Le scepticisme est la carie de l'intelligence

«Le scepticisme est la carie de l'intelligence»

Notre-Dame de Paris (1831) Victor Hugo.

Le scepticisme est une doctrine selon laquelle la pensée humaine ne peut déterminer une vérité avec certitude. L’intelligence, du latin intellegentia «faculté de comprendre» est l’ensemble de facultés mentales permettant de comprendre les choses et les faits.

Pour le poète et écrivain du XIXe siècle, Victor Hugo, «le scepticisme est la carie de l’intelligence», cette citation sans ponctuation particulière exprime la certitude de l’auteur qui pense que le fait de tout remettre en question ferme l'esprit et ralentit l’intelligence. Il compare le scepticisme à une carie, il affirme donc que c’est quelque chose de très négatif qui nous empêche de raisonner objectivement. On se demande alors si le scepticisme est un obstacle à la pensée, où au contraire si c’est une façon de penser.

Certains pensent que considérer que rien n’est tout à fait vrai ne nous aide pas a nous rendre plus capables de connaître, comprendre et penser, parce que on n’est jamais certain de quoi que ce soit, donc on ne peut pas avoir une façon de penser claire puisqu’on n’est sûr de rien. Par exemple, on trouve dans le livre Nouvelles orientales un personnage sceptique, Cornélius qui renonce à peindre car rien ne lui semble digne d’inspiration, il pense même qu’il a perdu son talent, rien ne l'émerveille et il est fatigué de peindre, au point d'abandonner le métier qui l’avait tant passionné. «Le vin, dont il avait pris le goût en Italie, achevait, avec le tabac, de gâter le peu de sûreté de touche dont il se vantait encore. Il se dépitait, refusait de livrer l’ouvrage, compromettait tout par des surcharges et des grattages, finissait par ne plus travailler.» (139)

On peut cependant objecter que, être entêté et ne jamais douter de la véracité de nos connaissances, c’est un obstacle au reste des possibilités et peut rendre une personne bête parce qu’elle croit qu’elle a jamais tort, refuse d’écouter les opinions différentes aux siennes par conséquent se limite à ce qu’elle connaît car elle le considère comme irréfutable.

Prenons l’exemple de Thérapion, qui croit tout ce qu’il est écrit dans la bible et pense que faire du mal aux autres est considéré comme juste si on le fait au nom de Dieu. «Les Nymphes troublent mes ouailles et mettent en danger leur salut, dont je suis responsable devant Dieu, et c’est pourquoi je les poursuivrais s’il le faut, jusqu’en enfer.» (100)

Le comportement de Thérapion en vers les Nymphes peuvent sembler pour les autres personnes faux, mais personne ne réagit car tous croient aveuglement à ce qui est dit par l’église et ils craignent Dieu. «Mais ils ne firent pas de reproches au saint homme, de peur de se brouiller avec le père qui est au ciel, et qui dispense la pluie et le soleil, ils se turent, et les projets du moine Thérapion contre les Nymphes furent encouragés par ce silence.» (94)

Néanmoins, pour le moine, ses croyances sont incontestables, bien qu’au fond de lui, il sait que ce qu’il fait n’est pas correct, car ce sont des créatures vivantes, mais il est tellement convaincu qu’aux yeux de Dieu c’est une bonne action qu’il s’en veut d’avoir

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