LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Mayy Ziyada , Pionnière de l'écriture féminine au Liban

Fiche : Mayy Ziyada , Pionnière de l'écriture féminine au Liban. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Octobre 2022  •  Fiche  •  489 Mots (2 Pages)  •  185 Vues

Page 1 sur 2
Mayy Ziyâda : Une femme écrivaine du Liban – Pionnière de l’écriture féminine en Orient

Mayy Ziyâda (1886-1941) :

Mayy Ziyâda est née à Nazareth. Elle était fille unique et fit ses études secondaires au Liban, avant de partir poursuivre ses études à Londres. En 1908, elle émigra au Caire. En 1913, elle fonda un salon littéraire qui était fréquenté par des hommes et des femmes de lettres parmi les plus célèbres de l'époque. Elle a écrit des biographies de femmes écrivains de renom ou de femmes qu'elle avait connues personnellement. Elle est aussi l'auteur de plusieurs ouvrages en prose.

Dans ses mémoires, Mayy insiste sur sa foi en Dieu. « Elle accorde une grande importance à la prière. Elle rend visite six fois au Pape et, vers la fin de sa vie, n’accepte plus de recevoir que des prêtres ».[1]

Mayy vivait pourtant entourée d’hommes et d’admirateurs. Elle correspondait avec Gibrân Khalîl Gibrân (1883-1931), qui la demanda en mariage, mais « elle refusa uniquement pour préserver son activité littéraire ».[2]

Chrétienne, « elle se montre particulièrement tolérante envers l’Islam, défendant sa position sur la femme dans une conférence en 1914, reconnaissant, dans son livre Musâwât, sa place dans l’histoire, affirmant que la langue arabe a survécu grâce au Coran, et appelant, enfin, à la rencontre des religions ».[3]

Mayy Ziyâda a fini ses jours en Egypte après une période tragique où elle fut injustement internée dans un hôpital psychiatrique à Beyrouth par un cousin qui voulait s’approprier ses biens.

On compare le sort de Ziyâda à celui de Virginia Woolf. Cette dernière a aussi fini ses jours dans un asile psychiatrique. Les deux femmes décèdent la même année en 1941. Pour de nombreuses femmes arabes,  « Ziyâda est morte en martyre, note B. Chaban, en luttant pour la prise de conscience des femmes arabes. Il en est de même pour Woolf, considérée en Occident comme la martyre de l’éveil de la conscience féminine ».

Mayy Ziyâda est plutôt connue en tant que femme brillante et d’une grande intelligence. Elle fut une des figures les plus marquantes des intellectuels du début du vingtième siècle. En 1941, l’Union des Femmes Egyptiennes a publié un livre pour commémorer la mort de Mayy Ziyâda et reconnaître ainsi sa participation à l'éveil de la femme arabe.  Ses œuvres ont été recueillies en deux volumes à Beyrouth en 1982.

Par son choix d'écrire sur les femmes écrivains contemporains et non sur des personnages historiques ou fictifs, elle a contribué à ouvrir la voie à la pensée et à l'expression féminine. M. Cooke affirme qu’« Elle présente ses femmes non pas comme des cas isolés ou des talents exceptionnels, mais comme des combattantes dans la lutte historique de la femme pour l'égalité avec l'homme ».[4]


[1] Jean Fontaine, « Romancières arabes chrétiennes », dans Islamochristiana, No 16, Rome, 1990, p. 156.

[2] Idem.

[3] Idem.

[4] Cooke M. et Badran M., Opening the gates, A century of arab feminist writing, Londres, éd. Bloomington, 1990.

p. 447.

...

Télécharger au format  txt (3.1 Kb)   pdf (46.6 Kb)   docx (9.2 Kb)  
Voir 1 page de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com