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Analyse de situation refus de soin

Rapport de stage : Analyse de situation refus de soin. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2023  •  Rapport de stage  •  2 056 Mots (9 Pages)  •  435 Vues

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Analyse de situation refus de soin

I-Description

Actuellement en deuxième année à l’Institut de Formation en Soins Infirmiers, j’effectue mon premier stage de l’année dans une unité de Soins de Suites et de Réadaptations (SSR) dans un centre de gérontologie.

La situation se déroule lors du tour de 18h que je réalise avec l’infirmière.

Nous arrivons vers la chambre de Mme T qui est une patiente âgée de 91 ans admise dans le service pour une rééducation suite à la pose de clou gamma liée à une fracture du fémur gauche. Mme T a plusieurs antécédents tels que l’hypertension artérielle, l’insuffisance cardiaque, l’insuffisance rénale chronique, une prothèse totale du genou ainsi que de la hanche droite. De plus elle est atteinte de troubles cognitifs dont la démence, parfois accompagné de sentiment de persécution. Mme T n’aime pas aller au fauteuil et est alors la plupart du temps allongée au lit.

L’infirmière me regarde et me demande « Tu veux y aller, ou alors tu préfères que j’y aille ? »

En effet, en raison de ses troubles cognitifs, Mme T au premier abord est souvent dans le refus de soin, notamment pour la toilette, la prise de médicaments etc...

Je lui réponds que je veux bien y aller car il est important pour moi d’apprendre à faire face aux différents types de patient et de pathologie, elle acquiesça. Je consulte alors le plan de soin sur Dx Care afin de préparer les traitements de la patiente. Je prépare ensuite la seringue d’anticoagulant injectable (héparine) après avoir préalablement effectué le calcul de dose.

Une fois les traitements prêts, je me dirige vers la chambre de la patiente, je toque puis j’entre et je mets la présence. Ce n’était pas la première fois que la patiente me voyait, mais après avoir posé le plateau de soin je me présente à elle en lui donnant mon nom et mon statut d’étudiante. Je lui demande comment elle va et comment elle se sent aujourd’hui, elle me répond avec un sourire « cet après-midi ça ne va pas trop mal ». Surprise, je réponds « cela fait plaisir de vous entendre dire ça ». Elle allait donner suite à la conversation quand elle aperçu la seringue d’anticoagulant, elle poussa un cri en disant « Non pas la piqure c’est pour me faire du mal ça ! »

Je laisse un moment de silence pendant quelques secondes puis m’approche de la patiente et lui dis d’un ton calme « Mme T, je ne suis pas là pour vous faire du mal, bien au contraire votre santé et votre bien-être est ce qui m’importe le plus ». Puis j’ajoute « Y a-t-il une raison en particulier qui fait que vous refusiez le soin ? » La patiente me dit « Oh je ne sais pas, tous les jours c’est la même chose, j’en ai marre. En plus on me pique toujours au même endroit, regarder mes jambes ! » Puis elle ajoute « vous me comprenez ». La patiente a un besoin, celui d’être comprise et rassurée.

Je hoche la tête et dis « Madame T, je comprends tout à fait, cette piqure est importante pour votre santé ainsi que votre prise en soin. Néanmoins, nous pouvons changer de site d’injection, je vous propose la jambe gauche aujourd’hui, qu’en dites-vous ? Puis je répète, « ne vous inquiéter pas je ne suis pas là pour vous faire du mal ».

Elle me regarde sans dire un mot, alors je tente de détourner son attention vers un autre sujet. En effet j’aperçois un sachet de pruneau sur son adaptable et lui dis « oh des petits pruneaux ils ont l’air bons, avez-vous reçu de la visite ? » Elle me répond immédiatement d’un ton plus joyeux que sa fille est venue la voir, elle me propose par la suite de me servir. Je lui souris, puis quelques secondes après je jette un œil à la seringue, celle-ci le remarqua. Mme T me dit alors « Aller tu peux faire la piqure mais rapidement, et c’est bien parce que c’est toi ». A ce moment-là j’obtiens alors son consentement, je saisis rapidement ma paire de gant, puis je désinfecte la zone et j’effectue l’injection. Je lui dis « vous voyez c’est déjà fini ». Je lui explique qu’à présent il faut prendre les traitements, la patiente se montre coopérante, ce qui facilite la prise médicamenteuse. Une fois terminé, je termine la discussion avec Mme T, je nettoie l’adaptable, lui souhaite une agréable soirée, et finis par quitter la chambre après avoir enlevé la présence.

II-Questionnement

La situation décrite ci-dessus nous pousse plusieurs questionnements. Il est intéressant de se demander :

-Comment prendre en soin un patient atteint de démence ?

-Qu’est ce que le refus de soin ?

-Comment réagir face au refus de soin d’un patient ?

-Comment réagir face au refus de soin d’un patient dément ?

-Quel impact peut avoir le refus de soin dans une prise en soin ?

-Comment utiliser la négociation lors d’un refus de soin ?

Problématique : Lors d’un refus de soin, comment obtenir le consentement du patient ?

III-Analyse

Lors de cette situation nous sommes confrontés à un refus de soin.

Le soin permet de compenser une perte d’autonomie. Il peut être de nature divers : palliatifs, hygiène, technique, relationnel.

Le refus de soin est tout comportement qui conduirait à une absence de soins ou de traitements adaptés à un état de santé. Une personne à le droit de refuser les soins qui lui sont proposés. Ce droit est dicté par la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé.

De plus, le refus de soins est un conflit entre le soignant et le malade qui oppose un dilemme entre la volonté de soigner, et l’obligation de respecter les droits du patient.

Selon l’Article L1111-4 du Code de Santé publique, « toute personne a le droit de refuser ou de ne pas recevoir un traitement. »

Lors d’un refus, il est important d’essayer de rechercher la coopération et la compliance du patient. Toute relation de coopération commence par l’installation d’une relation de confiance.

Dans cette situation, afin de faire face au refus de soin de Mme T, la première étape était de chercher à comprendre le refus. En effet, le refus de soin n’est pas forcément total ni définitif. Il est donc important de comprendre sur quoi porte ce refus et son motif. Lorsque je demande à la patiente « Y a-t-il une raison en particulier qui fait que vous refusiez le soin ? », je cherche à comprendre réellement sa réaction. En effet le refus du patient, peut être lié à un trouble cognitif, psychologique, cependant il peut aussi être lié à une pratique en particulier, à un professionnel, à un effet indésirable etc…

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