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Biographie de Robespierre

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Par   •  7 Février 2017  •  Cours  •  3 721 Mots (15 Pages)  •  893 Vues

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Robespierre

        La Révolution Française, tant dans le roman national que dans la réalité des faits, a constitué une rupture avec la société d’ancien régime. La bourgeoisie, devenue très riche de par ses activités de négoces et donc du fait de son importance nouvelle, souhaite se rapprocher du pouvoir et en évincer la noblesse comme le souligne l’avocat grenoblois Antoine Barnave « une nouvelle distribution de la richesse entraine une nouvelle distribution du pouvoir ».

L’état, profondément endetté, cherche par tous les moyens à éviter une banqueroute, conséquence d’une politique faste comme le coût exorbitant de la guerre d’indépendance des Etats-Unis d’Amérique, mais également la politique infructueuse d’emprunt devant pallier les déficits budgétaires de l’état. Les finances royales plient sous le poids des intérêts qui asphyxient les recettes fiscales. Sous l’ancien régime, nobles et ecclésiastique ne travaillant pas de leurs mains étaient exemptés d’impôts, rajoutant au déficit. Turgot a tenté d’étendre l’imposition jusqu’aux nobles mais ces derniers disposant du pouvoir de défaire les projets de réformes, il n’en n’est rien. Le petit peuple est donc à nouveau la cible des impositions royales, le transformant ainsi en un conglomérat dangereux. La société est toujours organisée de manière féodale, le Tiers-Etat critique avec vigueur les privilèges dont disposent la noblesse et le clergé, ces mêmes privilèges empêchant l’état de réformer le pays, et il n’existe pratiquement pas d’unité dans le pays, les lois changent selon les régions.

Le courant philosophique des Lumières fait émerger les critiques et les contestations existantes sur la monarchie, bien que Daniel Mornet estime que seules 500 000 personnes auraient pu avoir vent des œuvres des Lumières. C’est par le biais des journalistes et publicistes parisiens notamment, mais aussi provinciaux, que les idées des Lumières pourront se répandre. Ce sont aussi des élites locales adhérant à ces idées qui les diffuseront en province : Robespierre peut être cité dans cette catégorie.

Il est né à Arras au milieu du XVIIIe siècle et s’érige rapidement au rang de sommité intellectuelle locale, pour ensuite s’engager dans la Révolution et y tenir une place centrale.

Aujourd’hui encore, dans le roman national et dans l’imaginaire commun, Robespierre incarne la Révolution Française.

Comment Robespierre est-il devenu « le personnage le plus représentatif de la Révolution » ?

Dans un premier temps, l’exposé portera sur l’affirmation de l’autorité juridique et politique de Robespierre, puis sur sa place au sein des gouvernements révolutionnaires, et enfin sur son image et son instrumentalisation.


De son nom complet Maximilien Marie Isidore de Robespierre, Robespierre est membre d’une petite bourgeoisie désargentée. Sa famille a acquis au XVIIe des fonctions de juges seigneuriaux, c’est donc une famille de loi. Il née à Arras en 1758 (le 6 mai) et perd ses parents tôt, mais parvient à aller au collège. C’est le collège d’Arras (il y étudie probablement de 1766 à 1769, de la sixième à la quatrième, mais la seule certitude est qu’il y a passé son année de quatrième). Il reçoit une bourse d’études pour les poursuivre, ce qu’il fait à Paris dans un collège de très grande renommée : le collège Louis-Le-Grand. Il est travailleur et est nommé chaque année aux lauréats et récompenses du collège.

Il étudie le droit, et lit beaucoup Rousseau. Il adhère à la doctrine de Rousseau, et se considère dans la lignée de ses idées. Ce qui relie les deux hommes, c’est cette critique ardue de l’inégalité sociale, et cette volonté d’égalitarisme global. Robespierre est aussi influencé par un professeur de rhétorique, le professeur Hérivaux, dont Proyart (biographe contemporain de Robespierre) a dit qu’« Aucun de ses maîtres ne contribua autant à développer le virus républicain qui fermentait déjà dans son âme ».

Robespierre restera au collège jusqu’en 1780, année à laquelle il est bachelier en droit. Il est cependant inscrit à l’université dès 1778, et licencié de droit en 1781. C’est un des élèves les plus brillants de Louis-Le-Grand et détenteur de la première place dans l’examen public des étudiants en droit » qu’il rentre à Arras pour être inscrit au barreau (Novembre 1781). Son nom est alors déjà connu à Arras, et c’est le début d’une carrière fulgurante en province.

Avocat au conseil d’Artois dès 1781 et juge au tribunal épiscopal, Robespierre prend de l’assurance et de l’importance.

Sur le modèle de Pierre Louis de Lacretelle, Robespierre se pense comme un avocat-homme de lettre : il aime prendre la parole pour convaincre, confronter les arguments, il est très éloquent, mais aime aussi les mots et « rêve de gloire littéraire ».

Cependant, dans un premier temps, c’est par la plaidoirie qu’il se fait remarquer. Il est à l’aise et défend les causes des petites gens. Son idéal est d’offrir ses services à des prix abordables et d’aider les « malheureux ».

Sa première affaire célèbre est celle du paratonnerre de 1783, une affaire sans réelle importance mais par laquelle il se distingue. Durant les années suivantes, il sera très sollicité, avec une moyenne de plus de quinze affaires par an jusqu’en 1789.

Robespierre sera admis à l’Académie d’Arras en 1783. C’est l’année suivante qu’il reçoit son premier réel prix académique, à Metz. Il continue sa carrière d’homme de lettres, mais ne reçoit que peu de prix. Ceci ne l’empêche de gagner toujours plus de crédit, puisqu’il est élu directeur de l’académie d’Arras en 1786 « d’une voix unanime ».

Peu après, la date fait débat (soit en Juin 1786 soit en Juin 1787), Robespierre est admis aux Rosati, un club de littéraire composé principalement d’officiers et d’avocats mais qui s’ouvre progressivement. Ce n’est pas un foyer républicain simplement une association littéraire « pour boire, chanter, écrire et déclamer des vers ».

Durant les années 1780, en parallèle de ses activités d’avocat et d’académicien, Robespierre se forge son identité de républicain et de révolutionnaire. C’est notamment en lisant J. J. Rousseau, mais aussi à la fin de la décennie dans les différents mémoires de ses affaires : il cite les « droits de l’homme » en 1784 et « les droits de l’homme et du citoyen » en 1789.

Il faut souligner aussi la résonnance de la « révolution » américaine que Robespierre soutient.

On estime un changement abrupt pour Robespierre au début de l’année 1789. Il rédige le mémoire de l’affaire Dupond, qu’il termine par une vive critique de la société et appelle à la réforme. Le mois suivant (certainement), il publie un texte non juridique, « A la nation artésienne ». Il oriente alors son combat en dehors du palais du Justice et bientôt en dehors d’Arras. Il s’engage alors en politique du fait de la convocation aux Etats Généraux. Il se présente et est finalement élu après de longues semaines de débats. Il est alors Député du tiers de l’Artois le 26 Avril 1789, et participe donc aux Etats Généraux.

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