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Commentaire de la pièce de théâtre Les Justes d'Albert Camus

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Par   •  21 Avril 2015  •  1 054 Mots (5 Pages)  •  2 402 Vues

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Machiavel, dans son œuvre De Principatibus; s’intéresse aux fondements du pouvoir en analysant les conditions de sa conquête et de sa conservation. Il explique qu’afin de garder le pouvoir l’homme se doit d’embrasser le mal. C’est ainsi qu’on lui a assigné la phrase " la fin justifie les moyens." Dans le même registre, Albert Camus, dramaturge mais aussi essayiste du 20em, n’a jamais cessé de développer une vision du monde marquée par les problèmes moraux et politiques. Foncièrement insatisfait par la condition humaine, sa vision s’enracine dans une perception aiguë de l’absurdité du monde (qu’il explique dans son œuvre Le Mythe de Sisyphe). De ce fait, il déclare « celui qui désespère des événements est un lâche mais celui qui espère en la condition humaine est un fou ». C’est ainsi que dans plusieurs de ces œuvres, il rejoint l’idéologie de machiavel concernant les moyens à utiliser pour la prise du pouvoir politique. En effet, dans le passage proposé à l’étude, extrait de l’acte 2 de sa pièce de théâtre engagé les justes, Camus met en place un débat ou l’intensité est a son paroxysme, puisqu’ il met en scène l’affrontement d’un groupe de révolutionnaires russe face à un dilemme qui est de tuer le grand duc au détriment de la mort d’enfants. Ainsi nous nous proposons de montrer tout au long de cet écrit, en quoi ce texte propose une réflexion sur la légitimité du meurtre. Pour cela, nous examineront d’une part la scène de conflit intense et d’autre part nous montreront que cette dernière dénonce le crime idéologique.

I) A l’évidence, cette scène présente toutes les caractéristiques d’une scène de conflit qui tient le spectateur en halène, dans la mesure où l’action est en pause à cause du débat. Ainsi, l’extrait dans son entier est placé sous le sceau d’une violence qui règne sur l’ensemble de l’espace scénique. En effet, le spectateur est témoin d’une extrême tension d’un échange verbal ou s’opposent deux logiques irréductibles. Tout d’abord, la scénographie bien mise en valeur par les didascalies, indique bien, comme on peut le constater à la ligne 17 «avec violence » et « violemment», que la brutalité est au cœur de l’organisation. De ce fait, le spectateur est d’emblée plongé dans une atmosphère conflictuelle que Camus renforce par l’utilisation d’une anaphore comme nous le suggèrent les lignes 23 et 24 avec l’expression « Dans deux jours ». Cette répétition donne de la vivacité aux propos mais surtout montre la raideur du dialogue, puisque Stepan réplique immédiatement après l’affirmation de son confrère Annenkov. Ainsi, on voit bien que le conflit dramatique va en grandissant et ce dut au dilemme qui se pose depuis le début de la scène. En effet, Stepan, chef de l’organisation et aux idées marginales, n’admet pas que Kaliayev manque à son devoir. Ambitieux et prêt à tout pour atteindre ses objectifs, Stepan est d’une violence extrême à laquelle l’organisation ne peut pas adhérer. On voit donc la naissance d’un désaccord en sein de l’organisation. Kaliayev défend lui aussi sa thèse dans ce débat : il refuse le terrorisme politique quand il conduit à tuer des enfants et s'oppose donc à l'Organisation comme nous le montre la réplique «Mais elle ne m'avait pas demandé de tuer des enfants”». Dans cette même

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