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Marivaux, le jeu de l'amour et du hasard

Commentaire de texte : Marivaux, le jeu de l'amour et du hasard. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Janvier 2021  •  Commentaire de texte  •  1 699 Mots (7 Pages)  •  3 275 Vues

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Boghossian

Isis

                                             

                                Le jeu de l’amour et du hasard analyse linéaire acte II scène 11

Le Jeu de l'amour et du hasard est une pièce de théâtre en trois actes écrite par Marivaux et publiée en janvier 1970. Cette pièce met en scène des personnages typiques de la comédie et traite d’un sujet traditionnel dans la comédie ; la recherche du sentiment amoureux par le déguisement et le mariage. Dans cette comédie, Marivaux met en scène Monsieur Orgon qui cherche à marier sa fille Silvia à Dorante, le fils d’un de ses amis. Néanmoins, Silvia ne veut pas se marier à Dorante et obtient l’accord de son père pour échanger sa place avec Lisette, la servante. Dorante, de son côté, fait la même stratégie avec son valet, Arlequin.

Cet extrait est le début de la onzième scène de l’acte II, il s’arrête avant la fin de la scène. Mario et Monsieur Orgon surprennent Dorante qui réitère sa déclaration d’amour à Silvia. Les deux hommes sont au courant de leurs déguisements.

C’est dans cette scène où se situe cœur de la pièce et sont regroupées les intrigues, Silvia n’ose pas se dévoiler tandis que Monsieur Orgon et Mario la pousse à avouer ses sentiments. La jeune femme se retrouve seule face à eux, dans une situation particulièrement gênante pour elle.

Nous allons montrer comment le discours de cette scène est important et comment sont implanté les pièges du langage. Nous verrons comment les deux personnages masculins se jouent de Silvia et l’intérêt qu’il porte au Bourguignon. Enfin, dans un second temps nous nous attarderons sur le personnage de Silvia et son état d’esprit qui mène l’extrait.

C’est Monsieur Orgon qui parle le premier : « MONSIEUR ORGON. Eh bien, Silvia,

vous ne nous regardez pas ; vous avez l’air tout embarrassé. ». Ici, il interpelle Silvia dont on imagine le jeu, cela nous donne déjà un point de vue sur l’état d’esprit dans lequel elle est.

Silvia est le second personnage à parler « SILVIA. Moi, mon père ! et où serait le motif de mon

embarras ? Je suis, grâce au ciel, comme à mon ordinaire ; je suis fâchée de vous dire que c’est une

idée. ». Silvia répond ici à son père, on sait qu’elle s’adresse à lui car elle le nomme ; elle exagère sur la raison de son embarra, cela montre bien qu’elle est embarrassée. Le lien entre les deux premières tirades se fait dans les mots et dans le sujet.

Le troisième et dernier personnage présent dans cette scène prend la parole, « MARIO. Il y a quelque chose, ma sœur, il y a quelque chose. » Encore une fois, le personnage précise à qui il s’adresse. Il y a une double répétition de l’expression « quelque chose ». Mario souligne encore une fois l’embarra de Silvia, il y a une insistance sur le fait que la jeune femme soit embarrassée. Marivaux utilise depuis le début l’enchaînement des répliques sur le mot et la chose.

Silvia reprend la parole après Mario : « SILVIA. Quelque chose dans votre tête, à la bonne heure, mon frère ; mais, dans la mienne, il n’y a que l’étonnement de ce que vous dites. ». Elle reprend l’expression « quelque chose » utilisée préalablement par son frère et emploi « mon frère » pour s’adresser à lui. On retrouve donc ce lien avec la tirade précédente. Jusqu’ici, chaque réplique est lié à celle d’avant par la désignation d’un des personnages et par la reprise du sujet ou de l’expression de la réplique précédente. Il y a un chiasme dans la structure de la phrase, elle est séparée en deux par un point-virgule « Quelque-chose dans votre tête, à la bonne heure mon frère ; » et « mais, dans la mienne, il n'y a que l'étonnement de ce que vous dites. ». L’opposition entre les deux parties de la phrase est marquée par le « mais » et par le point virgule. Silvia, rajoute « à la bonne heure » ce qui fait pressentir son agacement et renforce le ton ironique, presque sarcastique qu’elle emploie.

Dans la tirade d’après, c’est Monsieur Orgon qui parle : « MONSIEUR ORGON. C’est donc ce garçon qui vient de sortir qui t’inspire cette extrême antipathie que tu as pour son maître ? ». Sa phrase est interrogative mais relève d’une affirmation. Il connaît déjà la réponse et connaît l’identité du jeune homme qui vient de quitter la pièce. Le fait qu’il ne donne pas son nom prolonge l’idée du déguisement. Il fait semblant de ne pas connaître son nom car c’est un domestique, en effet, il emploie le mot « maître », ce qui signifie que le jeune homme n’a, dans ses paroles, qu’un rôle de domestique. Dans sa tirade, Monsieur Orgon parle encore une fois de l’humeur et de l’état de Silvia, il insiste ici sur « extrême antipathie ».

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