Examen 1 - COM1001 Théories de la communication

Questions à réponse courte (20 points)

1. Pourquoi les sociétés modernes interrogent-elles la communication? (2 points)

     Les sociétés traditionnelles concevaient l’ordre social comme étant un ordre divin. Donc, tout ce qui a trait l’autorité, les hiérarchies ou même les inégalités, relève de la volonté divine, est naturel et inviolable. C’est ce qu’on appelle la transcendance divine. Les sociétés modernes qui succèdent les sociétés traditionnelles refusent la transcendance divine. Ces sociétés croient plutôt que l’ordre social est régi par la raison humaine. Maintenant, toutes significations doivent provenir de la raison humaine. Ce qui a amené les sociétés modernes à se questionner sur la communication, c’est que pour bâtir ces sociétés, cette raison humaine et déterminer des règles, il fallait que les gens puissent déterminer le sens de la vie, humaine et sociale et qu’ils puissent communiquer librement de manière réciproque, égalitaire et ouverte. L’ordre social dépend donc de la communication.

1. Comment est né le prolétariat urbain? (2 points)

     Vers le milieu du 19e siècle, il y a eu un grand déplacement démographique. Ce déplacement démontre que maintenant la majorité de la population habite maintenant à la ville. Plusieurs choses expliquent ce déplacement de la campagne vers les villes, mais la plus importante est l’arrivée de la production capitaliste. Le propriétaire capitaliste veut retirer le maximum de bénéfice de ses terres puisqu’il la considère comme un bien. Il veut que ce soit le plus rentable possible. Dans le processus, plusieurs agriculteurs et paysans deviennent inutiles. Ces personnes ont besoin d’un travail pour survivre, ils vont donc se diriger vers les villes afin de travailler dans les usines. Ce sont ces personnes que Marx appelle le prolétariat urbain.

1. Expliquez la différence entre la gesellschaft et la gemeinschaft en ce qui a trait au rapport entre l’individu et la communauté. (2 points)

     Tout d’abord, gemeinschaft signifie société traditionnelle et gesellschaft signifie société moderne. La gemeinschaft était une société où les gens sont côtoyés et surveillés constamment par le reste de la société. Cette société détermine les limites d’actions ainsi que son sens. C’est une société qui est contraignante, mais sécurisante puisqu’elle fournit des bons repères sociaux et personnels. La gesellschaft est une société où les gens détiennent une grande liberté individuelle, mais personne ne se connaît. Cette société favorise cette liberté, mais augmente l’isolement et la désorientation.

1. Pourquoi, selon Karl Marx, la société moderne a-t-elle remplacé la société traditionnelle? Cette situation est-elle permanente? (2 points)

     Karl Marx voit dans le passé des luttes qui amènent à d’autres luttes. En effet, Marx a une vision économico-politique qui n’idéalise pas le passé, mais sur la continuation des luttes. Il affirme que ce sont les intérêts économiques divergents qui provoquent les transformations sociales parmi les classes sociales. Marx affirme que la Gemeinschaft n’a jamais existé puisque les classes opprimées se soulèvent toujours contre les oppressions. Selon son raisonnement, la société se transforme selon les luttes économiques qu’elle entreprend. Il n’affirme pas que la situation est permanente. Il conclut que dans notre société, d’autres luttes vont provoquer d’autres changements et ainsi de suite.

1. Vrai ou faux? Expliquez. La croyance en la transcendance divine peut avoir pour effet de maintenir le statu quo dans une société. (2 points)

     Vrai. Les croyances religieuses dans les sociétés traditionnelles faisaient croire aux gens que l’ordre social est défini par Dieu. Ce serait donc les volontés divines incontestables qui donnent les rôles sociaux à chaque personne. C’est dans cet ordre d’idée que selon les sociétés traditionnelles l’ordre social est incontestable et immuable. Les gens doivent également se conformer à une certaine attitude psychologique dans laquelle ils n’essaient pas de comprendre. Les rôles de tous et chacun sont déterminés à l’avance, donc, tout le monde reste à sa place (statu quo). Les sociétés modernes ont rejeté la transcendance divine, celle-ci ne peut donc pas maintenir le statu quo.

1. Comparez l’acte de communication dans la société traditionnelle et dans la société moderne. (2 points)

     Dans la société traditionnelle, les actes de communication sont dirigés par les liens traditionnels, c’est-à-dire, que les gens devaient s’adresser aux gens de la même origine sociale qu’eux. Il était également impossible de mettre en doute l’inégalité de la communication puisque c’était l’ordre naturel de cette société. La véracité des propos dépendait de ton statut social. Dans la société moderne, tout le monde possède le même droit d’intervenir, de douter, de demander des explications, donner des preuves, s’expliquer, etc. Cette égalité est due au fait que les rôles ne sont plus fixés dans la société, donc, la communication entre deux ou plusieurs personnes est complètement différente. Aussi, les personnes doivent constamment prouver leur bonne volonté et la véracité de leur propos puisque ce n’est plus l’ordre social qui en décide.

1. Qu’est-ce qui différencie essentiellement la masse moderne de la masse ancienne? (2 points)

     La masse ancienne définissait cette masse comme un nombre de personnes quelconque. Cette masse n’amenait aucune gloire et reconnaissance à l’État. Par exemple, c’est le roi qui amène cette gloire et reconnaissance. La masse se fait uniquement exploiter. L’État va continuer d’exister même si la masse disparait puisqu’elle ne dépend pas d’elle et la considère comme un problème politique. La masse moderne reflète tout le contraire. Elle est le sujet principal politique de l’État et lui tire sa légitimité. La masse est sa principale force productive. L’état reconnait le savoir et les qualités de la masse. De nombreux services spécialisés seront créés pour les gens de la masse comme les services sociaux, la publicité, l’urbanisme, etc.

1. La masse est conçue différemment selon l’angle sous lequel elle est envisagée. Associez les différentes conceptions de la masse (colonne de droite) aux théories, régimes ou entités qui s’y sont intéressés. (2 points)

1. Théories économiques du 18e siècle et e) force productive

2. Capitalisme et c) force de consommation

3. Marxisme et a) émancipation ouvrière

4. État-nation et f) peuple

5. Sciences sociales du 19e siècle et b) race

6. Industries culturelles et d) clientèle

1. Selon Gustave Le Bon, qu’est-ce qui distingue la foule d’une simple agglomération de personnes? (2 points)  

     Le Bon ne s’intéresse pas aux agglomérations de personne, il s’intéresse plutôt à ce qu’il appelle la foule psychologique. Pour former une foule psychologique, il n’est pas nécessaire que les personnes soient au même endroit physiquement et il n’est pas obligatoire que cette foule ait beaucoup de personnes. Ces foules sont dirigées par ce qu’il appelle la loi psychologique de l’unité mentale des foules. En effet, Le Bon affirme que les personnes composant ces foules perdent leurs identités individuelles et suivent les idées, les buts et les croyances du reste de la foule. Il y a cinq traits distinctifs que Le Bon donne à cette description : l’impulsivité, la mobilité et l’irritabilité, la suggestibilité et la crédibilité, l’exagération et le simplisme, l’intolérance, l’autoritarisme et le conservatisme et la moralité dégradée.

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