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Etude de corpus de texte.

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Par   •  14 Décembre 2016  •  Commentaire de texte  •  2 614 Mots (11 Pages)  •  2 702 Vues

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Les trois textes dont se compose le corpus sont issus de romans. Le premier tiré de La  Duchesse de Langeais  de Honoré de Balzac en 1834  raconte l'histoire d'Antoinette Langeais une duchesse. Elle séduit le Général Armand de Montriveau mais refuse de s'offrir à lui. Le second, extrait de La Prisonnière de Marcel Proust en 1923 met en scène la femme du narrateur jaloux  et possessif a s'en rendre malade et a emprisonner sa femme pour ne pas qu'elle se marie avec un autre et faire obstacle a son goût pour les femmes. Le dernier, Belle du Seigneur de Albert Cohen en 1968 raconte  l'histoire d'Ariane et Solal un couple à la dérive exclus de la bonne société. Ils se retrouvent seuls alors, ils font des expéditions à Cannes, à Nice, à Monte-Carlo. Ils connaissent par cœurs leurs sujets de discussions et ne s’aperçoivent pas de leur tragédie. Ce qui lie ces trois textes est le thème de l'amour dans un couple quelque soit les conditions. Nous pouvons donc nous demander quelle est la vision de la relation amoureuse que proposes chacun des textes.

Pour cela nous verrons premièrement,  Belle du Seigneur qui nous montre la vision peu reluisante d'un couple à la dérive. Puis, nous étudierons La Prisonnière qui nous montre la vision d'un homme marié obsessionnelle et maladive de la jalousie. Enfin, nous nous pencherons sur l'extrait de La Duchesse de Langeais qui nous montre la vision tonique et vigoureuse de la relation amoureuse.

             Tout d'abord, dans l'extrait de Belle du Seigneur, on peut voir que la protagoniste, Ariane a quitté son mari pour Solal, croyant qu'elle vivrait le grand amour mais tout ne se passe pas comme elle le pensait. Ils étaient exclus de tout le monde  (« ne fréquentant plus personne »). Ils n'avait aucun amis ils ne pouvait donc pas parler d'eux ils se sont mis a commenté des dîneurs inconnus («  tachait de deviner leur profession, leur caractère, leurs sentiments réciproque »). cela montre qu'ils sont seuls et qu'ils sont obliger d'inventé des dîneurs pour qu'ils puissent discuter entre eux, ce n'ai pas le grand amour.

                Ensuite nous voyons que le mari d'Albertine n'est plus attiré par elle («  ennuyeux attachement »)

           

Balzac au XIXe  siècle et deux romanciers du XXe siècle, Proust et Cohen, présentent une vision négative et assez pessimiste de l’amour, bien qu’il repose, dans chacun de leurs romans, sur des relations et des sentiments différents.

Dans La Duchesse de Langeais, Balzac présente le couple comme le champ d’une lutte d’influence, d’une relation de pouvoir dans laquelle chacun souhaite imposer sa volonté et assouvir son orgueil, comme en témoigne le lexique de la volonté et du conflit.

  • La première altercation entre les deux personnages tourne autour du verbe « je veux », répété comme une motivation dans toute la scène – repris plus loin par le verbe « exiger » ou le nom « exigences ». La notion de conflit et de domination apparaît plusieurs fois dans le texte : il est question de « céder » et la duchesse veut rester « maîtresse » du jeu ; elle « repousse» son soupirant « avec force », elle s’oppose fermement et catégoriquement à lui par un « point » autoritaire ; il est question de « conquête » ; le général « voulut s’élancer ».
  • Balzac souligne cette rivalité par la métaphore saisissante de la « partie d’échecs ». Il semble ici que ce soit la femme qui sorte victorieuse de l’affrontement. Par ailleurs, chaque partenaire entend être « libre », « tranquille » (la duchesse parle de « libre disposition » de soi-même).
  • Enfin, les rapports sont froids : le ton, tout en restant apparemment très courtois et poli, est en réalité souvent ironique ou moqueur (Montriveau « rit »), voire méprisant (« mépris ») et plein de « hauteur ». En somme volonté de puissance, rapports de force, indépendance et distance sont les bases de cette relation, malgré tout assez tonique. Le narrateur laisse le lecteur imaginer qui, de la duchesse ou du général, gagnera cette « partie d’échecs »

Marcel Proust et Albert Cohen présentent, eux, une vision totalement subjective de la relation amoureuse. Car, dans les deux cas, c’est uniquement à travers le personnage masculin qu’ils éclairent les rapports dans le couple.

  • Proust, à travers le regard de son narrateur, peint une relation usée et pervertie que la durée a rendue « ennuyeuse», complexe, qui manque de fraîcheur et ne présente que des aspects négatifs : le narrateur porte un regard sans pitié sur sa compagne qui ne sait plus le charmer. Il ne l’aime pas pour elle-même, son attirance pour elle ne renaissant que par un détour, lorsqu’il doit la disputer à d’autres hommes. Elle n’est donc qu’un enjeu dont il ne veut pas perdre la maîtrise. Cette relation ne procure aucune émotion positive (comme la « joie »), mais suscite la « souffrance » entraînée par la jalousie exacerbée (« moi, si jaloux ») qui obsède le narrateur. Or, la jalousie est aussi désir de posséder, de dominer et, en ce sens, cette relation a quelque rapport avec celle proposée par Balzac.
  • Le texte de Cohen présente une « passion » éteinte, du moins du point de vue de l’homme. L’insouciance et la naïveté de la jeune femme, Ariane, amènent Solal à jouer la comédie, à « camoufler leur solitude ». La relation amoureuse est vécue comme une chaîne (les deux amants sont des « bannis », Solal est un « hors caste ») et il faut en meubler le vide, elle est monotone et profondément ennuyeuse, comme le traduit l’expression « rabâcher éternellement ». Leur liaison exclut les amants du monde, les coupe de toute vie sociale intéressante : c’est une prison où ne restent que les « tristes passe-temps des solitaires ». La métaphore de la « tragédie » révèle l’échec, dont la jeune femme n’est même pas consciente.
  • Ces deux textes exposent une vision pessimiste de la relation amoureuse. Cependant l’impression produite n’est pas la même : l’extrait de Balzac en donne une image tonique et vigoureuse ; celui de Proust met l’accent sur la jalousie, dernier aiguillon de l’amour ; celui de Cohen présente un couple à la dérive, englué dans les faux-semblants d’une passion qui n’existe plus.

Introduction

Il est souvent difficile d’accéder au « cœur » d’autrui. Nous avons accès aux gens qui nous entourent par leur aspect physique, leur comportement, mais on ne sait jamais ce qu’ils ressentent ou pensent dans le fond. Or, « le but suprême du romancier est de nous rendre sensible l’âme humaine, de nous la faire connaître et aimer dans sa grandeur comme dans sa misère, dans ses victoires et dans ses défaites » (Georges Duhamel, Essai sur le roman).

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