Marivaux : Biographie

Marivaux est un célèbre écrivain du XVIII siècle auteur des Fausse Confidences que nous étudions cette année. Notre exposé portera sur sa vie. Dans un premier temps, nous allons aborder les dates importantes de son existence pour nous intéresser ensuite à sa carrière littéraire

Sa biographie :

Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux est né à Paris le 8 février 1688.

Son nom de baptême est Pierre Carlet. Il va le modifier plusieurs fois au cours de sa vie :

Il se fait appeler « Pierre Decarlet » en entrant à la faculté de droit.

Puis « Carlet de Marivaux » pour la signature de ces premières œuvres. Il finit par ajouter « Chamblain » nom issu de sa famille maternelle.  

Marivaux est issu d'une famille de nobles originaires de Normandie.

Son père, Nicolas Carlet, travaille dans l’administration de la marine, puis à la Monnaie.

Sa mère, Marie-Anne Bullet, sœur de Pierre Bullet, architecte du roi, lui ouvrira les portes de la Cour.

Il est élève au collège des Oratoriens et poursuit sa formation à Limoges 

Logé à Paris chez son oncle Pierre Bullet, Marivaux entreprend des études de droit.

En 1717, il épouse Colombe Bologne, fille d’un riche avocat, conseiller du Roi, dont la dote lui permettra de vivre dans l’aisance. Il aura une fille unique Colombe Prospère

Il obtient sa licence en 1721, est reçu avocat, mais n’exercera jamais. Il consacrera sa vie à une carrière littéraire : il sera journaliste, romancier, auteur dramatique et élu à l'Académie française en 1742.

Malade depuis 1758, il meurt le 12 février 1763.

Sa carrière littéraire :

En 1712, Marivaux publie son premier texte Le Père prudent et équitable. Il s'essaie à différents genres littéraires : roman, feuilletons, poèmes, chroniques journalistiques, comédies théâtrales.

Il commence par des chroniques journalistiques dans lesquelles il expose ses réflexions et décrit la société avec humour. Il défend son goût pour une écriture spontanée et son droit de rire des hommes en général.

Il continue avec l’écriture de romans. Sa principale œuvre romanesque est « La Vie de Marianne » dans laquelle L’héroïne, âgée, raconte sa vie en donnant ses considérations sur l’amour, l’amitié, la sincérité, la reconnaissance sociale du mérite personnel.

A partir de 1720, Marivaux connait son premier succès théâtral avec Arlequin poli par l'amour joué par les acteurs italiens dont il apprécie particulièrement  le jeu.

D’autres succès suivent dans lesquels il révolutionne le genre de la comédie sentimentale : La Surprise de l'amour, La Double Inconstance, Jeu de l'amour et du hasard. Les fausses confidences.

Son style s’imprègne de la comédie « castigat ridendo mores » ( qui « corrige les moeurs par le rire)  Pour lui, la comédie n'est pas faite que pour faire rire les spectateurs. Elle doit instruire et dénoncer.

Elle corrige les mœurs en faisant sortir les vices des hommes, en montrant leurs ridicules.

Sa comédie devient une peinture de l'amour, délicate et légèrement ironique.  

C'est une analyse minutieuse et spirituelle de la subtilité, de la fantaisie et de la sincérité du jeux amoureux qui utilise le langage comme mode d’action.

L'intrigue de ses pièces est toujours basée sur "la surprise de l'amour" ou la conquête des cœurs par l'amour. Marivaux se fit un style si particulier qu’il a eu l’honneur de lui donner son nom ; on l’appela « marivaudage » qui désigne une façon raffinée d’exprimer ses sentiments à autrui

Il publie une quarantaine de pièces, comédies de sentiment, comédies d'intrigue, comédies de mœurs, comédies sociales et philosophiques.

Sa carrière littéraire est marquée par sa querelle contre les Anciens

Ses fréquentations des salons et notamment celui de  Madame de Lambert sont déterminantes. Il y découvre La préciosité. C’ est un mouvement et une mode littéraire française du XVIIe siècle visant à raffiner les mœurs et la langue française.  

Il fréquente les « Modernes » ( l’esprit des lumières) et se moque des  Anciens comme Homère, par exemple, dont il parodie l'œuvre dans deux romans, Le Télémaque travesti (1715) et L'Iliade d'Homère travestie en vers burlesques (1716).

Conclusion :

Les étapes de sa vie, son attachement à la littérature ses rencontres dans les salons ont forgé un écrivain important du XVIII siècle, témoin de son époque Il laisse une œuvre importante composées de romans, mais surtout de comédies théâtrales dans lesquelles il décrit toutes les nuances et les troubles de l'amour avec un style bien à lui : « le marivaudage ». C’est ce style que le retrouve tout au long de la lecture des Fausses confidences, comédie dans laquelle Marivaux développe des idées (sur les femmes et sur la société d’ordre)  en avance sur son temps et qui seront reprises  par les Lumières.

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