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Biographie De Marie-Antoinette

Dissertation : Biographie De Marie-Antoinette. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Janvier 2014  •  2 772 Mots (12 Pages)  •  1 322 Vues

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Née le 02 novembre 1755

Décédée le 16 octobre 1793 (à l'âge de 37 ans)

Fille de l'empereur des Romains François Ier, grand-duc de Toscane (de la maison de Lorraine) et de son épouse Marie-Thérèse « roi » de Hongrie et reine de Bohême, archiduchesse d'Autriche (de la maison de Habsbourg), elle naît le 2 novembre 1755. C'est la quinzieme et avant dernière enfant du couple impérial. Elle est aussitôt confiée aux ayas, les gouvernantes de la famille royale, (Mme de Brandeiss puis la sévère Mme de Lerchenfeld)sous stricte supervision de l'impératrice, qui a des idées très arrêtées sur l'éducation des enfants : hygiène sévère, régime strict, endurcissement du corps. Elle partage son enfance entre le palais de la Hofburg à Vienne et le château de Schönbrunn. Son éducation est assez négligée (plutôt elle a été élevée dans un cadre plus souple que la cour de France, près de la nature, loin de toute contrainte, à la "rousseau" presque): elle sait à peine lire à 10 ans, écrit mal en allemand, parle peu le français et encore moins l'italien — trois langues pourtant parlées couramment dans la famille impériale.

L'impératrice s'efforce déjà de marier sa fille avec l'aîné des petits-fils de Louis XV, qui a à peu près le même âge, en même temps qu'elle caresse le rêve d'unir une autre de ses filles, Elisabeth, au vieux roi Louis XV.

Quand Marie-Antoinette a 13 ans, l'impératrice douairière, désormais veuve, s'intéresse davantage à son éducation, dans le but de la marier. L'archiduchesse prend des leçons de clavecin avec Gluck, et de danse (française) avec Noverre. Quand sa mère choisit en outre deux comédiens pour des cours de diction et de chant, l'ambassadeur français proteste officiellement (les comédiens passent alors pour des personnages peu recommandables). Marie-Thérèse lui demande alors de nommer un précepteur agréé par la couronne de France. Ce sera l'abbé de Vermond, admirateur des « Lumières » et amateur de belles-lettres, qui allait réparer partiellement les lacunes de l'éducation de la jeune archiduchesse.

Le 13 juin 1769, le marquis de Durfort, ambassadeur de France à Vienne, la demande en mariage pour le dauphin. Marie Thérèse Ire accepte aussitôt. En France, le parti dévot, hostile au renversement des alliances opéré par Choiseul en faveur de l'ennemi de toujours, appelle déjà sa future dauphine « l'Autrichienne ».

Le 17 avril 1770, Marie-Antoinette renonce officiellement à ses droits sur le trône archiducal autrichien, et le 16 mai elle épouse le dauphin à Versailles. Le jour même des noces, un scandale d'étiquette a lieu : les princesses de Lorraine, arguant de leur parenté avec la nouvelle dauphine, ont obtenu de danser avant les duchesses, au grand dam du reste de la noblesse, qui murmure déjà contre « l'Autrichienne ». Et le soir, 132 personnes meurent étouffées dans la rue, au milieu des réjouissances publiques.

La jeune dauphine a du mal à s'habituer à sa nouvelle vie. Son mari la fuit, partant très tôt chasser (le mariage n'est consommé qu'en juillet 1773), elle peine à s'habituer à l'étiquette et au cérémonial français, elle répugne à tenir sa cour. En outre, elle est téléguidée depuis Vienne par le biais de la volumineuse correspondance qu'entretient sa mère, et du comte de Mercy-Argenteau, ambassadeur d'Autriche à Paris — comte de Mercy qui est le seul sur lequel elle peut compter, car Choiseul est tombé, moins d'un an après le mariage, victime d'une cabale montée par Mme du Barry, la toute-puissante maîtresse de Louis XV. Cette fameuse correspondance secrète de Mercy-Argenteau est une source d'information formidable sur tous les détails de la vie de Marie-Antoinette depuis son mariage en 1770 jusqu'au décès de Marie Thérèse Ire en 1780.

Le 10 mai 1774, Louis XV meurt et Marie-Antoinette devient reine de France et de Navarre. Son comportement pourtant ne change guère. Dès l'été 1777, les premières chansons hostiles circulent. Elle s'entoure d'une petite cour de favoris (la princesse de Lamballe, le baron de Besenval, le duc de Coigny puis la comtesse de Polignac), suscitant les jalousies des autres courtisans, multiplie les toilettes et les fêtes coûteuses, organise des séances de jeu (lansquenet et pharaon) où l'on joue gros.

Elle tente d'influencer la politique du roi, de faire et défaire les ministres, mais c'est au fil de ses humeurs et des conseils souvent intéressés de ses amis. Ainsi, en s'immisçant sur un coup de tête dans l'affaire de Guines (ambassadeur à Londres, accusé de comploter pour pousser la France à la guerre), elle fait tomber Turgot. Le baron Pichler, secrétaire de Marie-Thérèse Ire, résume poliment l'opinion générale en écrivant :

« Elle ne veut être ni gouvernée ni dirigée, ni même guidée par qui que ce soit. C'est le point sur lequel toutes ses réflexions paraissent jusqu'à présent s'être concentrées. Hors de là, elle ne réfléchit encore guère, et l'usage qu'elle a fait jusqu'ici de son indépendance le prouve assez, puisqu'il n'a porté que sur des objets d'amusement et de frivolité. »

Une véritable coterie se monte contre elle dès son accession au trône, des pamphlets circulent, on l'accuse d'avoir des amants (le comte d'Artois son beau-frère, le comte suédois Hans Axel de Fersen) ou même des maîtresses (comtesse de Polignac), de dilapider l'argent public en frivolités ou pour ses favoris, de faire le jeu de l'Autriche, désormais dirigée par son frère Joseph II. Il faut dire qu'elle a tout fait pour combattre le parti anti-autrichien, pour démettre D'Aiguillon, et rappeler Choiseul, mais sans succès. Versailles se dépeuple, fui par des courtisans dédaignés par la reine, et qui n'ont plus les moyens de soutenir les dépenses de la vie de cour.

Enfin, le 19 décembre 1778, Marie-Antoinette accouche de son premier enfant, Marie Thérèse, dite « Madame Royale ». Le 22 décembre 1781, c'est le tour d'un dauphin, Louis-Joseph. Mais cela ne sert pas forcément Marie-Antoinette, car les libelles ont vite fait d'accuser l'enfant de n'être pas de Louis XVI. Elle reprend vite sa vie de plaisir : elle surveille la construction du Hameau à Versailles, ferme miniature où la reine croit décrouvrir la vie paysanne. Le 27 mars 1785, elle accouche d'un second garçon, Louis-Charles,

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