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Corps artificiel

Compte rendu : Corps artificiel. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Février 2021  •  Compte rendu  •  1 582 Mots (7 Pages)  •  500 Vues

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(introduction)

Toucher au corps relève encore bien souvent aujourd’hui d’un tabou. Il n’est pas si bien vu de recourir à un maquillage voyant ou à des techniques de chirurgie esthétique, et l’on risque fort, en s’y prêtant, de subir moqueries saillantes et réprobations morales ou sociales. (= accroche) Dès lors, faut-il accréditer la thèse selon laquelle rendre notre corps artificiel reviendrait à se renier soi-même ? (= question du sujet reformulée) Tout dépend peut-être de la façon dont on envisage ce dernier. Si l’on considère celui-ci comme une pure enveloppe extérieure, alors il m’appartient de plein droit et je suis libre de le modifier à ma guise. (= annonce du plan partie I) Mais pareille conception est sans doute un peu étroite, et nie toute l’étendue du rôle qu’il peut aussi jouer dans la définition de celui ou celle que je suis vraiment… (= annonce du plan, partie II)

(partie I)

Je suis, de prime abord, le propriétaire plein et entier de mon corps. Dès lors, qui pourrait m’empêcher d’agir sur lui et de le transformer, au nom d’une prétendue conception de mon être premier ?... (= 1er § de la partie, remplace le titre du plan détaillé posé au brouillon)

Mon corps naturel comporte en premier lieu des capacités usuelles auxquelles je peux m’attendre, et qui me sont utiles voire nécessaires dans ma vie quotidienne. Pensons au simple fait de manger, bouger, marcher, parler… Lorsque ces mêmes aptitudes me sont devenues inaccessibles à la suite d’une maladie ou d’un accident, pourquoi refuser de recourir à la médecine pour tenter de les restaurer ? N’est-il pas parfaitement légitime, alors, de vouloir métamorphoser ou renouveler ce corps abîmé pour retrouver un usage libéré de ce dernier ? Ainsi le personnage joué par Marion Cotillard dans le film De Rouille et d’Os de Jacques Audiard, qui perd ses jambes à la suite d’un accident causé par un orque et choisit ensuite de se faire poser des prothèses pour retrouver l’usage de la marche… Certes, j’aurai ainsi modifié mon corps au point de le rendre techniquement artificiel voire augmenté, mais qui oserait me le reprocher ?... Ne me serai-je pas retrouvé plutôt que trahi, dans pareil cas ? (= argt 1, § 2 partie I)

De la même manière, il arrive que l’on soit affublé d’un physique disgracieux ou d’un corps qui ne correspond pas à l’idée profonde que l’on se fait de soi, dans le cas, par exemple, d’une transsexualité et d’une identité transgenre. Métamorphoser ce même corps de naissance à l’aide d’une chirurgie plastique reconstructrice équivaut alors davantage au fait de se mettre ou remettre en adéquation avec celui ou celle que l’on souhaite être ou que l’on ressent être soi : bien loin de se renier, l’on se révèle et l’on accède enfin à soi-même, dans pareils cas. C’est ce qu’explique avec tact et délicatesse la psychologue Françoise Sironi dans son essai Psychologies des transsexuels et des transgenres. (= argt 2, § 3 partie I)

Relevons enfin que la notion-même de « corps naturel » demande à être réinterrogée. En effet, si l’on entend par là un corps de naissance auquel il faudrait ne jamais toucher, et auquel nous ne devrions apporter aucune modification, alors… cela relève tout simplement du mythe ! A l’exception des 30 premières minutes de la vie, lorsque l’enfant tout juste né est posé sur le ventre de sa mère, à quel moment de notre existence allons-nous en effet sortir sans nous laver, nous coiffer, nous habiller, nous maquiller éventuellement pour les jeunes femmes ? Nous prenons soin de nous et de notre corps chaque jour, ce qui d’un point de vue strictement théorique, le rend déjà artificiel… Dès lors, la question posée perd un peu de son sens : nous sommes en effet toujours un peu dans le corps artificiel, ne fût-ce que parce que nous vivons en société et souscrivons en tant que tel à un certain nombre de codes qui demandent d’être propres et présentables a minima… (= argt 3, § 4 partie I)

Il existe ainsi bien des raisons de remettre en cause l’adage populaire (et volontiers moralisateur) qui voudrait que l’on ne touche pas à son corps naturel, sous peine de se trahir soi-même. Pourtant, la remarque avait aussi du sens, et les dernières propositions techniques et technologiques proposées semblent devoir la remettre sur le devant de la scène… (= conclusion partie 1+ transition vers partie 2, 5e et dernier § de la partie I)

(partie II)

Pour bien répondre à la question posée, peut-être convient-il aussi de bien distinguer les interventions qui relèvent du libre choix de l’individu, et celles qui sont issues des diktats de la société dans laquelle on évolue… De fait, toucher à son propre corps n’est jamais sans conséquence aucune, et il appartient à chacun de

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