Corpus de poésie

1 - Quel est le registre commun à ces quatre poèmes ? Quelles caractéristiques de ce registre percevez-vous ?

Ces poèmes appartiennent tous au registre lyrique. Dans un poème lyrique l’auteur exprime ses sentiments divers et variés : exaltation intense ou mélancolie profonde, voire remise en question totale. Ceux-ci concernent une personne, un lieu, la vie, la mort et aborde des thèmes tels que l’amour, la nature, le temps qui s’écoule inexorablement, la nostalgie…

Dans ces quatre poèmes on retrouve plusieurs caractéristiques propres au registre lyrique. L’utilisation du pronom personnel « je » est l’un d’entre eux ou tout autre forme employée montrant que c’est le poète qui s’exprime. C’est le cas dans les poèmes de Du Bellay (« Quand reverrais-je »), d’Aragon (« Je n’oublierai jamais ») et Senghor (« Je te découvre »). Verlaine a quant à lui recours au pronom possessif (« Il pleure dans mon cœur »).

On retrouve également des états d’âme propres au lyrisme comme la mélancolie ou la nostalgie : celle de son pays pour Du Bellay et Aragon ou de son amour perdu pour Verlaine. Les thèmes chers au cœur de ces poètes sont également présents dans ces œuvres celui tu temps qui s’écoule pour Du Bellay (« Reverrais-je le clos de ma pauvre maison »), de la mort pour Aragon (« Ni ceux que dans ses plis le printemps a gardé »), de l’amour perdu pour Verlaine (« Sans amour et sans haine ») et de l’amour pour la femme noire pour Sendhor (« Et ta beauté me foudroie en plein cœur »)

Les poètes lyriques ont recours aux figures de style pour exprimer leurs sentiments personnels. Du Bellay utilise l’antithèse « gaulois/romain, « dur/fine, marbre/ardoise ») afin de montrer que sa préférence va à son village plutôt qu’à la glorieuse Rome, l’hyperbole pour Verlaine (« tant de peine ») afin de montrer sa grande souffrance, la personnification pour Aragon («L’air qui tremble ») montrant ainsi que la nature est désemparée par cette invasion et la comparaison pour Sendhor (« comme l’éclair d’un aigle »)

La nature est fortement représentée dans les quatre poèmes avec l’évocation de cours d’eau pour Du Bellay (« Loir gaulois »), la pluie qui tombe pour Verlaine (« Ô bruit doux de la pluie »), les fleurs pour Aragon (« les roses tout le long du chemin parcouru ») et en ce qui concerne Sendhor elle est omniprésente avec entre autre l’évocation des animaux, des paysages («gazelles, savane »)

2 - Montrez comment dans ces quatre poèmes l'évocation de la nature et du paysage favorise l'expression de l'état d'âme du poète.

La nature inspire le poète lyrique et l’incite à la rêverie. Elle est le miroir de ses émotions et le paysage décrit est souvent en lien direct avec son état d’esprit, lui permettant de s’évader

Dans ces quatre poèmes la nature est évoquée avec plus ou moins d’intensité, mais toujours reflète l’état d’âme de son auteur. Elle est suggérée avec du Bellay par l’évocation des éléments géographiques réels tels que les fleuves (« Loir gaulois / Tibre latin ») et les montagnes (« Liré et Mont Palatin ») pour devenir abstrait (« air marin »). Enfin il termine avec « la douceur angevine » qui renvoie au climat mais aussi à la sensation de confort et de paix montrant le lien entre le lieu évoqué, son

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