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Biographie de Jacques Lagroye

Dissertation : Biographie de Jacques Lagroye. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Novembre 2014  •  1 433 Mots (6 Pages)  •  734 Vues

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Né le 13 juin 1936 à Bordeaux, dans une famille modeste, catholique, et marquée par l’engagement syndical, ce normalien, major de l’agrégation d’histoire en 1960, enseigne d’abord cette discipline en classes préparatoires avant de rejoindre en 1969 l’Institut d’Etudes Politiques de Bordeaux comme assistant et d’y réaliser sa thèse de doctorat sur le gouvernement de Bordeaux par Chaban-Delmas. Lauréat de la toute nouvelle agrégation du supérieur en Science politique au début des années 1970, il appartient à cette première génération d’enseignants-chercheurs qui concourent de façon décisive à l’autonomisation complète de cette discipline par rapport au droit public, et contribuent à lui donner ses fondations propres. C’est d’abord comme directeur des études de l’IEP de Bordeaux qu’il s’y emploie, puis plus encore à partir de 1979, date de son élection au Département de Science politique de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, département dont il assure la direction dans les années 1980. Il est ensuite le fondateur et premier directeur de Centre de recherches politiques de la Sorbonne (CRPS), UMR Paris 1-CNRS. Fuyant les honneurs même s’il prend sa part des charges collectives (président de la Section 40 du CNRS, président du jury d’agrégation de science politique, membre du comité de lecture de la Revue française de science politique, membre du conseil d’administration de l’Association Française de Science Politique dont il déclina la présidence), c’est avant tout comme chercheur, directeur de recherches et pédagogue qu’il marque la science politique de son empreinte majeure. Cet enseignant fascinant, qui ne délaissa jamais les amphithéâtres bondés de 1ère année dont il suscitait l’enthousiasme, a consacré de longues années de labeur à la réalisation d’un manuel de Sociologie politique, paru en 1991, qui s’est imposé au fil de ses rééditions comme l’ouvrage de référence en langue française. En parallèle, il a suscité la vocation pour la recherche de dizaines de thésards, accompagnant ensuite avec une attention minutieuse l’éclosion de leurs travaux dans un dialogue permanent, sans jamais chercher ni à imposer son point de vue ni aucunement à « faire école ». Et pourtant, ses recherches personnelles et les projets collectifs qu’il a animés auront marqué un véritable tournant dans l’épanouissement des sciences sociales du politique, que la revue Politix, dont il a appuyé la création, contribue à animer. L’on peut repérer dans l’œuvre personnelle de Jacques Lagroye, et tout uniment dans les recherches qu’il a contribué à animer et fédérer, deux objets majeurs : la sociologie des partis politiques, de leurs militantismes et de leurs réseaux sociaux tout d’abord, puis son prolongement et son élargissement en une plus vaste sociologie des institutions. Au travers de différents terrains, les questionnements constants qui courent à travers son œuvre sont ceux de l’enchâssement du politique dans les rapports sociaux, des formes diverses de la politisation, des dynamiques de légitimation des rapports de domination et de docilité des gouvernés, des processus complexe de reproduction continuée et interactionnelle des institutions.

Jacques Lagroye (1936-2009), universitaire français, spécialiste de sociologie politique, l’a définit comme la notion de dévouement notamment à l’univers religieux. C’est quelque chose qui est revendiquait par les militants et qui sert à caractériser leurs attitudes. Le dévouement serait donc le produit d’une socialisation religieuse ou plus exactement d’une sensibilisation précoce à une vision morale du monde. La socialisation de type religieux et morale pourrait être un facteur explicatif du militantisme à l’adolescence et à l’âge adulte. Selon cette logique, cet engagement serait une espèce de mise en conformité du jeune adulte avec l’ensemble des valeurs transmises par l’univers familial. Ce militant croit donc en certaines valeurs. On peut prendre l’exemple que l’UDF (Union pour la Démocratie Française), créé en 1978, qui était un partit important. Du moins c’était le cas jusqu’à la création de l’UMP (Union pour un Mouvement populaire) un parti qui a pris de plus en plus d’importance au cours du temps. Julien Fretel, docteur en sociologie politique et maître de conférences en sociologie à l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) de Lille, a aussi noté que la socialisation familiale était souvent l’origine de l’engagement à l’UDF. Ces militants étaient souvent des chrétiens catholiques pratiquants. Ce qu’il faut retenir de cette approche c’est qu’il ne faut pas séparer, a priori, le militantisme partisan d’autres formes d’engagements.

Une division institutionnalisée

Les institutions aujourd’hui reposent sur la division du travail. Toutes les institutions d’aujourd’hui ont une histoire, comme l’université,

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