Conséquence D'une Alimentation Non équilibrée
Mémoire : Conséquence D'une Alimentation Non équilibrée. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar mayelle • 25 Février 2015 • 3 961 Mots (16 Pages) • 1 111 Vues
Besoins, carences et
supplémentations en lipides et
glucides
L'essentiel des besoins énergétiques est comblé par les lipides et les glucides,
qui entrent également dans la constitution de différentes structures de la
cellule, en particulier des membranes cellulaires. Le glucose est le substrat
énergétique glucidique majeur, principalement utilisé, au repos, par le cerveau.
Les réserves en glucose sont naturellement faibles, ce qui implique pour
le corps humain de disposer continuellement de nouvelles molécules de
glucose, par le biais de l'alimentation et de la néoglucogenèse. L'excédent de
glucides alimentaires est transformé dans le foie en lipides, dans le cadre de la
lipogenèse. Les lipides, stockés dans les triglycérides au niveau du tissu adipeux,
sont libérés sous forme d'acides gras libres dans la circulation. L'oxydation
de ces derniers permet de fournir des substrats énergétiques à différents
tissus (muscles oxydatifs, cœur, foie...), permettant d'épargner le glucose qui
peut alors être réservé aux organes en ayant un besoin absolu, c'est-à-dire
faiblement ou dépourvus d'un potentiel oxydatif (cellules sanguines, rétine...)
ou peu perméable aux lipides (cerveau, par exemple). Le métabolisme des
lipides, stockage ou libération des acides gras en cas de régime carencé en
glucides ou de jeûne, s'adapte ainsi au contexte nutritionnel.
Lipides, glucides et besoins énergétiques
Pour assurer un fonctionnement minimal de l'organisme (métabolisme de
base) et sans puiser dans les réserves, un apport d'énergie quotidien est
indispensable (Dupin et coll., 1992) : il est évalué à environ 1 000-1 200 kcal
(kcal) pour un adulte, et à 1500-2 100 kcal/i chez la personne âgée. Pour
permettre une activité physique habituelle, ces besoins quotidiens montent à
2000 kcal chez les femmes adultes et 2500-2 700 kcal chez les hommes
adultes. Ils sont proportionnellement plus élevés chez la femme enceinte ou
allaitante (2 200-2 500 kcal/j) et chez les jeunes enfants (l 300-1 800 kcal/j)
et les adolescent(e)s (l 900-2 700 kcal/j). 15Carences nutritionnelles, étiologies et dépistage
Très généralement, l'alimentation spontanée apporte environ 10-18 % de
l'énergie sous forme de protéines dont la valeur énergétique est d'environ
4 kcal/g. L'essentiel de l'énergie est donc apporté par les lipides et les glucides
et ce dans des proportions extrêmement variables selon les situations rencontrées,
des alimentations traditionnelles à base de céréales très riches en glucides
(70 % de l'énergie) et pauvres en lipides (20 % de l'énergie) aux alimentations
des pays industrialisés avec jusqu'à 50-55 % de l'énergie apportés par
les lipides. En France, l'alimentation moyenne dans les années quatre-vingtdix
apporte environ 42 % de l'énergie sous forme de lipides, ce qui est
considéré comme excessif au vu des recommandations nutritionnelles (= 30-
35 % de l'énergie) (Dupin et coll., 1992).
L'équilibre entre glucides et lipides pour la fourniture d'énergie à partir de leur
oxydation est ainsi une question centrale (Flatt, 1995 ; Stubbs, 1996). Rappelons
tout d'abord que la valeur énergétique des glucides est d'environ 4 kcal/g
tandis que celle des lipides est d'environ 9 kcal/g, illustrant très nettement la
grande supériorité des lipides en ce domaine.
Une autre différence majeure distingue ces deux nutriments puisque la capacité
de stockage des glucides dans l'organisme est très limitée (quelques
centaines de grammes sous forme de glycogène dans le foie et les muscles)
alors que celle des lipides sous forme de triglycérides dans le tissu adipeux est
extrêmement importante, pouvant atteindre facilement des dizaines de kilos.
Ainsi, chaque individu équilibre ses entrées et dépenses d'énergie en se
stabilisant à un niveau donné de réserves de lipides.
Comme illustré dans la figure 2.1, on considère que la dépense énergétique de
l'organisme est alimentée par l'oxydation, par ordre décroissant, de l'alcool,
des protéines, des glucides et enfin des lipides. Ainsi, les lipides apportent plus
d'énergie mais sont moins oxydés et sont stockés préférentiellement. Cette
situation est encore exacerbée par le phénomène suivant: pour des raisons qui
ne sont pas encore totalement comprises, il s'avère que la régulation de la
prise alimentaire est essentiellement assurée de façon négative par les protéines
et les glucides ingérés et de façon très limitée par les lipides, et nulle par
l'alcool.
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