LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Communication organisationnelle

Dissertation : Communication organisationnelle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Juin 2018  •  Dissertation  •  2 683 Mots (11 Pages)  •  970 Vues

Page 1 sur 11

Que veut dire la communication organisationnelle ? Évidemment, on retrouve les mots communication et organisation. Plutôt simple comme première analyse, car on peut déjà prévoir que la communication joue un grand rôle au sein de l’organisation. Mais quand est-il lorsqu’on parle de communication organisationnelle ? C’est le principe fondamental de l’organisation. Elle permet de coordonner les activités de ses membres afin de vulgariser sa mission auprès de sa clientèle et d’accroître sa renommée. Certains auteurs se sont penchés sur les fondements du champ de la communication organisationnelle tandis que d’autres ont porté leur attention vers ses différentes approches dites « traditionnelles ».

L’auteur Bertrand Parent (2004)[1], en s’inspirant des analyses de Linda Putnam (1982), Philip Tompkins et Charles Redding (1988)[2], décrit le champ de la communication organisationnelle à l’aide de quatre approches ; soit l’approche fonctionnelle, systémique, interprétative et enfin, l’approche critique. L’approche fonctionnelle se base sur la transmission du message par le biais de canaux (oral, écrit) entre l’émetteur et le récepteur en utilisant des réseaux (schémas des communications formels, informels) afin de s’assurer que la transmission (verticale, horizontale) de celui-ci soit bien comprise. C’est la fonction (fonctionnelle) du message qui est priorisée. L’approche systémique (communication dans les «systèmes» sociaux) quant à elle, favorise l’échange et l’interaction sociale afin de bien s’ajuster à l’environnement. Chaque niveau d’éléments (objectifs, intérêts) ne peut être traité indépendamment l’un de l’autre. La troisième approche, l’approche interprétative (interprétation), priorise le sens et la signification des communications contrairement à son efficacité. La réalité collective est le résultat de l’interaction entre les individus. Enfin, l’approche critique décrit l’organisation comme un système politique dans lesquels il s’exerce une forme d’oppression et de domination. Son attention est tournée vers le contrôle des classes d’opprimés (travailleurs, femmes, minorités, etc.).

La Communication est parfois comparée à un outil servant à « diriger, à coordonner et à réguler les activités des membres de l’organisation » (Chaouky 2005 : 63)[3]. Elle peut également être « partie-prenante du processus de création d’une collectivité organisationnelle » (Giroux 1994)[4]. Selon moi, la communication est bien plus que l’action de communiquer ou de transmettre des informations. Elle permet de rejoindre les différentes clientèles de l’organisation selon leurs intérêts, de faire valoir l’expertise de l’organisation et de mobiliser son personnel et ses intervenants. Je décrirais l’organisation comme un groupe ou un ensemble de personnes (physique ou morale) qui, à l’aide de la communication, tentent de réussir un objectif commun en établissant un juste équilibre entre les idées, la planification, l’utilisation des ressources et ses activités. L’organisation s’est définie au fil du temps. Elle est parfois comparée à une machine. Elle doit être agencée rationnellement, en suivant un plan de fonctionnement technique afin d’obtenir les résultats escomptés. L’individu fonctionne comme une machine dont la productivité peut être améliorée à l’aide d’un programme contrôlant son comportement. Certains auteurs la décriraient plutôt « comme une réalité socialement constituée à travers la communication » (Weick 1995, 2001 ; Taylor & Van Every 2000)[5]. Ainsi définie, l’organisation passe de la machine à l’organisme vivant prenant en compte l’individu et ses besoins.

La communication joue un rôle primordial lorsqu’il s’agit de maximiser le rendement interne d’une organisation. Je prends comme exemple lorsque la direction diffuse une note de service afin de s’assurer que tous les membres de l’organisation prennent connaissance des instructions ou des procédures à suivre. Pour ce qui est de la communication externe, afin de maintenir de bonnes relations avec la clientèle, de l’information transparente et accessible devra lui être communiquée par le biais d’un site Internet interactif par exemple et de la documentation virtuelle facilement accessible. Il est primordial pour toute organisation de conserver une relation soutenue avec les intervenants par la correspondance, des rencontres ciblées, etc.

On retrouve trois approches traditionnelles de la communication organisationnelle. L’approche classique et la communication formelle, l’école des relations humaines et les dimensions relationnelles de la communication ainsi que l’approche systémique et la communication adaptée à son environnement.

Les principaux initiateurs de l’approche classique et la communication formelle sont Frederick Winslow Taylor, Henri Fayol et Max Weber. L’États-Unien Taylor s’est penché sur l’organisation des ateliers de production et a donné son nom au ‘’taylorisme’’ ou ‘’gestion scientifique du travail’’. Son approche débute par l’étude systématique des processus de travail dans l’atelier afin d’éliminer les mouvements inutiles et les temps morts. Cette gestion scientifique du travail regroupe quatre principes[6]. L’implication des dirigeants qui doivent concevoir et mettre en place des méthodes qui auront pour effet d’augmenter l’efficacité du travail des ouvriers. Ils doivent de plus s’assurer de l’utilisation de ces méthodes et de veiller à leur bonne application. La sélection scientifique, la formation et l’entraînement de l’ouvrier par les dirigeants. Cette gestion scientifique du travail évalue la durée nécessaire de chaque tâche, elle analyse scientifiquement les mouvements ainsi que le caractère ou la personnalité de chaque ouvrier. Le partage de la responsabilité du travail entre les ouvriers et les dirigeants. La direction doit s’assurer que les méthodes sont suivies comme il a été convenu par les dirigeants. Enfin, la division presque égale entre le travail et la responsabilité du travail entre les dirigeants et les ouvriers. Le principe de l’organisation scientifique du travail permettrait ainsi d’effectuer la tâche de façon optimale afin de réduire, par exemple, la fatigue de l’ouvrier.

Le français Fayol contrairement à Taylor, centre son analyse sur le métier de dirigeant. Il établit cinq fonctions administratives soit : prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler. Contrairement à la démarche de Taylor qui consiste à collecter systématiquement des données et à effectuer des expériences quantitatives, Fayol se contente d'utiliser son expérience personnelle de gestionnaire pour élaborer des principes et des règles d’une bonne administration.

L’allemand Weber préconise quant à lui, une organisation bureaucratique de l’entreprise. La mise en place de ce type d’organisation est, d’après lui, une démonstration de la rationalisation. Il décrit trois types de domination légitime[7] :

...

Télécharger au format  txt (19.2 Kb)   pdf (134.3 Kb)   docx (20.2 Kb)  
Voir 10 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com