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Biographie Jean D'auvray

Fiche : Biographie Jean D'auvray. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Mai 2018  •  Fiche  •  1 503 Mots (7 Pages)  •  427 Vues

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I/ Les relations entre le cadre et les personnages

1/ Un cadre ouvert

· La scène se déroule dans un « jardin fleuri » (v.1) dans lequel fleurissent de nombreuses « roses » (v. 2, 3, 6) « dans le chemin » (v.6).

· Dans ce cadre ouvert on note la présence d'un couple « nous vînmes au jardin fleuri » (v.1). L'union apparente de ce couple en promenade se traduit par les « roses qui couronnent ta tête » : les roses rehaussent la beauté de la femme et lui donnent même un caractère royal.

· La légèreté du son [i] dans le vers 1 donne une impression de gaîté presque polissonne. L'ex-pression du vers 1 « fleuri pour la cueillette » peut faire songer par extension à la « cueillette de l'amour ».

· L'éclat des couleurs est suggéré par le vers 14 : « Les papillons de jour ».

2/ Un cadre ambivalent

· Mais ce cadre ouvert est aussi un lieu ambivalent. En effet on peut relever des signes négatifs.

· Le poète utilise aussi des couleurs assombries comme dans l'expression « roses thé » (vers 2) qui désigne un jaune brun. Les « roses pâles d'amour » du vers 3 connotent un affadisse-ment, un épuisement qui est parallèle à celui des deux amoureux « alanguis » (vers 10).

· Apollinaire souligne aussi l'intrusion de la violence dans ce décor. Au vers 5 le « grand vent [...] s'élève » : l'allitération en [v] traduit le martèlement, l'acharnement du vent. Cet achar-nement du vent est parallèle au couple qui se déchire (« cruels » vers 10) mais aussi aux « tiges [qui] vont plier » (vers 5).

· Enfin, l'auteur met aussi l'accent sur le vide : il s'agit d'un « grand jardin » (vers 13) car privé de la vie des fleurs. C'est pourquoi au vers 15, Apollinaire personnifie le même jardin en le qualifiant de « triste ». Parallèlement « Les papillons de nuit » (vers 16) liés au noir et à la nuit « seuls dorénavant viendront au jardin triste » (vers 15).

3/ Un cadre fermé

· Ce poème comporte un second cadre : la chambre.

· L'expression du vers 9 « toutes portes doses » renvoie à un huis-clos, séparé de la nature et du monde extérieur.

· Une véritable fermentation des passions, des souvenirs a lieu dans cette chambre symbole du repliement du couple cultivant une mémoire funèbre en « songeant aux jours défunts » (v.10)

· L'image d'un cercle, de fermeture apparaît dans l'évocation de la coupe : « Mets-les dans une coupe » (v.9). La macération des roses est rendue par l'alliance d'une sensation auditive (« Aux râles ») et olfactive (« de parfums ») ainsi que l'allitération en [r] des vers 10 à 12 : « cruels », « jours », « verrons », « amoureuse des roses », « râles de parfums ».

· Enfin, Apollinaire met en relief l'inversion des lieux par rapport aux êtres. Ainsi le couple « nous » se retrouve dans le jardin pour y cueillir les roses (la cueillette est symbole de la pro-fanation du jardin) et les « roses » se retrouvent dans la « chambre » car elles ont été arra-chées à leur univers naturel.

· Le vers 17 est le symbole d'une sorte de voyeurisme macabre : « les fleurs vont mourir dans la chambre profane ». La « chambre » est qualifiée de « profane » car elle est le témoin de l'agonie des roses soustraites à leur évolution naturelle.

II/ L'évolution naturelle

1/ Le rôle du temps

· Le temps joue un rôle majeur dans ce poème puisqu'il lie les fleurs, la femme et le couple. Le poète établit aux vers 20-21 un parallèle entre la fleur qui se fane et amour qui meurt.

· Le temps est l'acteur principal. Apollinaire souligne un passage permanent du passé au présent à l'avenir :

- le passé (« nous vînmes », « ont chu », « ont fui »),

- le présent des verbes de l'action renvoyant à une sorte de vérité éternelle (« couronnent », « s'effeuillent », « cueille-les », « mets-les », « effeuillent »)

- le futur renvoyant à l'avenir (« vont plier », « se faneront », « nous verrons », « viendront », « vont mourir »).

2/ Le cycle du temps

· C'est ainsi que le poète suggère l'idée de cycle irrévocable, de vertige dans cette alternance des temps. « Chaque été » (vers 4) symbolise un retour cyclique, mais aussi un sursis car cette saison est lointaine. Cette expression s'oppose à l'adverbe de temps « demain » (vers 8) qui désigne un futur proche.

· Le resserrement du temps, l'idée de piège tendu est aussi rendue par l'effet de chute de chaque quatrain, lié

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