Pierre Brossolette

Pierre Brossolette

Pierre Brossolette est né le 25 juin 1903 à Paris, fils de Léon Brossolette qui est inspecteur dans l'enseignement primaire. [pic 1]

Après de brillantes études, il est entré premier à l'école normale supérieur (ENS) et en 1925, il reçoit son agrégation d'Histoire. C'est-à-dire qu'il a passé un concours de recrutement pour être professeurs en secondaires ou en supérieurs.

Il effectue son service militaire au 5e Régiment d'infanterie de Paris comme sous-lieutenant. Durant son service miliaire, en 1926, il épouse Gilberte Bruel avec qui il aura deux enfants.

Il commence alors une carrière de journaliste au sein de plusieurs journaux — L’Europe nouvelle, Le Quotidien, Le Progrès civique, Les Primaires, Notre Temps, Excelsior, Marianne et Terre Libre — ainsi que celui de la SFIO, Le Populaire (où il est rédacteur en politique étrangère), il travaille également pour Radio-PTT dont il est licencié en janvier 1939 lorsque, dans une émission, il s’oppose aux accords de Munich. Il est membre de la Ligue des droits de l’homme (LDH), de la Ligue internationale contre l’antisémitisme (LICA), et en 1929, il adhère à la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO).  Dès 1934, il prend conscience de la réalité de la menace nazie et dénonce le « péril hitlériens ».

Mobilisé le 23 août 1939 en tant que lieutenant au 5e Régiment d'infanterie, il forme la compagnie d'accompagnement attachée au 21e Bataillon d'infanterie ; il est promu capitaine en mars 1940 et décoré de la Croix de Guerre pour son attitude au cours de la retraite de son unité.

Démobilisé fin août, il achète alors une librairie à Paris, au 89 rue de la Pompe, dans le seizième arrondissement. Cet endroit servira de couverture à ses activités de résistance et sera aussi un haut lieu de clandestinité.  

Début 1941, il entre au réseau du Musée de l'Homme et collabore au journal « Résistance », dont il devient le rédacteur en chef. Après le démantèlement du réseau du Musée de l'Homme, Pierre Brossolette est ensuite intégré, en novembre 1941, au réseau du colonel Rémy, la "Confrérie Notre-Dame", pour lequel il devient bientôt le chef de la section presse et propagande. Il prend alors le nom de "Pedro" car selon le colonel Rémy « il a quelque chose d'espagnol dans le regard ». Il signe son engagement aux Forces Françaises Libres le 1er décembre 1941. Il rédige aussi une série de rapports destinés à informer les services français de la radio de Londres.

Le 27 avril 1942, il effectue son premier départ en avion pour Londres. En Angleterre, il écrit plusieurs rapports pour le Bureau central de renseignements et d'action (BCRA) et rencontre à plusieurs reprises le général de Gaulle. Il est alors promu chef de bataillon avec le grade de chargé de mission de deuxième classe. Le 22 septembre, il évoque sur les ondes de la BBC, le rôle des sans-grade de la Résistance, des "soutiers de la gloire". Le 17 octobre 1942, le général de Gaulle lui décerne la Croix de la Libération avant de le nommer membre du Conseil de l'Ordre de la Libération.

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