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Les Justes Albert Camus

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Par   •  11 Avril 2015  •  1 473 Mots (6 Pages)  •  3 381 Vues

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Introduction

Albert Camus (1913-1960) est un écrivain et penseur français qui compte parmi les plus importants du XXe siècle. Il a mis en place une philosophie qui contient trois cycles basés l’un sur l’autre et qui fait appel à un système de valeurs dont l’homme en chair et en os se trouve au milieu.

À partir de la pièce de théâtre Les Justes que je prends pour texte central de cette dissertation je vais m’approcher progressivement de cette philosophie tout en tenant compte de son apparence dans la pièce à analyser. Dans les deux premières chapitres je vais donner une introduction à la pensée camusienne sous différents points de vue que je considère comme révélateur de sa philosophie exposée dans les chapitres suivants. Chapitre trois donnera un aperçu de la problématique centrale en dénommant et en explicitant les valeurs les plus importans de la conception du monde camusienne. Dans le quatrième chapitre ces dernières seront contemplées du point de vue de leur application concrète dans Les Justes, d’où on tire notamment la singularité de la pièce. Le dernier chapitre servira d’une part d’exposition des trois cycles camusiens et d’autre part de réponse à la question comment cette conception est mise en pratique dans Les Justes. La quatrième partie du chapitre démontre la philosophie camusienne sous un autre angle de vue et dévoile la pièce de théâtre comme équivalent approprié de celle-ci. Dans la conclusion s’ensuivront encore des réfléxions récapitulatives concernant la thématique ainsi qu’un hommage de la pensée camusienne, vivement discutée encore de nos jours.

Chapitre 1 Camus – L’écrivain Et Le Dramaturge

1.1 La responsabilité de l’écrivain

Selon Camus le monde est un endroit absurde. Tout de même cette évidence camusienne n’est pas forcément évidente pour chacun vivant sur terre car elle nécessite une compréhension profonde de la vie terrestre ainsi qu’une conscience approfondie de la place humaine au milieu de celle-ci. Des philosophes et des artistes auxquels les écrivains appartiennent jouent dans la logique de Camus le rôle des précurseurs car c’est d’abord à eux que s’ouvrent les rapports entre l’homme et le monde. Cette compréhension les charge d’une responsabilité incontournable envers leurs lecteurs / auditeurs / spectateurs – une tache à laquelle ils doivent s’adonner en âme et conscience.[1]

Dans Le mythe de Sisyphe il y a écrit : « Penser, c’est avant tout vouloir créer un monde » (Wittmann 2002 : 37), mais cette entreprise doit-elle être comprise comme fuite dans un autre monde, aussi absurde que le réel ? Évidemment non, car d’après Camus l’œuvre d’art symbolise la souffrance humaine dans sa situation absurde et n’en constitue pas une sorte d’issue mais propose une compréhension possible et un traitement responsable de celle-ci. Ce traitement responsable est inhérent à l’existence même des intellectuels parce qu’ils ne prennent l’absurdité que comme point de départ et n’empruntent pas les sentiers battus tout en satisfaisant l’appel camusien à la révolte[2]: à quel point les œuvres d’art peuvent être significatives, condamnables du point de vue de morale et efficaces sur le plan politique se montre à chaque moment où elles ne passent pas inaperçues devant leur public mais l’incitent à la réflexion, le mettent en ébullition ou se trouvent interdites par la censure.[3] S’adressant directement à son public une pièce de théâtre est d’autant plus apte à servir de ‘colporteur d’idées’, surtout si le dramaturge est conscient de ce rôle et s’en sert intentionnellement comme c’était le cas avec Camus et son ‘théâtre engagé’.[4],[5]

1.2 Camus comme homme de théâtre

1.2.1 L’itinéraire Dramatique De Camus

Longtemps considéré comme nuisible pour son travail littéraire[6] le théâtre s’avère avec le temps être enrichissant pour ce dernier et devient une grande passion de Camus. Cette passion, le philosophe la vit comme auteur dramatique, comme metteur en scène et aussi comme acteur. Tout au début de son parcours dramatique se trouve le Théâtre du Travail[7] qui réunit à Alger à partir de 1936 une troupe de comédiens amateurs fondée et dirigée par Camus. Jusqu’en 1949 s’ensuivent la direction d’un théâtre parisien, plusieurs adaptations d’œuvres littéraires pour la scène[8] ainsi que la rédaction et l’interprétation de ses quatre propres pièces : Le malentendu (1944), Caligula (1945), L’état de siège (1948) et Les Justes (1949). Ensuite Camus laisse de côté ses ambitions théâtrales, jusqu’en 1953 où il retourne sur scène en continuant de présenter d’autres adaptations au public. Le théâtre le ‘hante’ jusqu’à la fin de ses jours et sa mort prématurée et tragique en

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