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Education thérapeutique

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Par   •  10 Janvier 2017  •  Analyse sectorielle  •  5 381 Mots (22 Pages)  •  865 Vues

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Présentation de la personne :

Monsieur B., 83 ans, fait appel aux services des infirmières libérales depuis le 5 juillet 2013 matin, midi et soir pour la réalisation de glycémies capillaires et d’injections d’insuline.

Il est marié depuis 65 ans et vit avec sa femme à Châteauroux dans une maison de plain  pied. Ils ont  cinq enfants qui habitent dans la région et qui viennent leur rendre visite régulièrement.  Monsieur B. est à la retraite et exerçait avant comme ouvrier électricien.

Monsieur B. mesure 1 mètre 70 et pèse 53 kilos : son indice de Masse Corporelle (IMC) est donc de 18.3 kg/m² ce qui indique que son poids apparaît insuffisant en regard de sa taille.

Monsieur B. est affilié à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de l’Indre et à la mutuelle Harmonie Indre. Il bénéficie d’une prise en charge Affection Longue Durée (ALD) donc à 100%.

Antécédents médicaux et chirurgicaux significatifs :

De puis quelques années, Monsieur B. fait de l’hypertension artérielle (HTA), il est donc traité avec un comprimé le matin et le soir de Loxen® LP 50mg, un antihypertenseur vasodilatateur de la famille des inhibiteurs calciques.

Histoire de la maladie :

En octobre 2012, Monsieur B. décide de consulter un médecin après de forts maux de ventre. Il lui prescrit un traitement  qui ne sera d’aucune utilité car Monsieur B. ressent toujours les mêmes douleurs. Il se rend à l’hôpital où le diagnostic de crise de pancréatite aigüe  est posé (maladie consistant en une inflammation rapide du pancréas. En fonction de sa gravité, elle peut avoir de graves complications malgré le traitement)

Des examens complémentaires sont effectués avec un prélèvement au niveau du pancréas qui révèle une tumeur. Cette tumeur lui est retirée chirurgicalement le 29 mai 2013.

Le pancréas est situé derrière l'estomac, devant et au-dessus des reins. Cet organe se compose d’une partie "exocrine", produisant des enzymes nécessaires à la digestion, et d’une partie "endocrine", fabriquant diverses hormones dont l'insuline.

Ces 2 fonctions sont désormais déficientes chez Monsieur B et un traitement médicamenteux est donc nécessaire avec :

  • Pour pallier à la fonction exocrine du pancréas : une gélule le matin et le soir d’Eurobiol® 25000 UI qui contient des extraits de pancréas permettant ainsi de remplacer ou compléter une production insuffisante d’enzymes pancréatiques, nécessaires à la digestion.
  • Et pour pallier à la fonction endocrine :
  • De l’insuline rapide matin et soir : Humalog Pen 100UI/ml, selon le protocole du médecin et le résultat des glycémies capillaires

Son action est rapide et très brève : son effet apparaît environ 15 minutes après l'injection et s'estompe au bout de 2 à 5 heures

  • De l’insuline lente le soir Lantus 100UI/ml, selon le protocole du médecin

Son action est de longue durée : elle doit être injectée une seule fois par jour, à heure fixe, et sa durée d'action est de 24 heures.

Monsieur B est atteint d’un diabète de type 2 (= non insulino dépendant) suite à la pancréatite et l’ablation de la tumeur. « Le diabète est une maladie chronique incurable causée par une carence ou un défaut d'utilisation de l'insuline entraînant un excès de sucre dans le sang ».

Monsieur B. reste à l’hôpital sous surveillance jusqu’au 4 juillet 2013.

A son retour à domicile, le 5 juillet 2013, les infirmières libérales viennent au domicile de Monsieur B.

Résumé du séjour :

Depuis son retour à domicile, le 5 Juillet 2013, Monsieur B. fait appel aux infirmières libérales pour la réalisation d’injections d’insuline et de glycémies capillaires matin, midi et soir.

Tous les samedis matin, l’infirmière vient vérifier la tension du patient, contrôler son poids et vérifier qu’il n’y a pas de plaies au niveau des pieds.

  1. Qu’est-ce qu’il a ?

Accéder aux connaissances, représentations, aux logiques explicatives, au ressenti du patient

        Monsieur B. est atteint de diabète stabilisé par un protocole d'adaptation des doses d'insuline lente et d’insuline rapide suivant le résultat de la glycémie capillaire.

Le diabète de Monsieur B. s’est déclaré suite à une pancréatite et une ablation tumorale ayant entraîné une déficience de la fonction endocrine du pancréas suite à l’absence (ou diminution du nombre) des cellules β présentes dans les îlots de Langherans du pancréas et qui produisent l’insuline (le glucagon est produit par les cellules α).

Monsieur B. connaît le contexte d’apparition de sa maladie, il explique très correctement ce qui lui est arrivé. Il connait aussi le caractère chronique de sa maladie, il sait désormais qu’il vivra avec jusqu’à la fin  de ses jours.

Monsieur B. se tient très informé concernant sa pathologie : il note tous les jours dans un cahier ce que les infirmières et les médecins lui disent quant à son diabète. Il effectue de nombreuses recherches sur Internet : toutefois, il sait que tout ce qui se trouve sur internet n’est pas forcément juste, c’est pourquoi, en cas de doute, il repose des questions aux médecins ou aux infirmières.

Monsieur B. connaît certaines complications du diabète : mal perforant plantaire, retard de cicatrisation des plaies, risque d’amputation suite à des plaies infectées, cécité. Ainsi, pour la surveillance de ses pieds, il n’attend pas seulement que l’infirmière les lui regarde le samedi matin. Il demande à sa femme de contrôler aussi et s’ils ont un doute, ils questionnent l’infirmière lorsqu’elle passe au domicile. Monsieur B. porte des chaussures adaptées afin de limiter le risque de plaies. Avant de les acheter, il s’est renseigné auprès de son médecin pour savoir si elles allaient convenir.

Monsieur B. sait l’importance de manger équilibré, ainsi il mange peu de carottes et essaie de limiter les apports en lipides. Il sait aussi qu’il faut une glycémie « qui ne fait pas le yoyo » comme il dit. C’est pourquoi les taux glycémiques de Monsieur B. sont très souvent corrects et nécessitent très rarement le besoin d’insuline rapide pour corriger une éventuelle glycémie trop élevée. Dès le début de sa pathologie, Monsieur B. s’est fourni son propre lecteur de glycémie avec son stylo autopiqueur, toutefois il a des difficultés pour s’en servir seul.

Monsieur B. s’assure d’un suivi régulier par son médecin traitant et un diabétologue.

  1. Qui est-il ?

Reconnaitre la manière de réagir du patient à sa situation, les diverses étapes de l’évolution psychologique du patient

D’un point de vue comportemental, Monsieur B. semble être quelqu’un de désireux d’en savoir toujours plus sur sa maladie pour la gérer au mieux, il effectue des recherches et questionne beaucoup les professionnels afin de comprendre et d’en apprendre davantage sur sa maladie. Mais d’un point de vue émotionnel, Monsieur B évoque cette maladie comme quelque chose de contraignant. En effet, l’infirmière passe de bonne heure le matin, il doit l’attendre le midi pour qu’elle effectue sa glycémie capillaire avant de manger et cela tous les jours de la semaine. Il suit un régime strict et ne fait pas d’excès. Il se rend aux visites régulières chez le médecin ou chez le diabétologue.

Il a l’impression de dépendre de cette maladie et d’avoir désormais organisé sa vie en fonction de la pathologie. Ce n’est pas comme ça que Monsieur B. voyait sa retraite : en effet il voulait profiter « des petits plaisirs de la vie » sans se soucier des conséquences.

Désormais, il devient anxieux  à l’idée que son taux de glycémie soit trop élevé. En effet, étant conscient des complications du diabète, il se dit que s’il est en hyperglycémie, cela pourrait lui arriver et ayant été hospitalisé durant une longue période, il souhaiterait éviter d’y retourner à nouveau.

  1. Que fait-il ?

Reconnaitre le rôle protecteur ou non des facteurs socio-environnementaux, caractéristiques socioculturelles, événements de vie stressant et intégration sociale

Monsieur B. est retraité et marié. Il considère sa femme comme une personne ressource et se dit très heureux de l’avoir à ses côtés. Il répète souvent qu’il ne sait pas où il serait aujourd’hui si elle n’avait pas été là et n’avait pas insisté pour qu’il consulte un médecin lors de ses maux de ventre. De plus, sa femme l’épaule beaucoup dans la gestion de son diabète : ils effectuent les recherches ensemble et se rendent aux consultations tous les 2.

Ils ont cinq enfants qui viennent leur rendre visite souvent. Ainsi, Monsieur B se dit très entouré et sait que ses enfants seront là en cas de besoin.

        

Pour ce qui est de ses loisirs, Monsieur B. aime travailler de temps en temps dans son jardin ou pratiquer la marche quand le temps le permet.

 

  1. Que sait-il ?

Chercher à connaitre ce que le patient comprend de sa situation de santé et attend. Reconnaitre des difficultés d’apprentissage

Au vu de l’implication de Monsieur B. dans la prise en charge de sa maladie, peu d’obstacles comme des problèmes de compréhension devraient apparaître. Au contraire, son désir de moins organiser sa vie en fonction de son diabète pourrait être un peu comblé. En effet, il serait libéré de certaines contraintes et pourrait gérer un peu plus sa maladie. Monsieur B. souhaite réaliser ses glycémies capillaires seul afin de ne plus être obligé d’attendre le passage de l’infirmière le midi pour pouvoir manger. Il aimerait ne pas avoir besoin de l’aide de sa femme dans cet acte car à son âge, il dit que l’on ne sait pas de quoi demain sera fait et que peut-être que sa femme ne sera pas toujours dans la possibilité de l’assister. Il aimerait prendre en autonomie et soulager sa femme qui s’occupe beaucoup de lui depuis qu’il a été hospitalisé.

Je lui ai donc proposé d’apprendre à réaliser ses glycémies capillaires, il s’est dit être très enthousiaste que je puisse l’aider et a accepté immédiatement.

  1. Quel est son projet ?

Favoriser l’implication du patient, soutenir sa motivation. Rechercher avec le patient les modalités de gestion personnelle de sa maladie les plus adaptées à sa situation.

Monsieur B. est ravi à l’idée de réaliser ses glycémies capillaires car en effet il explique que déjà, tous les midis, il pourra manger de bonne heure et ne pas être obligé d’attendre l’infirmière libérale qui vient en principe vers 12h30. Il affirme également que s’il veut se promener pour une journée avec sa femme, il n’est plus obligé d’être là, dans sa maison, le midi pour faire contrôler sa glycémie.

Et à plus long terme, il a dans l’optique de pouvoir partir en weekend et en vacances avec sa femme mais pour cela, il  sait qu’il devra apprendre aussi à réaliser les injections d’insuline. Ainsi, la réalisation de la glycémie capillaire serait la première étape dans l’autonomisation de Monsieur B. dans la prise en charge de son diabète mais comme le dit Monsieur B. « chaque chose en son temps ».

  • Résultat du diagnostic éducatif :

        D'après ce diagnostic éducatif, Monsieur B. présente la motivation pour apprendre à réaliser ses glycémies capillaires, acte qui serait la première étape dans l’autonomisation dans la prise en charge de son diabète. En effet, le diabète est une maladie chronique, Monsieur B. en sera atteint jusqu’à la fin de sa vie, il me semble donc important qu’il gagne en autonomie.

Ce projet d'éducation thérapeutique s'est axé sur les dires de Monsieur B. lorsque nous passions à son domicile et sur son enthousiasme évident à l’idée de ce projet.

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