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Culture G

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Par   •  5 Novembre 2020  •  Dissertation  •  1 595 Mots (7 Pages)  •  421 Vues

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Culture G

Jonathan Curiel, directeur général adjoint des programmes télévisé M6, W9, 6ter, dénonce la nouvelle tyrannie de l’immédiateté dans un essai percutant intitulé «Vite!», et prône l’urgence de ralentir au milieu du tumulte. Le phénomène d’accélération du temps et de la primauté de la vitesse n’est pas nouveau. Le capitalisme porte en lui la vitesse car le capital doit tourner rapidement. Le «gains de productivité», inhérent au capitalisme, est directement lié à vitesse. Il s’agit de travailler plus vite pour moins cher. La société de consommation dans laquelle nous vivons est en effet étroitement liée à la vitesse et l’immédiateté. Dates de péremption, produits désirables, mise à disposition instantanée du produit, toute la société  est basée sur la création perpétuelle de nouveau désir. Tout est sujet au temps et à son accélération. Les innovations technologiques aussi se déploient beaucoup plus vite aujourd’hui: se sont écoulés 175 ans entre l’invention de la machine à écrire en 1714 et sa diffusion mondiale, entre 30 et 40 ans pour des inventions comme le réfrigérateur et l’aspirateur alors qu’un IPhone se déploie aujourd’hui en à peine quelques mois. La vitesse est donc bien omniprésence dans notre société actuelle. Mais cette nouvelle société régie par la vitesse est-elle viable ? L’accélération peut-elle nuire à notre société actuelle ? Pour répondre à cela nous nous appuierons sur quatre documents : Un extrait de l’essai de Christophe Roux-Dufort, intitulé Le culte de l’urgence datant de 2003. Le second est une interview d’Hartmut Rosa pour le journal L’Humanité en 2019. Nous travaillerons également sur l’interview « l’ère de la vitesse et des grandes migrations » en 2009, de Paul Virilio, penseur de la vitesse et de l’accélération du temps. Enfin nous analyserons la photographie d’une chaine de production en Chine en 2012.  Les régressions suite à l’accélération de la vie, et les problèmes liés à la vitesse comme la décélération subie sont les thèmes principaux de ces documents. Dans un premier temps nous verrons que la société prône un véritable culte de la vitesse, puis dans un second temps nous allons voir que l’accélération peut mener à l’aliénation.

          Tout d’abord, nous pouvons observer le fait que de nos jours, tout est exécuté dans l’urgence. Le temps est à la performance, à l’efficacité, à la compétitivité, au besoin de toujours produire plus et plus rapidement comme l’évoque Hartmut Rosa dans ses propos (document 2). En  nous rappelant l’idéologie marxienne, il explique que cette mode de « gagner du temps »,  cette nécessité de promptitude lié à la compétitivité et au besoin de rendement, reflète le système capitaliste qui régi notre société. Celle-ci étant basée sur l’accumulation et la circulation perpétuelle de biens. Marx dénigre en effet ce système capitaliste et prône au contraire la distribution et la collectivisation. Les individus ont un certain besoin de rapidité, et exigent que tout aille vite. On assiste à un besoin d’optimisation du temps pour chacun. Personne n’a de temps à perdre. Comme nous pouvons le voir dans la photographie de la chaine de production (Document 4), les employés travaillent à la chaine et doivent être rapides pour être productifs. Sur cette image, nous pouvons donc observer le traitement de poissons surgelés dans une usine en Chine. La Chine étant le premier fournisseur mondial de tilapia, la production de ceux-ci se doit d’être rapide pour rester au rang de premier fournisseur. La compétitivité est donc un des enjeux primaires de l’accélération de la société. La compétitivité est donc un des enjeux primaires de l’accélération de la société. Paul Virilio dans son interview (Document 3) évoque la révolution des transports qui permet une multiplication des échanges avec un phénomène de mondialisation. On peut également observer une accélération de la vie quotidienne avec les nouvelles technologies, telles que le Smartphone, on se sent partout chez nous, nous sommes joignables partout et n’importe quand. Cette accélération est donc rythmée par la vitesse des informations transmises par nos appareils électroniques. Il explique donc que l’immédiateté fait désormais partie de nos modes de vie de tous les jours. De plus, dans l’article de Christophe Roux Dufort (Document 1), celui-ci nous montre que d’abord, la vitesse et la volonté de faire vite entrainent indirectement des crises sociétales et catastrophes industrielles. Il dépeint ainsi d’une part une société en pleine « crise du temps ». Et d’autre part, il fait une élégie de la vitesse, en soulignant son omniprésence dans notre société. En effet, il mentionne la vitesse en tant que dépassement de nos propres limite, sortie de nos zones de confort, excellence, performance, et héroïsme que l’on retrouve dans les métiers de l’urgence qui permettent l’application ultime de cela. On les retrouve aussi dans les progrès technologiques, avec des flux rapides et permanent d’informations.  Enfin la vitesse est également notion clé de notre société de consommation qui pousse à acheter rapidement. Ainsi la vitesse représente une quête de victoire sur le temps, on cherche l’optimisation des capacités et possibilités humaines. Ce rapport temps-vitesse est aujourd’hui plus que jamais dans l’air du temps.

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