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Commentaire - Pierre et Jean

Commentaire de texte : Commentaire - Pierre et Jean. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Septembre 2018  •  Commentaire de texte  •  1 355 Mots (6 Pages)  •  1 940 Vues

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INTRODUCTION :

Pierre et Jean est un roman de Guy de Maupassant écrit durant l’été 1888. Il met en scène un couple de la petite bourgeoisie de province qui a deux fils Pierre et Jean. Un jour, le plus jeune hérite d’un vieil ami de la famille. Pierre est profondément jaloux et est envahi de doutes p rapport à l’identité du véritable père de Jean. Il s’interroge aussi sur sa mère. Nous examinerons comment la dualité intérieure de Pierre se manifeste dans ce long monologue intérieur.  Tout d’abord, nous verrons que l’introspection du personnage est douloureuse et chaotique puis nous nous intéresserons aux différentes remises en question qui assaillent la pensée de Pierre.

I.Une introspection douloureuse :

Le lecteur est plongé au cœur des pensées de Pierre, en proie à une forme de délire qui engendre chez lui une grande souffrance.

         1.La souffrance :

Pierre tâche de se remémorer la figure de Maréchal. La violence de la réminiscence se manifeste par la métaphore : « un souvenir précis, terrible, traversa l’âme de Pierre. ». Le souvenir blesse Pierre comme une flèche. Le champ lexical de la douleur est présent : « détresse », « déchirante », « gémissement », « douleurs trop vives », « cauchemar », « désolation ». L’expression « noya son cœur » montre à quel point le personnage est submergé par ses sentiments. La souffrance a même des manifestations physiques qui le poussent à crier : « plaintes arrachées à la gorge ». L’emploi du terme « arrachées » rend compte de la douleur ressentie par le personnage. Il a le sentiment de sombrer dans une forme de folie, d’avoir perdu pired : « je suis fou », « cauchemar ».

        2.La place du décor

Comme c’est souvent le cas dans le roman, le décor portuaire du Havre joue un rôle important. Ce n’est pas un simple cadre. Il accompagne les personnages et est souvent le reflet de leur état intérieur. C’est le cas ici. La sirène de la jetée est personnifiée : « Et soudain, comme si elle l’eût entendu, comme si elle l’eût compris et lui eût répondu, la sirène de la jetée hurla tout près de lui. ». Elle laisse entendre ses cris comparés au sein d’une métaphore à une « clameur de monstre surnaturel ». Un univers fantastique apparaît donc ici et il est en accord avec le « cauchemar » évoqué plus loin par le narrateur. C’est ensuite aux paquebots de produire leurs hurlements et de répondre aux gémissements poussés par Pierre. Ils sont qualifiés « d’effrayants » et nous renvoient aussi à une atmosphère propice à l’apparition du surnaturel ainsi que les termes « brouillards », « brume », « ténèbres ».

        3.Les soubresauts de la pensée

Le narrateur rend compte des doutes qui torturent Pierre par l’emploi du discours rapporté. Nous trouvons du discours direct : « Je suis fou, pensa-t-il, je soupçonne ma mère. » mais c’est le discours indirect libre qui domine car il permet davantage d’accéder à l’intériorité du personnage. La ponctuation est très expressive. Les exclamations et les interrogations abondent. Nous pouvons noter aussi la présence de points de suspension qui exprime les errements de la pensée de Pierre. Ce dernier emploie des questions rhétoriques (« Pourquoi chercher ? »), des hyperboles («comme il se fût agenouillé pour demander grâce ! »), des accumulations (« vivant à Paris, lisant des livres, applaudissant des actices, mourant de passion sur la scène »). Nous avons donc affaire à un personnage troubblé en proie à de violents doutes.

        Conclusion partielle :

L’introspection à laquelle se livre Pierre est douloureuse. Le narrateur installe un décor lugubre qui répond à l’état intérieur du personnage livré au lecteur grâce au discours indirect libre.

II. Les remises en question

La nouvelle de l’héritage remet en question les certitudes de Pierre au sujet de sa famille et surtout de sa mère.

        1.La remise en question du couple parental

Pierre dresse un portrait de son père. Il met en évidence son honnêteté : « brave homme, honorable et probe ». Mais il met aussi en avant l’étroitesse de son esprit avec la métaphore : « dont l’esprit n’avait jamais franchi l’horizon de sa boutique. » Pierre fait un prallèle entre les aspirations et le caractère de sa mère (« délicate, affectueuse, attendrie ») et ceux de son père. La conclusion à laquelle il arrive est formulée sous forme de question : « Comment (…) avait-elle accepté comme fiancé et comme mari un homme si différent d’elle ? ». Le fils analyse la vie de ses parents qu’il qualifie par l’accumulation de trois adjectifs : « uniforme, tranquille, honnête » mais cette énumération se conclut par l’expression « sans tendresse !... ». Le point d’exclamation et les points de suspension laissent deviner la prise de conscience du fils.

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