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Les fondements de la vraie fraternité maçonnique

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Par   •  31 Août 2025  •  Dissertation  •  1 587 Mots (7 Pages)  •  41 Vues

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Les fondements de la vraie fraternité maçonnique

Lors de la dernière tenue, notre vénérable maître avait demandé si un frère voulait faire une planche pour la tenue d’aujourd’hui. J’ai proposé de faire une planche sur ‘’les fondements de la Fraternité Maçonnique’’.

J’aime traiter ces sujets qui semble aller de soi, et font consensus ; Mais ces vertus semblent tellement évidentes qu’on se donne rarement l’occasion de réfléchir de façon critique à leur sujet.

La première piste pour aborder la Fraternité est fournie par notre rituel du RER.

   Le Vénérable Maître en mettant la main sur la Bible  dit « souvenez-vous que c’est là et la seulement que se trouve la Vérité ».

J’ouvre une première parenthèse : Notons que cette citation, la SOLA SCRIPTURA « l’Ecriture seule », citation de Luther, ce moine catholique, protestant contre les excès du siècle mériterait à elle seule une planche. Je ferme la parenthèse.

En ouvrant la Bible, nous nous apercevons que la première mention de fraternité se trouve dans la Genèse.

   Peu après la tentation d’Adam par la perfide Eve, les deux premiers frères de l’histoire Caïn et Abel  se disputent les faveurs de YAHVE : cette dispute ENTRE frères débouchera sur le premier meurtre : Caïn tue Abel.

Cette péricope/cet épisode souligne une première caractéristique de la fraternité : c’est à la fois la similitude mais aussi et la différence entre frères.

La similitude : Similitude d’une même origine, souvent de mêmes traits de caractères, de mêmes habitudes, mais aussi parfois différence exacerbée.

Caïn est sédentaire, Abel est berger nomade ; Yahvé, en acceptant le présent d’Abel et refusant celui de Caïn provoquera une différence entre les frères et une jalousie qui aboutira à la différenciation suprême : le meurtre.

La fraternité et la proximité n’estompent pas forcement les différences, voire même parfois les renforcent.

J’ouvre une seconde parenthèse : cet épisode de la Bible a été composé tardivement lors de l’Exile de Babylone (fin : Cyrus – 538). Théologiquement, il va bien au-delà de la morale simple qu’on en fait souvent (« ce n’est pas bien de tuer son frère ») et fait écho à l’épisode de la tour de Babel. Ces textes mériteraient à eux seuls une seconde planche. Je ferme cette seconde parenthèse.

Une deuxième piste où l’on peut trouver la mention de fraternité est bien sûr la devise de la France : Liberté, Egalité, Fraternité.

La Fraternité, citée en troisième terme, présuppose donc les notions de Liberté et d’Egalité.

Liberté individuelle et collective

La liberté de l’individu est à la base de notre société, c’est par elle que nous sommes responsables de nos actes.

Mais est-elle absolue, totalitaire, sans limite ? Ai-je le droit de faire tout ce que je veux ? Est-il vraiment interdit d’interdire comme certains le scandaient en 68 ?

La Liberté n’est pas une notion absolue ; la liberté individuelle totale n’existe pas dans une société ou le premier principe est le « vivre ensemble ». La soif de Liberté individuelle comporte sa propre limite qui est le respect de l’Autre dans une notion de liberté collective. Caïn n’avait pas la liberté morale de tuer son frère ; son excès a bien évidemment nui au bien vivre ensemble.

Liberté religieuse.

Cette notion de Liberté, valeur fondamentale de notre République se trouve parfois confrontée au fait religieux. Naturellement, je prendrai bien garde de porter le moindre avis sur la notion de blasphème dont on parle tant actuellement.

Cependant il est intéressant de distinguer les deux aspects contenus dans le terme de blasphème : son essence et son intentionnalité.

Par essence, toute affirmation d’appartenance religieuse ou non (athéisme) se situe en position de blasphème par rapport à toutes les autres religions,- sans que ceci pose un quelconque problème dans une société démocratique, moderne et tolérante.

- Affirmer que notre rite est christique ; c’est aussi affirmer que nous ne croyons pas dans la Torah ou dans le Coran en tant que livres révélés, (autrement nous serions juifs ou musulmans) ; ca signifie, que pour nous Moïse et Mahomet n’ont pas entendu véritablement la parole de Dieu. - sans que ceci pose un quelconque problème dans une société actuelle, normale et tolérante.

- Se dire juif c’est implicitement penser que Jésus n’est pas Dieu. Qu’il blasphémait en prétendant remettre les péchés : seul attribut de Yahvé. Qu’il n’y a pas de résurrection. sans que ceci pose un quelconque problème dans notre société.

- De la même façon, se dire musulman c’est ne pas reconnaitre Jésus comme Dieu, ni reconnaitre la résurrection. sans que ceci pose un quelconque problème dans une société moderne, normale et tolérante.

En première conclusion, par essence, les êtres religieux, et même les athées sont implicitement blasphémateurs des autres religions sans que cela ne pose le moindre problème dans notre société tolérante.

Le véritable problème du blasphème n’est pas dans son essence mais se situe dans l’intentionnalité blasphématoire.

Le blasphème devient insupportable et contraire à la liberté quand il a pour but de diviser, d’anéantir l’Autre, de détruire les conditions du bien vivre ensemble.

Je renvoie le terme a sa racine grecque DIABOLOS (diabolos – diable = celui qui divise c’est ce qui divise). Tous ce qui sépare, dédouble, divise est étymologiquement  ‘ diabolique’ ; c’est exactement l’opposé de la notion Christique et unifiante d’AMOUR, qui est à la base de notre rite christique. En cela il s’oppose à la TOLERANCE.

Le blasphème devient donc condamnable et opposé à notre liberté, non par essence, mais lorsqu’il est prononcé uniquement dans le dessein de nuire ou de ridiculiser l’Autre et d’anéantir le « bien vivre ensemble ».

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