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Jean-marie le Pen

Chronologie : Jean-marie le Pen. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Janvier 2017  •  Chronologie  •  6 659 Mots (27 Pages)  •  846 Vues

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Jean-Marie Le Pen , né le 20 juin 1928 à La Trinité-sur-Mer, est un homme politique français.

Ancien soldat des guerres d'Indochine et d'Algérie, il commence sa carrière politique dans les courants poujadistes en étant élu député de la Seine en 1956. Sollicité par Ordre nouveau, il participe en 1972 à la fondation du Front national (FN), qu'il préside dès lors et qu'il fait émerger sur le devant de la scène politique dans les années 1980. Généralement classé à l'extrême droite, il fait de la critique de l'immigration son principal axe de campagne.

Il se présente aux élections présidentielles de 1974, 1988, 1995, 2002 et 2007. À la surprise générale, il accède au second tour du scrutin de 2002, à l'issue duquel il obtient 17,79 % des voix face au président sortant, Jacques Chirac.

Sa fille Marine Le Pen lui succède à la présidence du FN lors du congrès de Tours de 2011, à l'issue duquel il devient président d'honneur du parti. Il en est exclu en 2015 à la suite de déclarations polémiques, dont sa carrière politique est jalonnée, lui valant en particulier des accusations d'antisémitisme ; il reste cependant président d'honneur du FN.

Jean-Marie Le Pen est le fils de Jean Le Pen (1901-1942), patron pêcheur, président de l'association des anciens combattants et conseiller municipal (« droite nationale »1) de La Trinité-sur-Mer, et d'Anne-Marie Hervé (1904-1965), couturière et fille de paysans originaires de Locmariaquer et du Bono ; sa famille est essentiellement originaire du département du Morbihan.

Son père trouve la mort à bord du chalutier La Persévérance, dont il est le patron, quand le bateau, qui pêchait la sole, saute sur une mine remontée dans son chalut, le 22 août 19422. Son nom figure, depuis lors, sur le monument aux morts de La Trinité-sur-Mer1. Jean-Marie Le Pen devient alors pupille de la nation, par jugement du tribunal civil de Lorient du 23 décembre 1942[réf. nécessaire].

En novembre 1944, à 16 ans, il demande au colonel Henri de La Vaissière, alias « Valin », à s'engager dans les Forces françaises de l'intérieur (FFI), mais celui-ci refuse et lui dit : « Désormais, ordre est donné de s'assurer que nos volontaires ont bien 18 ans révolus. Tu es pupille de la nation : songe à ta mère3 ».

Il est élève boursier au collège jésuite Saint-François-Xavier de Vannes4, puis au lycée Dupuy-de-Lôme de Lorient5. Après son baccalauréat, obtenu à Saint-Germain-en-Laye en 1947, il entre en 19481 à la faculté de droit de Paris, où il milite à Restauration nationale (RN)1 et vend à la criée le journal de l'Action française, Aspects de la France6. Il est licencié en droit en 1952 et diplômé d'études supérieures de science politique. Il est président des étudiants en droit de Paris et animateur de leur journal, La Basoche, de 1949 à 19511, puis, à partir de janvier 1952, président d'honneur de la « Corpo ». Pendant cette période, il se lie notamment d'amitié avec Claude Chabrol7. Il est, pendant un temps, le plus jeune vice-président du comité Pierre de Coubertin.

Jean-Marie Le Pen exerce les métiers de marin-pêcheur, mineur de fond, métreur d'appartements ou encore ambulant des PTT[réf. nécessaire]. En février 1953, il sollicite le soutien du président de la République, Vincent Auriol, afin d'organiser le déplacement d'étudiants volontaires pour porter assistance aux populations sinistrées lors d'inondations aux Pays-Bas8. Il est alors président de la Corpo droit et représente la faculté de droit de Paris lors de différents congrès de la « Grande UNEF », où ses qualités d'orateur sont remarquées. En 1955, il est le délégué général de l'Union de défense de la jeunesse française, à son retour d'Indochine, où il a servi comme sous-lieutenant au premier Bataillon étranger de parachutistes (BEP).

Après avoir limité ses dépenses, il parvient à acheter un langoustier de 17 mètres, le général Cambronne, sur lequel il navigue avec Olivier de Kersauson et Éric Tabarly. Il se lie d'une étroite amitié avec Henri Botey, dit « M. Éric », qui devient, en 1968, le parrain de Marine, avant la guerre des gangs qui ravage Pigalle9.

En 1959, il fait changer son prénom de « Jean » en « Jean-Marie », fusionnant deux de ses prénoms.

Présenté à Pierre Poujade par le président des Anciens d'Indochine, Roger Delpey, et le commissaire Jean Dides, il devient délégué national de l'Union de défense des commerçants et artisans (UDCA) et animateur de sa branche de jeunesse, l'Union de défense de la jeunesse française1. Il est placé à la tête de la liste d'Union et fraternité française (UFF) aux élections législatives du 2 janvier 1956 dans la première circonscription de la Seine (secteur de Paris). Dans cette circonscription, qui compte des candidats aussi aguerris que Roger Garaudy, Vincent de Moro-Giafferri, Pierre Clostermann ou Édouard Frédéric-Dupont, Jean-Marie Le Pen, qui se présente encore comme étudiant, fait figure d'inconnu ; le second de la liste, Roger Sauvage, est un ancien de l'escadrille Normandie-Niemen1.

La vague poujadiste lui permet d'obtenir 37 748 voix sur 470 266 suffrages exprimés. Grâce au système de la proportionnelle, Jean-Marie Le Pen est élu à l'Assemblée nationale, à l'âge de 27 ans39. Il est souvent présenté comme ayant été le plus jeune député de la législature, mais un jeune communiste, André Chène, de quelques mois son cadet, est élu cette année-là40,41.

En octobre 1956, l'Assemblée nationale accorde à Jean-Marie Le Pen l'autorisation de servir six mois en Algérie. Il rejoint le Mouvement national d'action civique et sociale (MNACS) de Louis Alloin42,43. De retour en France métropolitaine en janvier 19571, il est exclu, en mai, de l'UDCA, le mouvement poujadiste, et démissionne le mois suivant du groupe UFF, siégeant parmi les non-inscrits jusqu'à la fin de la législature. Cette même année, il contribue à la fondation du Front national des combattants (FNC), dont il devient un des deux vice-présidents43. À ce titre, il soutient la candidature d'un Français de confession musulmane, Ahmed Djebbour, qui est élu député d'Alger en 1958. Le Front national des combattants devient en 1959 le Front national combattant, qui sera dissous en 196143. En 1960, il participe avec Jean-Robert Thomazo à la fondation du Front national pour l'Algérie française (FNAF), dont

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