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Le féminisme a-t-il encore sa place dans la société actuelle ?

Dissertation : Le féminisme a-t-il encore sa place dans la société actuelle ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Mars 2022  •  Dissertation  •  2 901 Mots (12 Pages)  •  324 Vues

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Gardon Léo                                                                                      BTS CG1

Ecriture personnelle

Le mot « féminisme » est entré dans la langue française à partir de 1837. Le Dictionnaire Robert le définit comme « une doctrine qui préconise l’extension des droits, du rôle de la femme dans la société ». Mais on ne peut séparer la pensée de l’action. Depuis que le concept a été forgé en France, la doctrine s’est accompagnée d’actions multiples pour élargir les droits et le rôle des femmes dans la société. C’est pourquoi la définition du féminisme devrait aussi inclure les pratiques et non seulement la doctrine. Même si inventé au 19° siècle, la cause existe depuis bien plus longtemps. Même si cette idéologie se propage, il n’en reste pas moins des scéptiques, des personnes toujours convaincu que la femme n’est point une égale à l’Homme mais plutôt un individu inférieur à lui. En 2013, le magazine Vogue a publié une interview de Carla Bruni, personnalité franco-italienne  mannequin puis auteure-compositrice-interprète. Durant cette entrevu, la personnalité a exprimé son opinion sur le féminisme à l’heure d’aujourd’hui : “pas besoin d’être féministe dans ma génération”. Précédemment nous avons définie le terme de féminisme en se basant sur la définition du dictionnaire Robert, mais si d’après Carla Bruni nous n’aurions pas besoin de ce féminisme, cela signifierait que ce n’est pas une nécessité, n’a pas son utilité. Ainsi, il y aurait une supposition dans laquelle, de nos jours, il n’y aurait plus d’inégalités entre les hommes et les femmes. Cette hypothèse nous amène au questionnement suivant : le féminisme a-t-il encore sa place dans la société actuelle ? Ainsi, dans un premier temps nous verrons que le féminisme est une cause nécessaire dans la société actuelle en raison des inégalités pouvant parfois ressurgir dans le monde du travail mais aussi avant d’entrer dans le monde du travail, à l’école. De plus, même au-delà de ces inégalités les femmes subissent des violences et stigmatisations, stéréotypes. Dans un second temps nous verrons que cela est présent malgré des avancés conséquentes dans de nombreux domaines, comme nous pouvons le voir avec la contraception possible pour les femmes grâces aux mouvements féministes lesquels ont aussi donné lieu à la création d’autres droits pour les femmes dans le but d’une égalité entre les sexes. Enfin, nous clôturerons cette analyse en expliquant que plus en plus d’hommes se dévouent pour leur famille alors qu’il y a quelques décennies ce rôle était exclusivement réservé aux femmes. Notons tout de même que les inégalités de salaire ne seront que rapidement survolé car très connues du grand public et il s’agit d’un argument trop simple pour traiter de ce sujet.

Les luttes des femmes des années 60 et 70 combinées notamment à leur réussite scolaire et à la tertiarisation du marché du travail ont débouché sur leur arrivée massive au sein du salariat. Pour rappel, la tertiarisation correspond à la multiplication des « métiers de services », terme qui « désigne toute activité professionnelle orientée vers la production de biens immatériels plutôt que d’objets tangibles, et impliquant des interactions directes ou indirectes entre les salarié(e)s et les bénéficiaires ou destinataires de leur travail » (Le Feuvre Nicky, Benelli Natalie, et Rey Séverine. « Relationnels, les métiers de service ? », Nouvelles Questions Féministes). Entre 1980 et 2016, le taux d’activité féminine n’a cessé d’augmenter. Et le changement majeur pour les femmes n’est pas tant le travail puisqu’elles ont toujours travaillé que le salariat. Celui-ci a progressé en même temps que l’activité féminine rémunérée. Pour les femmes, il a représenté un gain en autonomie économique et familiale par rapport à la situation de « femme de » (commerçant, artisan, agriculteur) qui dominait précédemment. Un deuxième élément est à souligner : il concerne les modifications des comportements des femmes dans leur rapport à l’activité salariée. Et la relative homogénéisation des parcours professionnels entre hommes et femmes qui en découle. Les femmes, qui ont à la fois accompagné et créé ce renouvellement de l’emploi via le salariat tertiaire ces dernières décennies, sont notamment des mères de famille. Et contrairement aux habitudes en vigueur en Occident lors de la première moitié du 20è siècle, les mères n’interrompent plus leur carrière professionnelle pour élever leurs enfants. « La féminisation de la population active est due, dans une large mesure, aux transformations des comportements d’activité des femmes en âge d’avoir et d’élever des enfants » (Maruani Margaret, « Travail et emploi des femmes », La Découverte, 2017). L’heure est au cumul des rôles de mère et de travailleuse salariée. 87% des mères sont salariées en France et les femmes âgées entre 25 et 49 ans y sont proportionnellement les plus actives. Ce n’est qu’à partir du troisième enfant qu’on observe un basculement : le retrait des mères par rapport au marché du travail. Ce ne sont d’ailleurs pas seulement les comportements des hommes et des femmes qui se sont rapprochés : les femmes du sud comme du nord de l’Europe ont transformé leur rapport à l’emploi pour privilégier des carrières continues.

A l’école, nous pouvons aussi remarquer qu’il existe de nombreuses inégalités. En effet, même avant d’entrer dans le monde du travail. En donnant la priorité à une éducation inclusive visant l’égalité, l’équité et la non-discrimination, l’Union européenne ainsi que ses États membres s’engagent à combattre les inégalités liées au sexe dans le champ de l’éducation et la formation. Afin de dresser l’état des lieux de ces inégalités dans les pays de l’Union, l’article se concentre sur quatre objectifs chiffrés de la stratégie Éducation et formation 2020 : la lutte contre les sorties précoces, la réduction de la part d’élèves faiblement performants, le développement de l’enseignement supérieur et l’accès à l’emploi des diplômés. Le bilan peut s’énoncer sous la forme d’un paradoxe. Moins décrocheuses, plus performantes en compréhension de l’écrit et surtout plus diplômées, à tous niveaux d’éducation à l’exception des doctorats, les femmes ont massivement contribué à l’élévation générale des niveaux d’éducation en Europe. Pour autant, l’orientation des filles et des garçons entre les filières au niveau scolaire ainsi qu’au niveau de l’enseignement supérieur demeure marquée par de profonds déséquilibres. Poids des stéréotypes de genre, autocensure féminine à l’entrée des filières valorisées, notamment des filières scientifiques, difficulté à convertir des compétences scolaires en ressources professionnelles sont autant d’obstacles qui contribuent à expliquer les inégalités de positions, de salaires et de trajectoires professionnelles entre hommes et femmes sur le marché du travail.

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