Culture générale : La Communication

La communication est l’action de parler, de transmettre ou d’établir une relation avec autrui. Ainsi né la rumeur, phénomène de transmission large d’une histoire à prétention de vérité et de révélation. Le corpus étudié est composé de cinq documents de nature diverse traitant de la rumeur. Comment appréhendons-nous la rumeur ? Il sera tout d’abord évoqué le cheminement de la rumeur puis la façon dont celle-ci est perçue.

Les documents traitent du cheminement de la rumeur, de ses origines jusqu’à sa propagation. Le Barbier de Séville de Beaumarchais datant de 1775 constate qu’une personne adroite est parfaitement apte à se débarrasser d’un quelconque individu en le dénigrant auprès de la société, trompant ainsi cette dernière. L’article de Maîtrise et information administrative paru en octobre 1982 estime d’ailleurs que ces rumeurs provoquées par la « colère-agressivité » sont les plus nombreuses et les plus simples à déclencher. De façon générale et d’après ce même document, la rumeur survient après la connaissance d’un « événement-choc », thème également abordé par Jean-Jacques Bozonnet, dans son article du 14 avril 2001, publié dans Le Monde. Celui-ci s’intéresse aux inondations survenues à Abbeville, donnant naissance à diverses réactions de ses habitants. Des réactions dont la véracité n’était pas toujours prouvée, ayant pour effet d’accroitre le sentiment de victimisation déjà établi par le mal-développement que connaît la Picardie. Par ailleurs, l’illustration de Pessin parue dans ce même quotidien, dénonce les fausses informations circulant sur Internet à la suite des attentats du 11 septembre 2001, provoquant un climat de peur irrationnelle basé sur des informations erronées. Dès lors, il est possible de constater que le nombre de rumeurs optimistes est bien moindre que celui des rumeurs pessimistes. En effet, on s’aperçoit qu’il est plus aisé de répandre une rumeur à la suite d’un « évènement-choc ». Ce dernier incite la population, psychologiquement fragilisée et en quête de réponses, à croire tout et n’importe quoi, à l’image de l’illustration de Pessin, pour qui sortir est aussi risqué que de rester chez soi. Peut-on conclure que rien ne résiste à la rumeur, comme le révèle d’ailleurs la question oratoire que pose Bazile à la fin de l’extrait du Barbier de Séville. Jean-Noël Kapferer propose dans son livre, Rumeurs, le plus vieux média du monde paru en 1987 aux éditions du Seuil, d’appréhender la rumeur comme une pathologie. Quant aux canaux de transmission, ceux-ci s’avèrent aussi divers qu’inattendus, alors que chez Beaumarchais comme chez Bozonnet la rumeur passe par la voie orale, elle passe aussi par des médias plus modernes notamment par la Télévision comme le prouve Pessin ainsi que les affiches pour Bozonnet.

Bien que la rumeur soit parfois évoquée pour son utilité, les auteurs n’y semblent guère favorables. Jean-Noël Kapferer signale qu’elle ne s’avère pas forcément fausse mais qu’elle conteste la version officielle des faits grâce à un autre éclairage comme ce fut le cas à Abbeville où d’après l’auteur les élus refusent des explications bien qu’officielles préférant obliger les autorités à mener une enquête. Toujours selon ce même auteur, vouloir supprimer la rumeur de vive voix revient à bâillonner

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