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Constructivisme comparé aux autres théories d'apprentissage

Dissertation : Constructivisme comparé aux autres théories d'apprentissage. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Novembre 2020  •  Dissertation  •  768 Mots (4 Pages)  •  988 Vues

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Apprendre est une expérience humaine essentielle et commune à tous. Cela revient à acquérir et s'approprier des connaissances, construire de nouvelles compétences, modifier sa façon de penser et d'agir d'une manière durable. Il s'agit donc d'un processus complexe qui requiert pour l'éducateur la maîtrise de savoirs et techniques permettant de penser l'environnement et la situation d'apprentissage.

Cette question de l'apprentissage a fait l'objet de nombreux travaux en psychologie qui s'inscrivent dans différents courants tels que le constructivisme, le béhviorisme et la transmission. Les affirmations constructivistes de Perrenoud seront étudiées pour être positionnées au regard des caractéristiques des autres théories de l'apprentissage puis des autres modèles de l'enseignement.

Les théories divergentes de l'apprentissage ont joué un rôle important du point de vue des apprentissages scolaires. Elles servent à donner des explications de ce qui se passe lors du processus d'apprentissage. Il en existe 3 principales : la transmission, le béhaviorisme, et le constructivisme. En prenant appuit sur l'extrait du sujet, nous pouvons affirmer que Perrenoud s'inscrit dans le courant constructiviste.

En premier lieu, notons que le béhaviorisme, issu au départ d'expériences conduites en laboratoire, se fonde sur les changements observables au niveau du comportement : le comportement visé doit être répété jusqu'à ce qu'il devienne automatique. C'est ce qu'on appelle le processus de conditionnement. Pour les béhavioristes comme Skinner ou Pavlov, l'apprentissage est la conséquence d'une succession de réponses à des stimulations. La place de l'apprenant est central, il est en action mais passif puisque n'est pas pris en compte sa compréhension. Quant à la transmission, on peut dire qu'elle s'appuie, sur les processus d'attention et d'observation qui sous entend que l'enseignant fait cours et les élèves l'écoutent et écrivent. Il s'agit d'un schéma d'émetteur-recepteur, les savoirs sont exposés par l'enseignant et les connaissances sont acquise de manière progressive et cumulative. Enfin le constructivisme, dont il existe deux grandes versions, celle que l'on désigne sous l'appellation de constructivisme cognitif, qui s'appuie sur les travaux de Piaget et celle que l'on désigne sous l'appellation de socioconstructivisme qui s'appuie sur les travaux de Vigostky. Le constructivisme se base sur la conviction que nous construisons tous notre propre perspective du monde à partir de notre expérience et de nos schèmes mentaux. Perrenoud évoque « la forte implication de la personne », c'est en effet par sa propre activité de résolution de situations problèmes que le sujet apprend. Apprendre est donc un processus permanent de construction et reconstruction des connaissances et de réorganisation de la pensée. Il aborde également l'idée d'apporter du sens aux apprentissages. Les constructivistes ont démontré que l'élève est capable de transférer les savoirs dans d'autres situations et ainsi leur donner du sens.

 

L’enseignant doit maîtriser les contenus d’apprentissage mais il doit aussi les faire acquérir. Pour y parvenir, il peut choisir parmi plusieurs formes pédagogiques : exposé magistral suivi d’activités d’apprentissage à compléter, approche par la découverte, mise en situation de problèmes à résoudre, apprentissage coopératif, etc. L’enseignant dispose en fait de toute une panoplie de méthodes. Elles peuvent prendre appui sur les modèles d'enseignement de Jean-Pierre Astolfi : le modèle de l'empreinte, le modèle du conditionnement, et le modèle constructiviste dont fait référence Perrenoud dans l'extrait qui nous est proposé. En effet, il met en évidence que les savoirs ne s'imposent pas comme dans le modèle de l'empreinte, mais se construisent grâce à l'activité intellectuelle, cognitive de l'apprenant. Ce modèle implique la construction, de la part de l'enseignant, de situations d'enseignement-apprentissage. Pour que l'élève s'engage dans la recherche, il est donc nécessaire de prendre en compte ses connaissances préalables et ses façons d'apprendre contrairement au modèle de l'empreinte où la connaissance vient s'imprimer dans la tête de l'élève comme une cire molle. A l'inverse du modèle du conditionnement qui se base une démarche d'automatisation par l'entraînement, ces situations organisées supposent une confrontation à un obstacle pour amener l'élève à construire son savoir par lui-même, par sa propre activité mentale. C'est le cas par exemple des situations a-didactiques, des situations problèmes.

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