Commentaire Sénèque Questions naturelle VI 17

Granier Timothée

TES2

Commentaire texte 2 Séquence 1 :

        Sénèque est un dramaturge et philosophe espagnon né à Corduba entre -4 et +1 et mort en 65 ap JC. Se revendiquant de l'école stoïcienne, Sénèque devient un homme important du pouvoir romain au premier siècle. En effet, Sénèque fut le précepteur et conseiller de Néron, alors Empereur de l'empire romain. Sénèque est connu pour avoir été un grand philosophe mais également un grand dramaturge avec des pièces comme Médée ou Phèdre, dont plusieurs dramaturges de la Renaissance se sont inspirés.

Ce texte est issus de Quaestiones naturales, œuvre de Sénèque découpé en 7 ouvrages scientifiques écrit en prose sous le régne de Néron en 62 ap JC. Dans cet extrait, Sénèque décrit un tremblement de terre de sa formation jusqu'à ce qu'il s'exerce. Sénèque décrit donc ce phénomène naturel en alliant la description scientifique et l'aspect philosophique de son texte.

De quelle manière l'auteur décrit t'il ce phénomène à la fois de manière scientifique et philososphique ?

Nous verrons dans un premier temps l'aspect scientifique du texte puis nous verrons son aspect philosophique.

        L'auteur commence dès la première ligne en disant « non est dubium » qui signifie « il n'est pas douteux ». L'auteur montre ainsi qu'il est sur de lui car il s'est attelé à une démarche scientifique avant d'écrire ce texte. Le doute symbolise également la réflexion, ce qui montre que l'auteur n'écrit pas ce texte de manière anodine. L'emploi de terme scientifique comme « aer latus » qui signifie la vaste atmosphère vient également appuyer la crédibilité de ce texte.

L'auteur parle également beaucoup des éléments dans ce texte ; « spiritus » (l.1) qui signifie air, « terra » (l.1) qui signifie terre et « aquas » (l.9) qui signifie les eaux. Ainsi l'auteur montre également que les tremblements de terre ont un très grand impact.

        Néanmoins, Sénèque embellit également son texte scientifique par un aspect philosophique. Tout d'abord, l'auteur va utiliser deux alitérations, une en s (spiritus, moras suas, cursus) pouvant rappeler le bruit du vent puis une en p (semper, impedicus). Il va également utiliser une accumulation avec un rythme ternaire, « tam inquietum, quam aer, tam versabile et agiatione gaudens » (rien n'est aussi remuant, aussi inconstant, aussi turbulent que l'air), afin de montrer la démesure du phénomène. Pour appuyer son raisonnement, Sénèque utilise de plus une question rhétorique l.4.

À la ligne 9, l'auteur compare a colère du tremblement de terre à un cours d'eau qui déborde via une métaphore filée. Dans le troisième paragraphe, Sénèque utilise une personnification implicite du vent, décrit comme un être  qui devient fou et détruit tout les obstacles qu'il rencontre (« insanit et moras suas abripit ») dès qu'il se trouve entravé par le moindre obstacle.

        Ainsi ce texte montre que Sénèque n'a pas écrit ce texte de manière anodine et y a travaillé en y développant tout un raisonnement scientifique. De plus, afin d'appuyer son raisonnement et de convaincre plus facilement ces contemporains, le texte possède également tout un pan poétique et philosophique montrant que l'homme n'est rien face à ce phénomène naturel.

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