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En quoi Zola construit il la fin de l’œuvre comme une scène tragique (lien avec le théatre) ?

Résumé : En quoi Zola construit il la fin de l’œuvre comme une scène tragique (lien avec le théatre) ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Novembre 2020  •  Résumé  •  1 580 Mots (7 Pages)  •  562 Vues

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Batiste DELVAL

2nde 7

Devoir de Français

Texte : Séance 6 : explication de texte de l’excipit.

Problématique :  en quoi Zola construit il la fin de l’œuvre comme une scène tragique (lien avec le théatre) ?

I)Une Scène de dénouement marquée par le tragique :

a) en quoi les indices du dénouement renforcent-ils le tragique ? (Connecteurs temporels, champ lexical...)

b) que pouvons-nous dire sur la réunion finale du couple ? (Lexique, verbes...)

c) comment la mort est-elle présentée de manière inévitable ? (Champ lexical, caractérisation des personnages, symbolique de la mort ...)

 

II) Une scène de dénouement théâtralisée

a) en quoi cette scène ressemble-t-elle à une scène de théâtre ? (Caractère visuel : lexique du regard, jeu sur les couleurs et la lumière...)

b) Au théâtre, la tragédie suscite horreur et pitié et dans cette "scène" nous retrouvons ces deux registres (en quoi provoque-t-elle ces deux sentiments ?)

c) En quoi Mme Raquin représente-t-elle le rôle de la spectatrice au théâtre ?

Voici le texte :

« À ce moment, cette sensation étrange qui prévient de l’approche d’un danger fit tourner la tête aux époux, d’un mouvement instinctif. Ils se regardèrent. Thérèse vit le flacon dans les mains de Laurent, et Laurent aperçut l’éclair blanc du couteau qui luisait entre les plis de la jupe de Thérèse. Ils s’examinèrent ainsi pendant quelques secondes, muets et froids, le mari près de la table, la femme pliée devant le buffet. Ils comprenaient. Chacun d’eux resta glacé en retrouvant sa propre pensée chez son complice. En lisant mutuellement leur secret dessein sur leur visage bouleversé, ils se firent pitié et horreur.

Madame Raquin, sentant que le dénouement était proche, les regardait avec des yeux fixes et aigus. Et brusquement Thérèse et Laurent éclatèrent en sanglots. Une crise suprême les brisa, les jeta dans les bras l’un de l’autre, faibles comme des enfants. Il leur sembla que quelque chose de doux et d’attendri s’éveillait dans leur poitrine. Ils pleurèrent, sans parler, songeant à la vie de boue qu’ils avaient menée et qu’ils mèneraient encore, s’ils étaient assez lâches pour vivre. Alors, au souvenir du passé, ils se sentirent tellement las et écœurés d’eux-mêmes, qu’ils éprouvèrent un besoin immense de repos, de néant. Ils échangèrent un dernier regard, un regard de remerciement, en face du couteau et du verre de poison. Thérèse prit le verre, le vida à moitié et le tendit à Laurent qui l’acheva d’un trait. Ce fut un éclair. Ils tombèrent l’un sur l’autre, foudroyés, trouvant enfin une consolation dans la mort. La bouche de la jeune femme alla heurter, sur le cou de son mari, la cicatrice qu’avaient laissée les dents de Camille. Les cadavres restèrent toute la nuit sur le carreau de la salle à manger, tordus, vautrés, éclairés de lueurs jaunâtres par les clartés de la lampe que l’abat-jour jetait sur eux. Et, pendant près de douze heures, jusqu’au lendemain vers midi, madame Raquin, froide et muette, les contempla à ses pieds, ne pouvant se rassasier les yeux, les écrasant de regards lourds. »

I)Une Scène de dénouement marquée par le tragique :

a) en quoi les indices du dénouement renforcent-ils le tragique ? (Connecteurs temporels, champ lexical...)

b) que pouvons-nous dire sur la réunion finale du couple ? (Lexique, verbes...)

c) comment la mort est-elle présentée de manière inévitable ? (Champ lexical, caractérisation des personnages, symbolique de la mort ...)

Les indices du dénouement renforcent le tragique par des connecteurs temporels comme « A ce moment, toute la nuit, pendant près de 12 heures, jusqu’au lendemain vers midi » qui montrent bien que tout s’accélère, on part de « à ce moment » pour finir avec « près de 12 heures jusqu’au lendemain vers midi » qui donne une longueur dans l’action et qui semble éterniser cette fin tragique, comme si elle ne se terminait jamais. Enfin le champ lexical employé est celui de la tragédie et de la mort car on retrouve les mots comme « poison, couteau, dénouement proche, dernier regard, foudroyés, cadavres, froide, sanglots, repos, mort, néant ». On a l’impression d’une fin comme dans les tragédies antiques.

Nous pouvons dire que la réunion finale du couple, est une sorte de morale, dans laquelle les personnages, qui s’aiment, doivent payer pour leurs fautes. A travers cette dernière réunion, Madame Raquin venge la mort de fon unique fils. Dans cette dernière réunion il y a une sorte de fatalité « leur secret dessein ». On peut également dire que ce dernier rendez-vous entre époux marque comme une sorte de communion dans la mort « ils échangèrent », ils semblent se retrouver dans la mort après une longue séparation dans la vie suite à la mort de Camille. Ces retrouvailles sont caractérisées par des mots comme « échangèrent, un dernier regard, les jeta dans les bras l’un de l’autre, il leur sembla que quelque chose de doux et d’attendri s’éveillait dans leur poitrine, trouvant enfin une consolation dans la mort » qui montrent qu’ils se retrouvent dans la tragédie de leur mort. C’est intéressant de constater qu’il y a l’emploi de verbes d’actions « une crise suprême les brisa, le jeta. » qui font que les personnages sont comme des objets qt que l’action prend le dessus sur eux, ils ne sont plus maîtres de la situation.

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