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Etude de Corpus et Ecriture Personelle

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Par   •  6 Novembre 2020  •  Dissertation  •  1 855 Mots (8 Pages)  •  650 Vues

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BTS – Blanc Épreuve CGE

  1. Analyse de Corpus

   La vitesse permet de vivre avec intensité, le monde tend vers la vitesse, toujours plus vite toujours plus loin toujours plus haut. La vitesse est devenue une nécessité, il faut prendre des décisions rapidement, il faut créer des véhicules plus rapide, il faut transmettre, recevoir, analyser les données le plus vite possible. Tout cela dans le but de gagner du temps mais on a pourtant l'impression de toujours en manquer.

Ne serait-on pas plus épanouis si nous acceptions de prendre du temps afin d'observer ce qui nous entoure avant de le perdre à jamais ?

Afin de répondre à cette questions nous allons analyser différents textes portés à notre étude : «  Oh ! Les beaux jours » de Samuel Beckett  / « Éloge de l'immobilité » de Jérôme Lebre / « La presqu’île » de Julien Gracq / « L'homme qui plantait des arbres » de Jean Giono et « L'inertie Polaire » de Paul Virilio.

Dans un premier temps nous verrons en quoi la lenteur tyrannise l'homme et dans un second temps, il nous sera expliqué en quoi le temps est synonyme de vie.

   En effet, Samuel Beckett dans l'extrait de son œuvre «  Oh ! Les beaux jours » porté à notre étude utilise la didascalie «  Un temps » 19 fois afin de nous montrer que le temps est lent et pesant sur le personnage. Le temps nous semble mortellement long, notre personnage est immobile et ne peut bouger, elle consacre donc ce temps à penser. On ressent comme du regret «  Je ne te vois plus », «  Je ne t'entends plus » puis elle utilise le passé «  Je pensais autrefois », ce qui signifie que le temps est révolu, qu'il est maintenant trop tard, ça sonne comme des dernières paroles, analyse appuyée par «  Sainte Lumière » comme si elle voyait la lumière avant de rendre son dernier souffle.

Ce temps dont elle dispose ne serait synonyme que de mort.

Cette Théorie est appuyée par Jérôme Lebre dans l'extrait de «  Éloge de l'immobilité », il nous fait part d'un fait qui est que l'immobilité effraie l'humanité, les institutions immobilisantes tel que l'école, l’hôpital, l'armée ou la prison nous immobilise pour de bonnes raisons, L'école pour nous éduquer, L'hôpital pour nous soigner, L'armée pour protéger notre pays et la prison pour nous punir d'un acte mauvais. Cependant ces immobilisations nous sont contraintes et les gens les redoutes. L'immobilité dans l'esprit des gens n'est que perte de temps, «  nous pouvons y passer » ou « y rester », ces pertes de temps sont synonymes de mort, l’armée, l’hôpital ou la prison sont devenus des lieux de confrontations avec la mort.

Paul Virilio dans l'extrait de «  L'inertie polaire » nous dit que «  plus la mobilité augmente plus le contrôle s’accroît » , L'homme tend à vouloir tout contrôler donc la lenteur du temps vient perturber l'homme, impossible de s'arrêter, ce serait donc perdre le contrôle.

   Cependant Le temps peut aussi être synonyme de vie, Julien Gracq dans l'extrait de «  La presqu’île » porté à notre étude nous parle de la flore qui l'entoure. Il aurait traversé de nombreux paysages depuis le matin et plus il avance, plus il prend le temps d'observer ce qui l'entoure plus il se rend compte des légers changements qui opèrent dans le temps. Plus le temps passe plus la nature reprend ses droits. Il nous dit que ce sont «  des modifications à peine sensibles »  loin d'un changement de décor, mais «  la forêt essartée et longtemps tenue en respect, qui cherche à regagner son terrain ». On voit ici que la nature oppressée par l'homme progresse dans le temps afin de retrouver sa splendeur. Le temps est nécessaire à la vie, la vie, en l’occurrence la nature ici ne s’épanouit qu'avec le temps.

De même dans l'extrait de Jean Giono, «  L'homme qui plantait des arbres », Le personnage ayant tout perdu, son fils et sa femme, s'est retiré dans la solitude et «  prenait plaisir à vivre lentement ». Ayant jugé que le pays manquait d'arbres il prit la décision d'en planter. C'est ici que cela rejoint notre texte précédant, les arbres prennent énormément de temps avant d'atteindre leurs tailles adultes, des dizaines d'années, il faut donc du temps afin de donner la vie. Le second personnage se projeta dans l'avenir et songea à ces arbres dans 30 ans, le premier personnage Elzéard lui signifia que si il avait encore 30 ans de vie devant lui ces milliers d’arbres actuellement plantés ne seraient «  qu'une goutte d'eau dans la mer » ce qui signifie que d'ici là il en aura planter énormément d'autres. Donc avec tout ce temps mis à sa disposition depuis qu'il s'est recentré sur ce qui lui importait il donnerait vie à de milliers d'arbres. Cet homme peut donc changer la vie d'un pays ou du moins du monde qui l'entoure avec son temps, et tout cela en prenant son temps.

   Conclusion, la vitesse nous apporte énormément mais on ne peut apprécier la vie qu'en prenant le temps, de se poser rien qu'un instant. Rien ne vaut d'aller vite si c'est pour regretter derrière. Prendre son temps ne veut pas obligatoirement dire perdre son temps. Prendre son temps peut donner un sens à votre vie. Nous pouvons vivre en associant vitesse et lenteur, rien n'est absolu. La vie s’arrêtera un jour alors autant en profiter. Prendre le temps d'apprécier l'instant présent n'empêche pas d'aller vite par moment.

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