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Synthèse sur la génétique et l'eugénisme

Dissertation : Synthèse sur la génétique et l'eugénisme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Juillet 2017  •  Dissertation  •  1 294 Mots (6 Pages)  •  1 506 Vues

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Synthèse sur les avancées de la génétique

Dans la mythologie grecque, Icare en s’élevant dans les cieux et s’approchant trop près du soleil, chut dans les flots. Le soleil peut représenter métaphoriquement la connaissance suprême ou divine, mais trop s’en rapprocher a provoqué sa perte ; cette leçon de morale datant de nombreux siècle peut éclairer notre présent. La génétique dont traite notre dossier peut sembler un domaine dangereux. Deux documents le composent ; un article de l’obstétricien R. Frydman «La Procréatique », paru dans la revue Pouvoir en Janvier 1991, défend les avancées de la génétique face aux craintes qu’elles suscitent. Le second document un article de G. Charles, « La Tentation de l’eugénisme », paru en septembre 2006 dans L’Express montre que 15 ans plus tard il est toujours difficile d’obtenir un consensus quant à l’utilisation des techniques touchant à la génétique humaine. Faut-il avoir peur des avancées de la génétique ? Nous constaterons d’abord que les avancées engendrent des espoirs mais qu’elles génèrent aussi des craintes ; puis nous verrons qu’elles sont engendrées par des lois qui évoluent.

        Les avancées de la génétique semblent profitables aux hommes.

        Les sciences et techniques génétiques ont fait de très grands progrès. Dans la seconde moitié du XXe siècle de grands progrès ont été réalisés en matière de connaissances et ont donné lieu à la mise au point de techniques qui augmentent le pouvoir d’action des hommes sur eux-mêmes. Ces techniques sont évoquées par l’obstétricien R. Frydman ainsi que par le journaliste G. Charles. Le diagnostic préimplantatoire est largement évoqué dans les deux textes : c’est une technique de procréation médicalement assistée qui permet la sélection d’embryons avant implantation dans l’utérus maternel. Cette technique est utilisée en France comme en Grande-Bretagne. La greffe de cellules souches issues du cordon ombilical est une autre technique mentionnée. Le transfert d’un gène d’un organisme dans les cellules d’un autre organisme, la transgénèse, est aussi mentionné. La question des recherches sur l’embryon est aussi abordée. Les avancées de la génétique ont été considérables et suscitent des espoirs.

        Les avancées de la recherche en génétique ont des avantages. Elles ont d’abord des avantages thérapeutiques. Comme l’indique l’article « La Procréatique », il est maintenant possible de mieux comprendre certaines maladies, et d’envisager leur traitement, et peut-être même leur prévention. Le diagnostic préimplantatoire permet d’éviter de faire naître des bébés souffrant de maladies graves et incurables telles que la trisomie, mucoviscidose, myopathie. Dans l’article publié en 20016, G. Charles rapporte que le DPI est aussi employé pour éviter de donner naissances à des enfants susceptibles de développer plus tard dans leur vie des maladies graves comme certains cancers ou la chorée de Huntington. On peut désormais soigner un enfant malade grâce aux cellules souches issues du cordon d’un cadet sélectionné par DPI : on parle alors de « bébé médicament ». Les deux auteurs notent cet avantage du DPI sur le diagnostic pré-natal : le DPI permet d’éviter des avortements injustifiés. R. Frydman, cité, dans l’article de G. Charles, voit un avantage moral à l’utilisation du DPI. Son utilisation peut éviter aux familles la douleur de perdre un nouvel enfant.

        Les progrès scientifiques en matière de génétique procurent des bénéfices thérapeutiques et permettent d’éviter certaines souffrances.

Mais les avancées de la génétique suscitent aussi des craintes.

Ces avancées suscitent des craintes de dérive. Ces peurs de mises en place d’une société eugéniste sont anciennes ; elles s’enracinent dans les moments les plus sombres de l’histoire européenne rappel l’obstétricien R. Frydman en parlant de la période nazie. Le risque de dérive eugéniste est associé à l’utilisation du DPI de façon abusive signal G. Charles dans son article ; en rappelant les propos de contestation. Ces propos suscités par la décision des autorités médicales anglaises d’autoriser le DPI pour les gènes de prédisposition à des maladies. Pourtant d’après R. Frydman il ne faut pas craindre l’eugénisme et c’est cette défiance qu’il essai de combattre dans son article en distinguant l’eugénisme collectif et contraint d’un côté des bonnes pratiques des chercheurs et médecins. Pour lui l’eugénisme résiderait dans le caractère collectif de la pratique et dans l’idée de l’existence d’hommes supérieurs et d’homme inférieurs. Ce qui garantit le caractère acceptable des techniques génétiques sont pour lui le respect de la dignité humaine et des droits de l’homme d’une part, le caractère individuel de la décision d’autre part, et enfin la bienveillance des familles et de la société à l’égard d’un enfant malade. D’après G. Charles certains craignent que ses techniques deviennent une forme d’eugénisme de confort « le mythe de l’enfant parfait ». C’est le cas du biologiste J. Testart. Il existe en effet l’appréhension d’une extension indéfinie de l’utilisation de cette technique dans le but de produire un enfant parfait : qui ne serait ni affecté d’une maladie incurable, ni susceptible de développer certaines maladies, ainsi que la suppression du risque d’obésité, et serait intelligent et dont le sexe aurait été choisi.

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