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Biographie de Pierre-Augustine Caron de Beaumarchais

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Par   •  4 Janvier 2015  •  Commentaire de texte  •  2 550 Mots (11 Pages)  •  758 Vues

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Pierre-Augustin Caron est né le 24 janvier 1732 à Paris.

Fils d’horloger et frère de Vincent Caron, inventeur du mécanisme de l'échappement à hampe, qu'un horloger du Roi s'est attribué et que Beaumarchais confondra devant toute la Cour. Beaumarchais est l’inventeur d’un mécanisme de perfectionnement destiné aux pédales de harpes.

Il se marie une première fois le 27 novembre 1756 avec Madeleine-Catherine Aubertin, veuve Franquet1.L'épouse est de dix ans son aînée mais possède des biens. Il se fait dès lors appeler « de Beaumarchais », nom d’une terre qui appartient à son épouse et qui donne l'illusion de la noblesse.

Madeleine-Catherine meurt subitement l'année suivante à 35 ans. Immédiatement, le jeune veuf est soupçonné et se trouve confronté au premier de la longue suite de procès et de scandales qui marqueront son existence.

Ses travaux et ses rencontres[modifier | modifier le code]

Madame Adélaïde solfiant, les filles du roi étaient des musiciennes consommées

Nonobstant les ennuis de sa vie privée, il commence à être connu. Il se lie d’amitié avec le financier de la Cour, Joseph Pâris Duverney qui favorise son entrée dans le monde des finances et des affaires. Il se lance alors dans les spéculations commerciales et déploie un tel génie en ce genre qu’en peu d’années il acquiert une grande fortune et achète une charge de secrétaire du roi qui lui confère la noblesse.

En 1759, faveur insigne, il est nommé professeur de harpe de Mesdames, les quatre filles du roi Louis XV, qui résident à la cour.

Patronné par un prince du sang, Louis-François de Bourbon, prince de Conti, il devient bientôt lieutenant général des chasses et commence à écrire de petites parades pour des théâtres privés (Les Bottes de sept lieues, Zirzabelle, Jean Bête à la foire) qui jouent sur le comique de mots du langage populaire des Halles de Paris.

Menant un train de vie aisé mais toujours à la merci d'une disgrâce, il se remarie en 1768 avec Mme de Sotenville, la très riche veuve du garde général des Menus-Plaisirs née Geneviève-Madeleine Wattebled. Celle-ci meurt dès 1770, à 39 ans, après seulement deux ans de mariage, lui laissant une importante fortune. A l'occasion de ce second veuvage précoce, Beaumarchais est accusé de détournement d’héritage.

Intrigues et procès[modifier | modifier le code]

Les années 1770-1773 sont pour Beaumarchais des années de procès et de défaveur : outre ses démêlés avec le comte de la Blache, il est occupé par la succession testamentaire de Joseph Pâris Duverney qui va entraîner l’affaire Goëzman. Il y manifeste un art consommé des factums, allant jusqu’à renouveler le genre, mais il y perd sa fortune, ses alliés et ses droits civiques.

Cependant expert en intrigues et marchandages de toutes sortes et intégré au 'Secret du roi' -service personnel d'espionnage du roi--, il est en mars 1774 une première fois envoyé à Londres pour négocier la suppression du libelle les Mémoires secrets d’une femme publique de Théveneau de Morande, dirigé contre la comtesse du Barry, favorite royale, mission où il espère regagner les faveurs de la Cour. Cependant, le roi meurt en mai suivant et la comtesse du Barry est bannie de la cour par Louis XVI.

Le 8 avril 1775, sous les conseils de Sartine, il est chargé par le nouveau souverain d’empêcher la publication d’un nouveau pamphlet, l’Avis à la branche espagnole sur ses droits à la couronne de France à défaut d’héritiers, d’un certain Angelucci, qui prétend que le roi a « l’aiguillette nouée ».

Cette mission, qui conduisit Beaumarchais en Angleterre, aux Pays-bas, dans les États allemands et en Autriche, où il fut pour un temps incarcéré pour motif d’espionnage, devient sous sa plume une aventure picaresque.

La même année, il est chargé à Londres de récupérer des documents secrets détenus par le chevalier d’Éon.

La guerre d’indépendance des États-Unis[modifier | modifier le code]

À partir du mois de juin 1777, il se lance dans une nouvelle aventure et il se fait l’avocat d’une intervention française dans la guerre d'indépendance des États-Unis. Il entame alors une correspondance enflammée avec le comte de Vergennes, où il défend la cause des Insurgents. Dès le mois de septembre 1775, Beaumarchais joue un rôle politique en tant qu’intermédiaire entre les Insurgents et la France, et il rencontre fréquemment Arthur Lee, député secret des Insurgents.

Le 10 juin 1777, le secrétaire d’État aux affaires étrangères lui confie une somme importante pour soutenir secrètement les Américains2. Initié secrètement par Louis XVI et Vergennes, Beaumarchais reçoit l’autorisation de vendre poudre et munitions pour près d’un million de livres tournois sous le couvert de la compagnie portugaise Rodrigue Hortalez et Compagnie qu’il monte de toutes pièces. La société Rodrigue Hortalez et Cie, devait lui permettre, pensait-il, de s’enrichir en vendant armes et munitions et en envoyant une flotte privée pour soutenir les Insurgés3.

Cette péripétie, alors que Beaumarchais s'implique dans les grandes spéculations boursières sous Louis XVI, est le sujet central du roman historique de Lion Feuchtwanger intitulé Beaumarchais, Benjamin Franklin et la naissance des États-Unis, paru en 1946. En fin de compte, bien qu'il ait reçu plus tard les félicitations publiques du Congrès, il engagea dans cette opération une grosse somme (plus de cinq millions) dont, après d'interminables débats, ses héritiers ne purent recouvrir qu'une faible part4.

Il milite au sein de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques, fondée en 1777 à son initiative, et obtient à la Révolution la reconnaissance des droits d'auteur. Ceux-ci sont automatiques à la création d’une œuvre. Ils garantissent à son auteur ses droits patrimoniaux et moraux (la reconnaissance de la paternité de l’œuvre notamment). Dans De la littérature industrielle, Sainte-Beuve présente l’action de Beaumarchais comme un tournant décisif de l’histoire de la littérature, car l’écrivain passe du statut de bénévole, de passionné ou de mendiant (dépendant de ses mécènes) à celui d’industriel et de gestionnaire : « Beaumarchais, le grand corrupteur, commença à spéculer avec

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