Biographie de Corneille en rapport avec L’Illusion Comique

Biographie de Corneille en rapport avec L’Illusion Comique

Issu d'une famille de magistrats, Pierre Corneille est né en 1606 dans un petit village du nord de la France. Il reçoit une éducation jésuite et fait des études de droit pour devenir avocat.

En 1629, il écrit sa première comédie, Mélite. Les pièces suivantes sont principalement des comédies. En 1635, Médée lui donne l'occasion d'écrire sa première tragédie.

Puis, il écrit L’Illusion comique en 1635, qui est une de ses pièces de théâtre en cinq actes représentée pour la première fois au théâtre du Marais en 1636 et publiée en 1639.

Lorsque Corneille écrit cette pièce, il a 29 ans et a déjà écrit sept autres pièces de théâtre dont des tragédies et des comédies. L’Illusion comique marque un tournant dans la carrière littéraire de son auteur puisqu’après l’avoir écrite, Corneille n’écrira plus que des tragédies (sauf Le Menteur, 1643). Cette pièce peut alors apparaître comme l’aboutissement d’un apprentissage, dans laquelle l’auteur condense et maîtrise plusieurs genres théâtraux : pastoral, comédie, tragi-comédie et enfin tragédie.

Corneille met en scène Pridamant, un père à la recherche de son fils, Clindor. Il assiste à distance, grâce au magicien Alcandre, aux aventures mouvementées de son enfant prodigue. À chaque acte, on change de registre : péripéties sentimentales, rebondissements comiques…

La pièce met en œuvre le procédé de mise en abîme, puisqu’une grande partie des événements qui s’y déroulent sont des illusions créées par un magicien. On assiste ainsi à du « théâtre dans le théâtre ».

Par la suite, Corneille, nommé auteur officiel par le cardinal Richelieu, refuse le rôle de poète de cour soumis au pouvoir politique qu'on attend de lui et au contraire dénonce les problématiques et injustices liées à son époque comme dans Le Cid (1636), où il montre les vertus de la haute noblesse que les rois de France essaient d'écarter du pouvoir ou encore dans Horace (1640) et dans Cinna (1643).

En janvier 1637, le Cid connaît un succès immense le consacre comme le maître incontesté de la dramaturgie, malgré plusieurs critiques.

En 1641, il épouse Marie de Lampérière, qui lui donna huit enfants.

Après la mort de Richelieu avec lequel il avait une relation particulière, il écrit, de 1643 à 1651, des tragédies en rapport direct avec l'actualité : La Mort de Pompée, Rodogune…

En 1646, il est élu à l'Académie française.

Après 1650, Corneille, désormais en concurrence avec Jean Racine, n'est plus un auteur à la mode, et ses tragédies ne connaissent pas grand succès. Il continue cependant à écrire, pratiquement jusqu'à sa mort, en 1684.

De nos jours, on parle de « dilemme cornélien » pour évoquer une situation morale où les deux solutions offertes présentent chacune des difficultés irréductibles.

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