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« La Lucarne de l’infini », Noel Burch et Cinéma et attraction, André Gaudreault

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Par   •  18 Novembre 2023  •  Cours  •  9 200 Mots (37 Pages)  •  66 Vues

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LE CINÉMA DES ORIGINES [pic 1]

Livres : « La Lucarne de l’infini », Noel Burch et Cinéma et attraction, André Gaudreault

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Chapitre I-

« Tout n’est pas tout le temps possible » (Wölfflin) : on ne peut pas toujours tout faire dans une situation donnée.

  • Première photo : Point de vue du Gras (= 1826, première expérience d’une fixation réussie d’image)

Zoopraxiscope : premier dispositif permettant de courtes séquences animées ; découverte plutôt scientifique, pour comprendre et étudier entre autres les mouvements. On s’intéresse à la dynamisation de la photo. (Voir ex : The Horse in Motion).

Muybridge fut convaincu que le cheval ne galopait pas comme représenté dans l’art, c’est pourquoi il a décidé de reproduire son mouvement avec cet outil.

Etienne-Jules Marey : autre scientifique s’intéressant à la photo, avec un chronographe (1890) (voir ex : saut de l’homme blanc).

  • Étape décisive dans le chemin vers le cinéma : la pellicule, avec Kodak (1889).

Puis les diapositives avec la lanterne magique.

La Croix de Malte : nécessaire pour projeter les pellicules. Permet au projecteur de transformer un mouvement continu dans une rotation saccadée ce qui permet la projection de l’image.

Pourquoi faire des images ? De la photo ?

L’humain aime les images, il en aurait besoin.

« L’Homme est un animal mimétique » (Aristote) : il apprend et comprend la réalité grâce à l’imitation des autres ; de sa famille d’abord puis de la société. Cela lui permet de vivre en société car il apprend le langage, mais aussi de survivre car il apprend des choses essentielles. L’Humain a besoin d’apprendre pour vivre/survivre contrairement aux animaux dont c’est instinctif : là est sa faiblesse. Mais cette faiblesse a été surmontée, et en est née la culture.

L’image est la preuve de cette compréhension du réel. Les mains dans les grottes préhistorique sont par exemple la représentation de son existence.

« Nous avons plaisir à regarder les images les plus soignées des choses dont la vue nous est pénible dans la réalité, par exemple, les formes d’animaux parfaitement ignobles ou les cadavres ; la raison en est qu’apprendre est un plaisir (..) en effet, si l’on aime à voir des images, c’est qu’en les regardant, on apprend à connaître » - Aristote.

Pourquoi la violence représentée n’est pas la réalité ? La visualisation de ces images permet la Catharsis : guérir, s’améliorer en la visionnant.

Ce besoin existe car les images représentent des figures analogiques du monde : on peut considérer, par exemple, une créature fictive comme réelle car existe dans l’image.

Pour bien voir une image, il faut être éduqué à la comprendre dans sa complexité. La surexposition aux images nous fait penser qu’on est capable de les analyser.

        A. Bazin disait « Le cinéma est un phénomène idéaliste. L’idée que les hommes s’en sont faite existait tout armée dans leur cerveau, comme au ciel platonicien, et ce qui nous frappe c’est bien plutôt la résistance tenace de la matière à l’idée, que les suggestions de la technique à l’imagination du chercheur ».

« Le mythe directeur de l’invention du cinéma est donc l’accomplissement de celui qui domine confusément toutes les techniques de reproduction mécanique de la réalité qui virent le jour au XIXe siècle, de la photographie au photographe. »

Pour Bazin, le cinéma essaie de nous sauver de l’irréversibilité du temps. La caméra cinématographe reproduit la réalité.

D’autres historiens pensent que le cinéma n’est que la continuation des autres pratiques artistiques qui le précède. Il serait une projection spectaculaire, non fidèle à la réalité.  

L’image est une fabrication qui représente le monde : opère une médiation (un entre deux) par rapport aux données empiriques immédiates.

Représenter = rendre présent en remplaçant (donc différemment). L’image n’est pas l’empreinte immédiate du monde.

  • Le télégraphe est une invention mettant en relation et communication un vaste nombre de personnes, et permettant de raccourcir les distances spatio-temporelles. (Ex : un film d’époque représente la distance ; avec les échanges de lettres qui étaient longs...)

Le cinéma est une technologie qui a contribué à changer la perception du monde, de faire découvrir ce monde… Voir en image le monde signifie aussi créer un nouveau rapport par rapport aux images : on commence à les consommer : le désir d’image a toujours existé mais il était rare ; aujourd’hui un homme voit + d’images artificielles en 1heure qu’un homme du Moyen-Âge dans toute sa vie.

Il y a longtemps, il existait des vendeurs d’images qui proposaient des images à montrer aux gens des paysages, icônes religieuses qu’ils n’avaient pas l’occasion de voir.

Il y a la nécessité de s’approprier le monde. Les premières vues des frères Lumière expriment cela. Le but des inventions ci-dessus était de donner la sensation du relief aux objets, au mouvement, donc de la vie.

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Pourquoi la France et Paris ont été considérés comme le centre du cinéma/ cinématographe ? Paris était la capitale culturelle du XIXe siècle. C’est un théâtre où chaque habitant est à la fois spectateur et acteur. Paris est construite pour stimuler la contemplation discrète, donc l’observation fascinée du vrai (des bâtiments, des objets) ou du faux (spectacles, affiches).

  • Le kinétoscope, par Edison ; volonté d’associer image et son. Reproduction du mouvement de la vie.

Voir « The Kiss », 1896.

A partir de cette date, le public commence à préférer les vues Lumière : plus grands personnages, plus de profondeur de scène, plus de mouvements des rues. Le cinéma d’Edison semble devenir de moins en moins intéressant.

  • Cinématographe des frères Lumière :

Leur machine utilise une pellicule souple Kodak, format 35mm. Cette pellicule comportait une seule perforation de chaque côté de chaque photogramme. Le cinématographe est aussi bien une caméra qu’un appareil de projection, ainsi qu’une tireuse de copie. : c’est un système réversible. Elle fonctionnait manuellement, elle était portable et n’avait pas besoin de support électrique donc pouvait fonctionner en extérieur.

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