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Fiche explicative: l'alexandrin

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Par   •  24 Novembre 2020  •  Fiche  •  480 Mots (2 Pages)  •  467 Vues

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Fiche Explicative : L’alexandrin

Introduction : Le contexte

L’alexandrin apparaît au début du XIIe siècle, et le Roman d’Alexandre fin XIIe lui donne son nom. Il continue à se généraliser dans le discours épique au XIIIe siècle, mais sa consécration arrive avec la Pléiade lorsqu’il supplante le traditionnel décasyllabe, qui en fait un grand vers de référence.

I/ Le fonctionnement d’un alexandrin

A. La césure

L’alexandrin est constitué de 12 pieds divisés en deux hémistiches par une césure. Si la césure coupe un mot, le vers est réorganisé.

Exemple : Dans le vers « Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant », la césure se placerait entre « rêve » et « étrange », or quand on prononce le vers on dit « rêv’étrange » et non pas « rêve// étrange » (auquel cas il y aurait hiatus, et le hiatus c’est moche). Le vers est donc réorganisé en 3 sections de 4 pieds : « Je fais souvent// ce rêve étrange// et pénétrant », ce qui met en relief l’assonance en « an ». (et boum je fais une assonance en parlant d’assonance, mise en abîme doublée par une analyse dans l’analyse)

On remarque avec cet exemple une occurrence de césure enjambante/ enjambement interne (interdite par les classiques) : quand un groupe syntaxique se prolonge au-delà de la césure (« rêve étrange ») et est ignoré, ce qui change la structure du vers (de deux hémistiches à trois tiers)

B. Le « e » caduc

Le français étant une langue de tsundere, on ne prononce pas tout, et toutes les lettres ne sont pas à prendre en compte dans un vers. C’est le cas du « e » caduc, erronément appelé « ‘e’ muet ».

Le « e » caduc tombe dans quelques situations, quand deux voyelles se suivent ou en fin de vers, mais il est prononcé dans le cas de la liaison. « Salut, ô belle nuit, étincelante et sombre » (« Morceau Astronomique » d’André Chénier) on prononce le e de « belle nuit » avec la liaison mais celui de « étincelante » tombe car il est placé devant une voyelle (« et sombre »)

C. L’accentuation

Un alexandrin est une structure rythmique et syntaxique afin de répartir les accents. Le poème devant être lu, chanté et/ou récité, le poète pense à l’accent en écrivant. Les accents se placent en fin d’hémistiche et avant une coupe (les coupes marquent les accents secondaires dont on a besoin pour le rythme du vers).

« Le jour/ n’est pas plus pur //que le fond/ de mon cœur » Hippolyte dans Phèdre, Racine

« C’est le lent/ galoubet //de nos meneu/rs de chèvres » Cyrano : les voyelles accentuées en fin d’hémistiches produisent le même son

- Notez que la coupe peut se placer au milieu d’un mot, mais ne peut accentuer un « e » caduc

- L’accent se trouve en général de manière orale

« Ma belle structure //rythmique et syntaxique » : on accentue la voyelle

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