Cabinet Proximité

Cela n’est pas surprenant dans la mesure où, comme pour toute action collective, la mise en œuvre d’un projet suppose que les acteurs concernés s’accordent sur un minimum d’éléments ou de règles qui gèrent leur collaboration. Friedberg parle de la nécessité d’élaborer un « noyau dur organisationnel (…) autour duquel s’organisera la mobilisation et pourront s’agréger les intérêts » . Mais, cet accord repose en général sur des négociations au cours desquelles chacun des acteurs, outre l’objectif qui leur est commun, tente parfois de satisfaire des objectifs qui lui sont propres, et cela, tout au long de l’action collective.

Cet état de faits provient, partiellement, du fait que la promotion de la santé est actuellement un enjeu important des politiques publiques et que les acteurs des différents secteurs (social, sanitaire, éducatif, etc.) sont en quête de modalités d’intervention et d’innovations transposables . De ce fait, le projet « Suricates » était susceptible de susciter divers intérêts : d’une part, la mise à l’épreuve expérimentale de l’approche par les pairs en vue de lutter contre la consommation de tabac des jeunes ; d’autre part, l’enrichissement des partenariats et des actions mises en œuvre dans les établissements scolaires. Par ailleurs, on peut envisager l’idée qu’une institution (du secteur social, sanitaire ou éducatif) puisse tirer de la gestion d’un tel projet des intérêts symboliques ou de positionnement dans le champ.

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