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Auteurs et œuvres du XVIIIe siècle /Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais

Fiche : Auteurs et œuvres du XVIIIe siècle /Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Février 2022  •  Fiche  •  2 644 Mots (11 Pages)  •  293 Vues

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Fiche Auteurs khôlles

du XVIIIe siècle

Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais:

Il a complètement renouvelé le langage du théâtre surtout celui du registre de la comédie avec Le Barbier de Séville et Le Mariage de Figaro, en recherchant une synthèse entre différents genres. Il ne néglige aucune ressource de la farce, il retient ensuite la leçon de Diderot sur le drame bourgeois, il essaye le théâtre lyrique. Toutes ses expériences nourrissent la trilogie Le Figaro mêlant le comique, le sérieux, la fantaisie, le réalisme en un spectacle total effaçant les frontières et les règles posées par la tradition.

C’est un génial inventeur de situations: des personnages surprises, des quiproquos en révélations, le jeu des masques … La parole est un instrument puissant de cette fantaisie narrative, elle offre toutes les ressources d’un comique verbal exploité avec brio. Par l’irruption permanent de mouvement, du jeu, la réalité révèle son caractère instable et ambigu: vie des personnages plus au hasard qu’aux certitudes de déterminations sociales.

Les personnages de Beaumarchais sont d’une incroyable richesse par leur ambiguïté, ils évoluent au fur et à mesure des œuvres.

Il a voulu faire entrer dans ces pièces «la critique d’une foule d’abus qui désolent la société» (préface du Mariage de Figaro). Au nom du droit naturel au bonheur et à la liberté, il fustige les privilèges de la naissance, les abus de la justice, l’inégalité des femmes, le règne des tyrans … Il affirme dans l’ordre social la possibilité de ce changement et la nécessité de reconnaître le mérite individuel: affrontement entre Figaro et son maître spectacle du mouvement et du changement.

André Chénier:

Un des seuls poètes de son siècle dont la postérité a retenu le nom. Sa mémoire a été honorée tout le long du XIXe par les Romantique qui admirent son courage et la violence satirique du pamphlétaire des Iambes. Partisans des Anciens, il ne cesse pas de les opposer à la décadence des Modernes mais il reste l’un des hommes ouvert aux idées nouvelles «Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiques». Il a réhabilité l’inspiration contre le formalisme laborieux des fabricants de poème. Chénier a sans doute trop sacrifié à la rhétorique et à la versification: on ne retient aujourd’hui que Néère ou La Jeune Tarentine.

Denis Diderot:

Il a prêté sa plume à tous les genres pour ne servir qu’une seule cause: le combat de la raison contre les idées fausses. Ses œuvres prennent aussi bien la forme de dialogue, de roman, de lettre, de drame … Il est assez libre par rapport aux genres traditionnels. Sa pensée repose d’abord sur la foi en l’expérience, il s’adonne à l’étude de la matière, il refuse le dualisme et le déisme pour parvenir à un matérialisme «vitaliste». La morale dans ses œuvres n’est donc pas absolue mais relative, un dialogue comme Le Neveu de Rameau est une interrogation sur la morale universelle. C’est dans la perspective d’une morale supérieure qu’il critique les conventions, les règles artificielles et immuables. Sa réflexion embrasse aussi la politique. Dès la fin des années 1750, il multiplie les réflexions sur l’esthétique, il fonde des drames bourgeois, c’est un des premiers critiques d’art.

Choderlos de Laclos:

Il se pose en moraliste et libertin. Son roman Les Liaisons dangereuses dérange car il peint les effets de l’extrême intelligence jointe à la volonté méthodique de nuire aux êtres et aux fondements moraux de la société. C’est le premier à explorer toutes les possibilités des romans par lettres. Elles sont présentées comme des armes contre leurs victimes puis contre eux-mêmes pour Valmont et Merteuil. Ces échanges permettent de multiplier les points de vue sur un même événement. L’auteur joue sur les décalages, sources d’ironie ou de tragique … L’organisation de la lettre obéit à une structure dramatique toute classique: exposition-nœud-phases de l’intrigue-dénouement.

Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux:

Le sentiment est le seul capable de nous «donner des nouvelles un peu sûres de nous». L’épreuve des sentiments, le jeu de l’amour et de la vérité est annoncé dans le titre de ses comédies. Si les sentiments sont difficiles c’est que la société s’y oppose, celle-ci est alors en jeu. Les romans et les comédies de notre homme introduisent dans les règles sociales un certain désordre, un «jeu». Les «comédies philosophiques» vont plus loin en imaginant l’inversion des rôles traditionnels des maîtres et des esclaves, de l’homme et de la femme … Il innove avec la création d’un style particulier appelé «marivaudage». le dramaturge cultive le quiproquo et joue sur un «double registre» qui oppose les regardants et les regardés, trompeurs et trompés, maîtres et victimes du jeu. Marivaux se repose sur un réseau mouvant de tensions: entre vérité et apparences, lucidité et illusion, hommes et femmes, maîtres et valets, le langage lui-même plus riche en émotions qu’en certitudes …

Charles-Louis de Secondat de la Brède de Montesquieu:

Lettres persanes est le premier roman épistolaire polyphonique. Il y a des lettres satiriques, des lettres plus sérieuses permettant au roman d’aborder des sujets philosophiques, politiques, moraux tout en pouvant se moquer. Il garde un esprit cosmopolite , c’est cette ouverture d’esprit qui lui permet d’avoir une hauteur de vue lui permettant de rechercher les principes universels de la morale, la politique et de la religion. Ses idées libérales imprègnent son œuvre entière, il tient un goût pour la modération qui anime sa conduite de vie et sa pensée politique. Moraliste, il rejette les passions et prône le juste exercice de la raison, le respect de la personne humaine, la tolérance, la paix procurant la sérénité, il est féru de philosophie antique et de droit. Il est considéré comme le précurseur de la sociologie, il traite dans L’Esprit des lois des lois de la nature et des lois positives, la loi devient alors un rapport cependant, le droit naturel reste important et primordial. Pour Montesquieu il n’existe que trois types de fondamentaux de gouvernement: la république repose sur la vertu, la monarchie sur l’honneur, le despotisme sur la crainte. Pour éviter la tentation du despotisme, il préconise

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