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Conférence de Castronovo : l'importance du "microbiote" pour la santé

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Par   •  19 Février 2024  •  Analyse sectorielle  •  2 856 Mots (12 Pages)  •  42 Vues

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Texte n°6                Conférence de Castronovo (30/11/2016) dans le cadre du Télévie        L’importance du « Microbiote » pour la santé

Le microbiote peut être considéré comme plusieurs écosystèmes en symbiose avec notre organisme. Chaque individu porte un assemblage de bactéries qui se situe aux interfaces entre le monde extérieur et le monde intérieur. Comme pour les relations entre les végétaux supérieurs et le mycélium des champignons  qui s’insinue dans les racines ou les nodules de bactéries fixés sur les radicelles, nous avons besoins d’intermédiaires pour notre nourriture, notre protection et notre équilibre interne.

Il est évalué à quelques 100 000 milliards de bactéries, soit 10 fois plus que le nombre de nos cellules, est composé d’une grande diversité bactérienne (800 à 1000 espèces différentes connues) qui se répartit tout au long du tube digestif avec une densité maximale au niveau du côlon.

La peau et les cheveux, toutes les muqueuses en contact avec l’extérieur (nasale, buccale,  génitale, rectale et les pavillons des oreilles) et enfin, toute la lumière du tube digestif sont recouverts  d’une microflore. En tout nous avons quelques 2 kg de bactéries, soit quelques 5.1012 bactéries sur la peau et le tube digestif en contient à lui seul  1014.

Les bactéries symbiotiques (Biffobact., E coli, Lactobacillus …) forment un tapis, un écosystème qui nous protège des bactéries parasitaires et pathogènes.

http://www.museum.toulouse.fr/-/le-microbiote-intestinal-un-organe-a-part-entiere

[pic 1]

Cette flore est d’abord héritée de la mère, par les premiers contacts, la sortie par le vagin, les premières sucions des seins, le contact répété entre la peau de la mère et de son enfant. Les caresses et les soins aident l’esprit à s’ouvrir et protège la peau des agressions extérieures.

Notons à ce sujet, que les enfants nés par césarienne  on beaucoup plus de problèmes au niveau de leur santé (allergies notamment) et des voies de recherche semble indiquer une cause, l’absence du contact avec la flore vaginale maternelle. Un simple tampon stérile déposé dans le vagin de la maman avant l’accouchement, permet de badigeonner l’enfant après la césarienne et de gommer cet inconvénient majeur pour la santé des enfants.

Tout au long de notre vie, notre flore sera modifiée

Lors de l’accouchement s’établit la flore de naissance : par les voies naturelles, elle sera principalement d’origine maternelle. Elle sera aussi influencée par l’air environnant.

Puis sous l’influence de l’alimentation lactée (allaitement maternel ou lait infantile), de la respiration, de l’environnement familial, la "colonisation" continue.

Des modifications auront lieu lors des changements hormonaux (puberté, grossesse, ménopause). Avec l’âge la composition semble devenir moins diverse.

C’est avec la diversification alimentaire que la composition de la flore augmente à la fois en diversité et en richesse pour se stabiliser vers l’âge de 3 ans. Notre âge – notre environnement de vie – nos habitudes alimentaires (En ce compris la manière dont nous mangeons, la quantité et la qualité de nos aliments) – notre santé – les médicaments que nous prenons (Les antibiotiques tuent d’abord les « bonnes » bactéries) vont influencer nos écosystèmes symbiotiques bactériens.

[pic 2]

http://www.probionov.com/fr/human-microbiome/the-intestinal-microbiota/

Chaque microbiote est unique, un peu comme une empreinte digitale !

On observe que 3 grands groupes bactériens sont présents chez tous les individus. Cependant près de 80 % des espèces dominantes du microbiote d’un individu lui sont propres. Ainsi, chaque être humain est unique au regard du microbiote qu’il héberge. Soulignons aussi la grande stabilité des populations bactériennes dominantes chez l’adulte en bonne santé.

Jusqu’à maintenant les chercheurs se sont concentrés sur l’étude du métabolome (Ensemble des molécules d’origine bactérienne que l’on retrouve dans le sang), mais de plus en plus des recherches sont faites pour étudier la métagénomique (L’étude de la diversité génétique rencontrée au niveau des populations bactériennes dans notre microbiote).

Les bactéries de notre intestin sont très souvent anaérobies et elles ne résistent pas à la mise en culture. Seul 20% des bactéries résistent et sont donc observables. Pour étudier les 80% restantes, nous devons recourir à la métagénomique.

Le microbiote du tube digestif est constitué de trois grandes familles de bactéries : les Firmicules, les Bactéroidites et les Actinobactéria. Le microbiote est capable de produire 360 fois plus de protéines que notre génome. Le mélange de ces trois familles conduit à trois entérotypes différents. Chaque individu à une signature fécale, qui contient plus ou moins 200 espèces bactériennes sur les 2 000 possibles pour la symbiose avec le tube digestif des humains. Cette flore est équilibrée et renouvelée chaque jour (une bactérie se divise toutes les 20’).

Des chercheurs ont trouvé que si la composition de la flore intestinale peut différer d’un humain à l’autre, il n’existe en gros que 3 types de composition possibles [2]. Un type de composition de flore intestinale est appelé un entérotype, et les chercheurs ont donc caractérisé les 3 entérotypes qui existent chez l’homme.

[pic 3]

Suivant sa flore intestinale, chacun d’entre nous appartient donc à l’un des 3 entérotypes, de même que nous appartenons tous à l’un des 4 groupes sanguins. Sauf que pour connaître son entérotype, ça n’est pas une prise de sang qu’il faut faire, plutôt un prélèvement colo-rectal. On est donc en présence d’une sorte de « groupe fécal ». Imaginons que vous ayez fait ce prélèvement et que vous ayez sa composition en bactéries, vous pouvez déterminer votre entérotype : le graphique ci-dessous issu de montre l’abondance de 3 grandes familles de bactéries dans chacun des 3 entérotypes. Si vous avez une majorité de bactéroïdes, vous êtes entérotype 1, si vous avez plein de prevotella vous êtes entérotype 2, et dans le dernier cas vous êtes entérotype 3.

[pic 4]

Vous êtes donc peut être entérotype 2 sans le savoir, votre voisin entérotype 1, et votre facteur entérotype 3. Mais contrairement au groupe sanguin, le type qui vous caractérise n’est pas dicté par les lois de la génétique : votre entérotype est peut être différent de celui de vos parents. Les chercheurs ont constaté que les types ne sont pas non plus liés à une origine géographique ou ethnique particulière.

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