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Leonardo De Vinci

Mémoires Gratuits : Leonardo De Vinci. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Mars 2015  •  1 765 Mots (8 Pages)  •  1 339 Vues

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Enfance

Léonard de Vinci est né le samedi 15 avril 1452 « à la troisième heure de la nuit », c'est-à-dire trois heures après l'Ave Maria, soit 22 h 306, d’une relation amoureuse illégitime entre Messer Piero Fruosino di Antonio da Vinci, notaire, chancelier et ambassadeur de la République florentine et descendant d’une riche famille de notables italiens, et une humble fille de paysans, Caterina, dans le petit village toscan d’Anchiano, un village situé à deux kilomètres de VinciNote 8, sur le territoire de Florence en Italie7,8. Une étude dactyloscopique de 2006 note que Caterina pourrait être une esclave venue du Moyen-Orient9.

Léonard, ou plutôt Lionardo selon son nom de baptême6, est baptisé puis passe ses cinq premières années chez son père à Vinci6, où il est traité comme un enfant légitime10. Il a cinq marraines et cinq parrains, tous habitant le village6.

À cette époque, les conventions d’appellation modernes ne se sont pas encore développées en Europe. Seules, les grandes familles font usage du nom de leur appartenance patronymique. L’homme du peuple est désigné par son prénom, auquel on adjoint toute précision utile : le nom du père, le lieu d’origine, un surnom, le nom du maître pour un artisan, etc. Par conséquent, le nom de l’artiste est Leonardo di ser Piero Da Vinci, ce qui signifie Leonardo, fils de maître Piero De Vinci ; néanmoins le « Da » porte une majuscule afin de distinguer qu'il s'agit d'un patronyme6. Léonard lui-même signe simplement ses travaux Leonardo ou Io, Leonardo (« Moi, Léonard »). La plupart des autorités rapportent donc ses travaux à Leonardo sans le da Vinci. Vraisemblablement, il n’emploie pas le nom de son père parce qu’il est un enfant illégitime. « Vinci » provient du nom des « vinchi », plantes assimilables à des joncs, utilisées dans l'artisanat toscan et poussant près du ruisseau Vincio6.

En 1457, il a cinq ans quand sa mère se marie avec Antonio di Piero Buti del Vacca da Vinci, un paysan de la ville, avec lequel elle aura cinq enfants6. Il est alors admis dans la maison de la famille de son père, du village de Vinci qui, entre-temps, a épousé une jeune fille d'une riche famille de Florence, âgée de 16 ans, Albiera degli Amadori6. Celle-ci, sans enfant, reporte toute son affection sur Léonard, mais elle meurt très jeune en couches, en 14646. Considéré dès sa naissance comme un fils à part entière par son père, il ne fut cependant jamais légitimé. Son père se maria quatre fois et lui donna dix frères et deux sœurs légitimes venus après Léonard. Il aura de bons rapports avec la dernière femme de son père, Lucrezia Guglielmo Cortigiani, et laissera une note l'appelant « chère et douce mère »6. Il est également élevé par son oncle Francesco qui joue un rôle important dans sa formation, et par son grand-père Antonio da Vinci qui lui apprend le don d'observation de la nature, lui répétant constamment « Po l’occhio ! » (ouvre l’œil !)11.

Livré à lui-même, il reçoit une éducation assez libre comme les autres villageois de son âge, apprend entre douze et quinze ans les rudiments de lecture, d'écriture et surtout d'arithmétique dans une scuola d’abaco (école d'abaco) destinée aux fils de commerçants et artisans12. Non « lettré », il n'y étudie pas le grec et le latin (il apprendra imparfaitement ces deux langues que doivent maîtriser les savants et les lettrés qu'en autodidacte seulement à l'âge de 40 ans13), et une orthographe chaotique montre que cette instruction n'est pas sans lacune ; en tout cas, il ne peut prétendre à des études universitaires14.

Sa grand-mère paternelle, Lucia di ser Piero di Zoso, céramiste et proche de Léonard, est peut-être la personne qui l'initia aux arts6. Un présage connu rapporte qu'un milan venu du ciel aurait fait un vol stationnaire au-dessus de son berceau, la queue de l'oiseau le touchant au visage15,16.

Giorgio Vasari, le biographe du XVIe siècle des peintres de la Renaissance, raconte, dans Le Vite17 (1568), l'histoire d'un paysan local qui demanda à ser PieroNote 9 que son talentueux fils peigne une image sur un bouclier de bois utilisé comme épouvantail, une rondache. Léonard, rassemblant différentes parties d'animaux qu'il observait attentivement lors de ses pérégrinations dans la campagne, peignit une image représentant un dragon crachant du feu, si réussie que ser Piero la vendit à un marchand d'art florentin, lui-même la revendant au duc de Milan. Entre-temps, après avoir réalisé un bénéfice, ser Piero acheta une plaque décorée d'un cœur transpercé d'une flèche qu'il donna au paysan18. Cette anecdote est cependant à prendre avec précaution car, selon Paul Barolsky, de nombreux récits des Vite constituent de pures inventions poétiques19.

Formation à l’atelier de Verrochio

Article connexe : Andrea del Verrocchio.

Le premier dessin connu de Léonard : Paysage de la vallée de l'Arno, 1473, Musée des Offices de Florence.

Le jeune Léonard est proche de la nature qu’il observe avec une vive curiosité et s’intéresse à tout. Il dessine déjà des caricatures et pratique l'écriture spéculaire en dialecte toscan. Giorgio Vasari, dans sa biographie de Léonard, raconte une anecdote sur les premiers pas dans la carrière artistique de celui qui allait devenir un des plus grands peintres de la Renaissance. Un jour, le père de Léonard, ser Piero, « prit plusieurs de ses dessins et les soumit à son ami Andrea del Verrocchio, en le priant instamment de lui

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