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Comment le dialogue théâtral et les didascalies expriment-ils le conflit entre les personnages dans ces trois scènes ?

Commentaire de texte : Comment le dialogue théâtral et les didascalies expriment-ils le conflit entre les personnages dans ces trois scènes ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  1 573 Mots (7 Pages)  •  1 799 Vues

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Corpus

Ce corpus comporte trois extraits de pièces de théâtre traitant toutes le conflit amoureux. Nous avons une scène écrite au 17ème siècle par Molière, Dom Juan. Il raconte l'histoire d'Elvire qui a quitté le couvent afin d'épouser Don Juan. Cependant celui-ci la quitte mais Elvire arrive à l'improviste et lui demande des explications. La deuxième scène est écrite au 18ème siècle par Beaumarchais et s'intitule le Mariage de Figarot. Le comte Almaviva accuse sa femme de tromperie et décide de faire irruption dans la chambre de son épouse en pensant la trouver avec Chérubin, son amant. Mais, Suzanne, la femme de chambre, aide l'amant à fuir et prend sa place à l'insu de sa maîtresse et de son époux. Enfin, la dernière scène est de J.Giraudoux écrite au 20ème siècle qui se nomme Electre. Cette scène est centrée sur Agathe, déjà mariée mais ayant deux amants : le jeune homme et Egistre. Nous nous trouvons lorsque le jeune homme suspect Agathe d'avoir un deuxième amant. Nous nous demanderons comment le dialogue théâtral et les didascalies expriment-ils le conflit entre les personnages dans ces trois scènes ?

        Dans ces trois scènes nous assistons à un conflit amoureux qui est mis en évidence par le dialogue entre les personnages. La situation dans laquelle se trouvent les personnages est à l'origine du conflit. En effet, dans chaque scène il y a une demande d'explication sur le comportement ou les agissements d'un personnage. Dans la scène Dom Juan, Done Elvire souhaite entendre les raisons du départ de Don Juan « je serai bien aise pourtant d'ouïr de votre bouche les raisons de votre départ ». Le jeune homme dans la scène d'Electre, cherche à obtenir des explications sur le comportement d'Agathe envers un autre homme. Il se base sur des faits qu'il a constaté pour la faire parler « Que moi ! Songe dans les bras de qui je t'ai trouvée avant-hier ! ». Dans la scène le Mariage de Figarot, le comte , quant-à lui, cherche à obtenir des aveux de sa femme car il est convaincu de sa tromperie « mais il faut, avant, que j'en chasse un insolent » sous-entendu le jeune page. Cependant, ces trois personnages n'obtiendrons pas tout-à fait ce qu'ils recherchaient. Dans un premier temps, Don Juan et la comtesse, qui ont été pris par surprise, ils ne s'y attendaient pas, se retrouvent en position de faiblesse, ils sont incapables de se défendre. Don Juan fait appel à son serviteur, Sganarelle, pour qu'il réponde à sa place afin de gagner du temps pour trouver une excuse valable « Madame, voilà Sganarelle qui sait pourquoi je suis partie », mais celui-ci ne sait que répondre « Moi, Monsieur ? Je n'en sais rien, s'il vous plaît » il est étonné et pense que Don Juan se fiche de lui. Le dialogue devient difficile pour ces personnages car ils ne savant pas quoi répondre et Elvire continue d'insister « Eh bien ! Sganarelle, parlez, il n'importe de quelle bouche j'entende ces raisons » « Approchez, puisqu'on le veut ainsi, et me dites un peu les causes d'un départ si prompt » elle est imperturbable. Cela crée un comique de situation. Elvire met mal à l'aise Don Juan « voyons de quel air vous saurez vous justifier » en prenant un ton sarcastique « Vous plaît-il, Don Juan, nous éclaircir ces beaux mystère ? » elle va même le provoquer « que vous savez mal vous défendre ». La comtesse, dans la scène de Beaumarchais, est aussi en position de faiblesse. Elle pense que son mari va voir Chérubin dans le cabinet et sait donc qu'elle ne peux pas nier sa tromperie. Elle décide donc de supplier le comte afin qu'il épargne son amant « Monsieur le comte, épargnez un enfant ; je ne me consolerais pas d'avoir causé... » il lui coupe la parole. Elle est désespérée et affirme qu'elle est la seule fautive « Il n'est pas coupable […] c'est moi qui l'ai fait appeler » elle fait appel à son amour pour elle « au nom de votre amour... » mais ce fait couper la parole. Elle se victimise « tout votre courroux tomber sur moi, si je ne vous convaincs pas... » puis de nouveau se fait couper la parole. Cela crée une scène tragique. Le dialogue est rompu entre ces deux personnages, il ne l'écoute pas et lui coupe la parole « Je n'écoute plus rien ». le comte et Elvire sont en position de force, ils dominent la scène. Cependant, grâce à Suzanne qui crée la surprise avec son entrée comique car elle se moque du comte « « je le tuerai, je le tuerai. » Tuez-le donc, ce méchant page ! » présence d'une répétition pour insister sur le ridicule du comte, la comtesse reprend l'avantage. Suzanne sauve sa maîtresse qui était mortifiée « Ah, Suzon, je suis morte. » hyperbole, en prétendant que tout n'est qu'une comédie. Le comte est perdu et doit reconnaître son erreur « Il n'y a personne, et pour le coup j'ai tort. » il n'assume pas vraiment s'être trompé, il est confus « Madame ?...vous jouez fort bien la comédie. ». L'intervention de Suzanne permet à la comtesse de reprendre le dessus sur le comte « Eh ! Pourquoi non, Monsieur ? » elle le provoque « Vos folies méritent-elles de la pitié ? » elle affirme que ses accusations ne sont que folies. Elle retourne la situation à son avantage et l'accuse d'être trop jaloux et de lui faire des scènes pour rien « Me suis-je unie à vous pour être éternellement dévouée à l'abandon et à la jalousie, que vous seul osez concilier ? ». Le comte est mal à l'aise et se retrouve dans une position de faiblesse « Ah ! Madame, c'est sans ménagement. » il lui donne raison et va même s'excuser pour ses soupçons à son égard « Tu as raison, et c'est à moi de m'humilier...Pardon, je suis d'une confusion !... » Suzanne va même jusqu'à dire qu'il la mérité « Avouez, Monseigneur, que vous la méritez un peu ! ». Don Juan, lui aussi, réussit à rependre le dessus sur Elvire en mettant en avant la religion « notre mariage n'était qu'un adultère déguisé, qu'il nous attirerait quelque disgrâce d'en haut » il a fait une erreur en l'épousant car il la prise à Dieu « le repentir m'a pris, et je craint le courroux céleste ». Mais Elvire n'est pas dupe, elle sait que ce n'est qu'une excuse pour qu'elle s'en aille. Pour la scène de Giraudoux, Agathe était préparée à cette éventuelle discussion. Elle n'est pas en position de faiblesse puisqu'elle peut répondre à toute les suspicion de son amant. Il est naïf est croit tout ce qu'elle dit, cela crée donc un comique de situation.

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