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L’intelligence territoriale est la science dont l’objet est le développement durable des territoires et dont le sujet est la communauté territoriale

Cours : L’intelligence territoriale est la science dont l’objet est le développement durable des territoires et dont le sujet est la communauté territoriale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Novembre 2015  •  Cours  •  1 886 Mots (8 Pages)  •  906 Vues

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  1. Introduction :

« L’intelligence territoriale est la science dont l’objet est le développement durable des territoires et dont le sujet est la communauté territoriale. »

ENTI European network of territorial intelligence

Concept en plein émergence, L’intelligence territorial est fortement plurivoque et a pour principal but de répondre aux changements perpétuels auxquels nos territoires sont confrontés. Des changements qui ont vu le jour à partir du transfert de nos sociétés d’un mode industriel vers un monde de connaissances, d’épuisement des énergies dont nous disposons et surtout de considération effective des risques et déséquilibres écologiques majeures que nous connaissons actuellement.

Ce concept n’a pas pour vocation la confusion entre le territoire et toute autre entité ou produit mais seulement l’intégration du social, de l’environnement et de la culture auprès de l’économie. 

Dans ce qui suit, nous allons tenter de répondre à certaines interrogations. Comment les acteurs civils sont-ils invités à participer au développement des territoires ? Comment concilier l’obligation de compétitivité avec l’impératif de la durabilité ? Comment articuler la durabilité locale et compétitivité locale avec le système économique global de distribution spatiale des activités ? En d’autres mots, comment donner une place déterminante au niveau local dans les approches économiques et internationales du développement durable ? Dans un premier temps, il y a lieu de définir les concepts de développement, de développement local et/ou territorial tout en présentant celui du développement durable en soulignant ses ambigüités ou limites selon l’usage courant qu’il en est fait.

  1. Le développement durable : Un troisième œil pour la gouvernance !

« Good governance and sustainable development are indivisible.” Kofi Annan

Il est difficile de ne pas adhérer au concept de développement durable, lequel, on en conviendra, émane d’une idée généreuse. Il serait considéré comme "le développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs". Or, comme le fait observer Nifle en 2005, le problème du développement durable réside dans le fait que l’on ne sait même pas ce qu’est le développement, il signale ainsi que: La paresse contemporaine permet d’utiliser des termes “évocateurs” sans se soucier de les conceptualiser c’est-à-dire de leur donner un contenu concrétisable et partageable durablement. Alors pour prendre position sur la question, le développement durable que nous concevons ici se doit d’être aussi approprié. Approprié aux territoires et leur devenir, approprié par les communautés territoriales dont c’est, après tout, le développement humain ou l’empowerment qui est en jeu.

En effet, à compter des années 70, la croissance économique a pu imaginer ses limites et a par conséquent réalisé l’importance du patrimoine et de sa durabilité

De plus, même le Sommet de la Terre, à Rio de Janeiro en 1992, avec ses 27 déclarations, a mis en évidence le terme de « développement » qui complète la notion de progrès. En l’an 2000, la Déclaration du Millénaire avec ses objectifs du Millénaire pour le développement, a essayé de répondre aux défis majeurs du troisième millénaire. Quant au sommet mondial pour le développement durable à Johannesburg en 2002, il  a engendré une série de conventions et de mesures censées contribuer, aux niveaux international, national et local, à grouper croissance économique et protection de l'environnement, ainsi qu'à préserver les ressources naturelles pour le bien-être de l'ensemble de l'humanité.

  1. Nouvelle visée de toute stratégie : éradiquer la pauvreté

Le Maroc a connu beaucoup d’approches de développement qui se sont succédé, elles visaient toutes l’amélioration du revenu des citoyens et la lutte contre la pauvreté. Il y a eu donc différentes manières de voir, de penser et de réfléchir son développement.

Le Maroc est en effet passé de l’approche technologique qui réside en la modernisation avec l’introduction des machines, à une approche Institutionnelle en passant par :

 L’approche économique visant la rentabilité et l’investissement.

 L’approche de développement national visant la centralisation et la descendante.

 L’approche sectorielle.

Suite au constat d’échec de ses approches qualifiées de standards, descendantes et sectorielles d’autres en vue le jour notamment :

 L’approche intégrée tout en mettant en place une approche globale et systémique. « L'intégration ici consiste à reconnaître les différences, et à s'appuyer sur elles pour assurer la convergence des actions en vue d'objectifs communs. »

 L’approche de développement local : phénomène de décentralisation.

 L‘approche participative qui se situe entre le courant populiste et le courant Etat providence.

 L‘approche de développement alternatif .

 L‘approche genre – Développement qui a substitué l’ancienne appellation ‘IFD’: Intégration de la femme au Développement.

 L’approche lutte contre la pauvreté en se basant essentiellement sur la notion de la solidarité et de la participation positive.

 L’approche institution .

 L’approche développement humain ou l’approche de l’INDH.

Ajouter à cela que la pauvreté est directement liée aux changements et à la dégradation de l'environnement. D'abord, parce que les pays pauvres sont tributaires de ressources naturelles intactes pour vivre ; ensuite, leurs stratégies d'adaptation écologique et sociale et leurs possibles alternatives économiques sont très limités.

  1. Gouvernance et Région avancée, nouvelle constitution marocaine ?

La question de la gouvernance ‘performante’ est traitée en cinq temps notamment :

1. Agence d’exécution des projets sous contrôle du conseil régional

2. Mise à niveau des administrations des collectivités territoriales

3. Modes de gestion

4. Système d’information

5. Evaluation et reddition des comptes

Ainsi, la bonne gouvernance au niveau de la région avancée « est d’abord recherchée à travers le renforcement des capacités exécutives et de gestion des collectivités territoriales ».

De même, il est prévu de mettre à niveau les administrations des autres collectivités locales. Aussi, au niveau du package de bonne gouvernance de la région avancée s’ajoutent des propositions d’amélioration progressives à la fois aux modes de gestion, des systèmes d’information, de l’évaluation et de la reddition des comptes, en les adaptant à la dimension de chaque collectivité territoriale et aux ressources humaines et financières dont elle dispose.

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