Evaluation Du Contrôle Interne Dans Les PME

Introduction

Depuis la fin du XIX siècle, on constate une mondialisation de l’économie. Face à ce phénomène qui est le fruit de l’innovation et du progrès technique entrainant un libre échange commercial, les entreprises se sentent menacées ; les propriétaires sont devenues de plus en plus vigilants et exigent une meilleure maîtrise de la gestion. Ils sont devenus plus attentifs à l’information financière qu’ils reçoivent de l’entité. Cette situation fait que les outils de gestion qui aident les dirigeants dans le processus de prise de décisions s’avèrent insuffisants. La conduite des affaires impose désormais l’instauration d’un dispositif plus sécurisant relatif à la gestion du cash et à la détermination des niveaux de responsabilités aussi bien dans les fonctions administratives que dans les fonctions opérationnelles des organisations. Car, le seul respect des règles et méthodes de comptabilisation ne serait suffisants pour atteindre les objectifs de fiabilité de l’information financière. Ce dispositif n’est autre que le contrôle interne

Définit de manière générale comme étant l'ensemble des procédures contribuant à la maîtrise de l'entreprise, le contrôle interne est devenu un pilier de celle-ci. Il vise à améliorer les performances de l'entreprise par la mise en place de procédures efficientes et par la sauvegarde de son patrimoine. L’institut de l’audit interne (IAI) le définit comme « un dispositif de la société, défini et mis en œuvre sous sa responsabilité. Il comprend un ensemble de moyens, de comportements, de procédures et d’actions adaptés aux caractéristiques propres à chaque société qui contribue à la maitrise de ses activités, à l’efficacité de ses opérations et à l’utilisation efficiente de ses ressources. Le contrôle interne doit permettre de prendre en compte de manière appropriée les risques, qu’ils soient opérationnels, financiers ou de conformité. ». Son champ d’application était autrefois limité au système comptable et avait pour objectifs d’éviter les fraudes et les erreurs involontaires. Il est aujourd’hui étendu à l’ensemble des systèmes de l’entreprise et tend de plus à plus à se fondre dans le système qualité de la société. Il s’élargit sans toutefois abandonner son sens originel. Autrefois activité séparée de la gestion, il devient une activité qui participe à ce processus, à l’atteinte des objectifs et donc un état, un résultat, un produit de l’organisation. C’est ce concept que nous retrouvons dans les normes d’audit interne de l’Institut International des Auditeurs (IIA) où il est précisé que le contrôle est une action menée par la direction afin d’augmenter la probabilité pour que les objectifs et buts fixés soient atteints. Ainsi, le contrôle (entendu la maîtrise) résulte d’une planification, d’une organisation et d’une gestion convenable de la Direction.

En outre, le contrôle interne ne se résume pas à un manuel formel de procédures mais il est la résultante de l’action de chacun à tous les niveaux. C’est un moyen d’arriver à une fin et non une fin en soi. Il est défini et mis en œuvre par la direction générale, le personnel quant à lui est en charge de son fonctionnement et de sa surveillance.

Autant ce concept est largement répandu dans les Grandes Entreprises, autant il ne semble pas familier du monde des PME. Pourtant cette fonction, ou ces principes sont absolument nécessaires à la croissance et au développement des entreprises. Autrement dit, passer du stade du « moins de 10 salariés » à celui du « plus de 250 salariés » est un pas que les PME sembleraient avoir du mal à franchir ; et la mise en place de dispositifs ou principes de Contrôle Interne pourrait probablement concourir à les y aider parce que de manière pratique, le contrôle interne n’a d’autre finalité que de rationaliser le pilotage et la gestion de l’entreprise, en particulier dans les phases périlleuses de développement et de croissance. En se référant à l’assertion de Samuel EILSON dans son ouvrage Management contrôle, « la gestion d’une entreprise peut être désastreuse s’il n’y a pas un véritable processus de contrôle ». Ainsi, celui qui veut diriger une entreprise de manière responsable doit avoir la certitude que les processus se déroulent de manière efficace et sure, conformément aux mécanismes de contrôle mis en place. Ce processus inclut le plan d’organisation et toutes les méthodes et mesures adaptées pour sauvegarder les actifs, s’assurer de l’exactitude et de la fiabilité de l’information financière, promouvoir l’efficacité des opérations et encourager l’adhésion aux politiques managériales prescrites. Par conséquent, il est crucial que chaque organisation, quelle que soit sa taille et son secteur d'activité soit en mesure d'évaluer la qualité de son contrôle interne. Cette évaluation

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