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Entrée dans la lecture

Commentaire de texte : Entrée dans la lecture. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Février 2019  •  Commentaire de texte  •  1 735 Mots (7 Pages)  •  720 Vues

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ESPE, Université de Bourgogne, Département MEEF, Site de Nevers

Année universitaire 2018-2019

FRANÇAIS

        L’entrée dans la lecture est un droit commun mais selon l’expérience ainsi que l’époque, cela ne se fera pas avec la même approche. Pour approfondir cela, nous allons étudier un corpus de  texte. Ce corpus est composé de trois textes, le premier est une autobiographie de Jean-Paul Sartre extrait de Les mots paru en 1964, dans laquelle il raconte sa perception de la lecture. Les deux autres extraits sont tirés de romans, en effet, le second texte provient du roman L’élégance du hérisson de Muriel Barbery édité en 2006. Le personnage principal conte son avidité pour la lecture et les difficultés rencontrées dans cet apprentissage. Le texte suivant a aussi été édité au XXIème siècle (2006), il s’agit d’une partie du roman de Maurice Baron intitulé l’Illettré où le protagoniste nous fait part de l’importance du mot pour se faire comprendre. Par ces trois textes, les auteurs nous présentent différents points de vue sur l’entrée dans la lecture. Nous allons développer ci-dessous leurs convergences ainsi que leurs divergences. Dans le premier paragraphe, nous allons nous étendre sur l’envie de « savoirs » des différents personnages, puis dans un second temps il sera question de l’importance du sens dans la compréhension. Pour terminer avec les difficultés rencontrées par les personnages lors de leur entrée dans la lecture.

        Dans l’extrait du texte de J.P Sartre les Mots, le narrateur est avide de connaissances, il a l’ambition des sages de vouloir toujours en savoir plus « je saurais tout » , « je donnais l’assaut à la sagesse humaine », par ces mots il souhaite nous faire part de son appétit pour la culture que lui prodigue la lecture. Son ambition est de parcourir les livres dans l’unique but d’acquérir de nombreux savoirs et il en veut toujours plus. Pour le narrateur, qui est également l’auteur dans cet extrait, la lecture lui permet de se construire « c’est ce qui m’a fait », en effet, la lecture de ces ouvrages lui permet de faire lui même son éducation, il lit ce qu’il veut et donc s’apporte des notions précises sur ses centres d’intérêts.

        On retrouve l’idée de J.P Sartre sur l’intérêt du savoir dans le texte de M. Barbery, en effet le narrateur raconte l’avidité du personnage pour la lecture, il parle même « d’assouvir [sa] faim », la même notion d’appétit pour la lecture que dans le texte de J.P. Sartre. Le personnage fait une comparaison paradoxale entre l’appétit alimentaire et son appétit pour la lecture, de la souffrance provoquée par l’apprentissage face aux difficultés rencontrées (ne se sent pas à sa place, problème d’estime de soi...) ainsi que des bienfaits ressentis lors d’un premier apprentissage de la lecture, car elle sait qu’elle en a envie « a qui ne connaît pas l’appétit, la première morsure de la faim est à la fois une souffrance et une illumination ». Le protagoniste de ce texte souhaite se cultiver. On ne retrouve pas cette notion dans le texte de M. Baron, pas de façon prédominante.

        J.P Sartre et M. Barbery ont tous les deux la passion de la lecture, celle-ci vient d’eux-mêmes, comme un besoin irrépressible d’en savoir toujours plus, c’est quelque chose qu’ils prennent grand soin de développer en lisant toujours plus et de tout.

        Dans le texte de M. Baron, on retrouve un élément commun avec Les Mots de J.P Sartre, en effet, dans les deux extraits de texte, on comprend l’importance des mots et des différents sens qu’ils renvoient selon les connaissances de chacun. Dans le texte de J.P Sartre, le manque de vocabulaire ne lui permet pas encore de comprendre des textes complexes écrits notamment par des philosophes « les phrases me résistaient à la manière des choses (…) elles gardaient leur secret. », c’est à dire qu’un vocabulaire spécifique n’est pas encore à sa portée, le personnage compare cela à une résistance avec laquelle il joue pour essayer de se cultiver toujours plus mais certaines fois en vain. Par la lecture, il découvre le monde, il se créé un monde, et surmonte les difficultés avec plus ou moins de facilité.

On retrouve cette notion dans le texte de M. Baron, les connaissances acquises lors de l’apprentissage de la lecture, principalement l’association de lettres qui créer les mots, lui permettent de se faire comprendre « j’ai compris qu’il fallait apprendre comment fabriquer les sons (…) et se faire comprendre des autres », contrairement à J.P Sartre qui lui aime le mot pour le mot et en adéquation avec le texte de M. Barbery qui décode l’association de sons et de lettres passionnément. L’apprentissage du mot est donc indispensable aux yeux de M. Baron pour permettre la compréhension de soi par les autres mais également pour comprendre ses propres lectures « quand on lit, c’est pour comprendre ce qui est écrit, sinon ça ne sert à rien ». Il souligne aussi l’importance de la grammaire « la grammaire c’est important » qui, si elle est lacunaire, peut mener à une incompréhension. C’est à la suite d’une discussion entre sa mère et un villageois que le protagoniste à compris cela. En effet, dans ce texte, une incompréhension se crée entre les deux personnages (mère du protagoniste et Firmin) car la grammaire n’a pas été employée correctement « s’il avait parlé comme il le faut, les gens n’auraient pas répandu une fausse nouvelle... ». Le manque de connaissance de Firmin en matière de conjugaison ne lui permet pas de faire la distinction entre deux temps de conjugaisons, cela créé une incompréhension avec la mère du personnage principal et cela sème la discorde.

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