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Poème Chassignet

Commentaire d'oeuvre : Poème Chassignet. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Décembre 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  507 Mots (3 Pages)  •  237 Vues

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Commentaire composé sur « Mortel Pense », Le mépris de la vie et consolation contre la mort, de Jean – Baptiste Chassignet

I – Poème et apologue

Ce sonnet commence par une invitation : « Mortel pense ». Jean – Baptiste Chassignet utilise le style direct en apostrophant le lecteur, semblable à une injonction. Dans le dernier tercet, il s’adresse de nouveau à son lecteur, en employant de l’impératif « Fonde en Dieu ». Entre les deux impératifs –pense et fonde -  le poète nous décrit la mort.  Chassignet utilise un verbe d’action à l’impératif « pense ». Il ordonne au lecteur d’agir, de sortir de sa paresse. L’objectif du poète est que le lecteur fonde sa vie en Dieu « seulement ». Il amène le lecteur à cette conclusion en utilisant la métaphore de la couverture. La vie est fragile et éphémère. Il propose de soulever la couverture, qui est une métaphore des apparences humaines. Sous les apparences se trouvent « un corps mangé de vers ». Quelques soit notre statut social ainsi que les richesses amassées dans sa vie, tout ce qu’il restera sera nos os blancs. Seul Dieu ne meurs pas et il est unique alors que nous sommes semblables. Les hommes sont égalitaires dans la mort.

Dans ce poème le poète insiste sur la mort à travers une description hideuse. Celle-ci est omniprésente dans les deux quatrains et le premier tercet. Cela est peu habituel dans le sonnet régulier français, il y a un parallélisme entre les quatrains et les tercets. Ici le poète n’en a fait qu’entre les trois premières strophes et le dernier tercet. Il y décrit un corps rongé de vers. Pour insister sur les « vers », Chassignet use de rimes embrassées, riche en –vers/ verts. Sa description est méthodique et médicale. Elle part de l’extérieur vers l’intérieur « Décharné, dénervé, où les os découverts », « Dépoulpés, dénoués, délaissent leur jointure : ». En employant le préfixe –dé, il montre l’impuissance du mortel, l’inéluctabilité de la mort. Il pousse le macabre jusqu’à faire appel à tous nos sens, synesthésie. La vue « le ventre déchiré », l’odorat « puanteur », le toucher « glaire » et le goût « Servent aux vers goulus d’ordinaire pâture : ». L’ouïe est évoquée à travers l’allitération en –r « D’un charnier mortuaire un corps mangé de vers ». L’allitération peut rappeler le bruit des os. Afin d’illustrer sa maîtrise technique, Chassignet a recours à une polysémie. En effet il interprète « tombe » de deux façons. La première est celle donnée à son poème, le fait que la main dépérisse. La seconde est un clin d’œil à la sépulture. La description hideuse me renvoie aux vanités, tel que Saint Jérôme écrivant de Le Caravage.

Le poète Chassignet lie poème et apologue. Il crée (poiein) un poème avec les codes de son temps (sonnet et ambiance macabre) qui aboutit à une morale religieuse.  

II – Un texte caractéristique de la sensibilité de l’époque

III – Poésie militante et religieuse du XVIe siècle

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