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Biographie de Marivaux, Artaud, Shakespeare et Claudel

Dissertation : Biographie de Marivaux, Artaud, Shakespeare et Claudel. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Février 2014  •  2 873 Mots (12 Pages)  •  1 392 Vues

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Marivaux (1688-1763) : Biographie

Né à Paris, habitué des plus célèbres salons, Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux fut à la fois romancier, moraliste et auteur comique. Après avoir commis une tragédie d’Annibal, il travailla pour la Comédie italienne où il donna d’abord des pièces satiriques. Sou vrai début date d’Arlequin poli par l’amour (1720), suivi bientôt de ses chefs-d’œuvre : la Surprise de l’amour(1722), la Double Inconstance (1723), la seconde Surprise de l’amour (1727), le Jeu de l’amour et du hasard (1730), le Legs (1736), les Fausses Confidences (1737), l’Épreuve (1740).

Marivaux devina que l’amour pouvait ne pas être tragique, et intéresser, sans tomber dans la fade galanterie. Avec une étonnante sûreté dans le choix du moment psychologique, il peignit les troubles de l’amour naissant dans des cœurs timides, ombrageux ou fiers. Il distingua toutes les nuances délicates qui s’y rattachent. Et, s’il ne fit pas rire aux dépens de cet amour toujours vertueux et sincère, il charma tous ceux qui ont aimé, aiment ou aimeront, par la pénétration et la précision de son enquête. Il disait lui-même : « J’ai guetté dans le cœur humain toutes les niches différentes où peut se cacher l’amour lorsqu’il craint de se montrer ; et chacune de mes comédies a pour objet de le faire sortir d’une de ces niches. »

Il en résulte que le premier rang, chez Marivaux, revient aux personnages de femmes. Ces femmes forment une galerie harmonieuse et variée : elles reposent, par leur attitude modeste et élégante, par leur langage retenu et sincère, par leur idéal de simple vertu et de bonheur honnête, des bourgeoises et des jeunes filles délurées de Dancourt et de Regnard.

La Surprise de l’amour nous montre comment Lelio et la comtesse, obligés de se rapprocher pour discuter sur l’établissement de leurs gens, en arrivent peu à peu à s’aimer sans se le dire, puis à se l’avouer et à se marier. Le Jeu de l’amour et du hasard a un début de joli vaudeville : Silvia va recevoir la visite d’un prétendu, Dorante, et elle demande à son père la permission de chanter de costume avec sa soubrette, afin d’observer incognito ce futur mari ; mais Dorante, de son côté, a eu l’idée de prendre la livrée de son laquais Pasquin, pour le même motif. Il en résulte une situation piquante. Le spectateur suit avec une curiosité sympathique le progrès de l’amour involontaire de Sylvia pour ce pseudo-valet, et de Dorante pour cette étrange soubrette. La double reconnaissance se fait très spirituellement, et le mot de Sylvia : « Je vois clair dans mon cœur », est une des plus jolies trouvailles de Marivaux. Les Fausses Confidences reprennent un peu le sujet de la Surprise : l’analyse des sentiments, qui rapprochent malgré eux et pour leur bonheur le comte et la baronne, y est exquise. L’Épreuve nous présente un type charmant de jeune fille dans Angélique, et la même pièce contient le rôle de maître Biaise, un paysan madré, d’un comique très naturel.

Ne croyons pas, d’ailleurs, que le sens du comique manque à Marivaux. D’abord, il excelle à nous montrer la confusion et le trouble gentiment ridicules où les « surprises de l’amour » jettent ses personnages. Et puis, il peint avec esprit et un certain sens du réalisme les laquais, les paysans, les pédants, etc. À la représentation du les Fausses Confidences, on est charmé, mais on rit beaucoup.

Marivaux écrit dans un style souple et délicat, mais sans mièvrerie, et surtout sans faiblesse. Ce style est dramatique ; il a de la verve et une sûreté parfaite dans la notation des nuances. Ses imitateurs seuls, et non point lui, sont coupables de marivaudage

Biographie d'Antonin Artaud :

Génie pour certains, fou pour d'autres, Artaud fut poète, auteur et metteur en scène de théâtre, comédien, plasticien, c'est-à-dire un homme un peu hors norme. Membre du mouvement surréaliste, il incarna un verbe unique, étrange, toujours aux confins de la folie, sa poésie et son théâtre furent le reflet de son âme et de ses pratiques toxicomanes. Aujourd'hui ce qu'il nous reste de lui : une oeuvre unique, grinçante, inscrite dans l'absurde d'une vie que l'on détourna du bien-pensant. Prenons garde alors que ses mots ou ses maux, plus que jamais trouvent à nous dire quelque chose...

L'oeuvre notamment théâtrale d'Antonin Artaud a d'abord été connu par les surréalistes, mais il sera exclu en 1926, suite à son Manifeste sur le Théâtre. Il publiera aussi au sein de la Nouvelle Revue Française de Gaston Gallimard. Sa perception du jeu est venue bousculer la création théâtrale. Il influencera, bien après sa mort, dans les années 1960 de nombreux metteurs en scène et acteurs. Si le mouvement surréaliste à apporter son lot de créateurs géniaux ou incontournables au vingtième siècle, Antonin Artaud est le personnage le plus entier, le plus à vif.

Antonin Artaud est né en 1896 à Marseille, dont il dit n'y avoir fait que passé « parce qu'en réalité je ne suis jamais né et qu'en vérité je ne peux pas mourir » (lettre à Marthe Robert du 29 mars 1946). Son père était officier de marine et sa mère originaire de Smyrne. Pendant son adolescence, il rédige ses premiers poèmes dans la revue de son collège et prendra pour pseudonyme : Louis des Attides. Il sera amené à faire des cures dans des maisons de santé pour des diverses dépressions.

Son goût pour l'opium a débuté en 1919 et il vient à Paris en 1920. Il commence par écrire dans la revue Demain du docteur Toulouse. Puis Artaud est pris dans la compagnie de Charles Dullin pour des petits rôles. Il rencontrera ainsi la comédienne Génica Athanasiou. Ils auront ensemble une histoire passionnelle jusqu'en 1927.

En 1923, il fait éditer ses premiers poèmes «Tric Trac du ciel». En 1925, c'est la publication de la première édition du Pèse Nerf, et de L'Ombilic des Limbes à la NRF. Il travaillera aussi avec Pitoëff, et tournera avec Pabst, Dreyer, et Lang (dans Napoléon, le rôle de Marat). Il finira par s'opposer à la tradition théâtrale occidentale et dénoncera l'industrie du spectacle cinématographique.

En 1927, il fonde avec Roger Vitrac et Robert Aron le Théâtre Alfred-Jarry. Son théâtre est un acte dangereux, ni comédiens, ni spectateurs ne doivent revenir intacts : "l'union de la pensée, du geste, de l'acte". Sa découverte en 1931 d'un spectacle Balinais

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