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Ifsi s5 4.2

Étude de cas : Ifsi s5 4.2. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Janvier 2024  •  Étude de cas  •  1 657 Mots (7 Pages)  •  117 Vues

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Promotion 2021-2024                IFSI Thonon-les-Bains

Étudiante en troisième année d’école d’infirmière et actuellement en stage dans un établissement de psychiatrie en Haute Savoie. Cet établissement prend en charge des patients dans le cadre d’une hospitalisation de jour. Il s'agit d'un lieu de soin qui accueille des patients à la demi-journée ou à la journée, une à plusieurs fois par semaine. L'équipe soignante propose souvent un suivi individuel associé à des activités thérapeutiques.

        Ce service est composé d’une équipe pluridisciplinaire avec une psychiatre, une cadre de santé, des infirmières, une psychologue, une psychomotricienne, une aide-soignante, une secrétaire ainsi qu’une ASH.

        D’une part, je vais vous présenter ma situation vécue dans ce service, et d’autre part, réaliser une analyse de celle-ci en m’appuyant sur différents concepts tels que le refus de soin, la communication, et la négociation.

Un mardi matin, Madame B, une patiente de 60 ans, arrive à l’accueil de l’hôpital de jour avec une apparence physique négligée et un visage fatigué. Atteinte d’un trouble bipolaire à cycle rapide, elle se trouve dans sa phase basse de la maladie. Après l’avoir abordée, elle exprime son mal-être, sa fatigue et évoque un sentiment de persécution de la part de ses voisins. Ses symptômes sont déjà connus par l’équipe soignante. Je lui propose de participer à un jeu avec d’autres patients, ce qu’elle accepte et me dit : « vous n’êtes pas là pour vous moquez des malades hein ? ». Je la rassure sur mes intentions en tant que stagiaire et lui explique que je suis là pour me former en tant que future infirmière et lui permettre de se changer les idées en participant au jeu. A 10h, cette patiente fait partie du groupe thérapeutique : « Jeux et mouvements », une activité basée sur des jeux d’équilibre, de mouvements dans une salle de sport avec un groupe de 5 patients, la psychomotricienne, une infirmière et moi. A 9h30, la psychomotricienne et moi rassemblons les patients qui se trouvent dans une salle nommée : accueil mais Madame B refuse de venir avec nous. Nous lui demandons les raisons de ce refus et elle exprime ne pas être en forme, son insomnie et ses sensations de persécution. Lorsque je lui parle la patiente est fuyante du regard. Je m’assois donc auprès d’elle et lui explique les bénéfices pour elle de participer à ses ateliers, mais elle reste réticente. Ne sachant pas comment la convaincre une autre soignante prend le relais. La psychomotricienne lui propose dans un premier temps de nous accompagner et si elle le souhaite participer ou nous regarder si la fatigue est trop présente. Hésitante, la psychomotricienne insiste sur les biens fait de venir à l’atelier tout en reformulant les difficultés du jour de la patiente. Madame accepte sans grande conviction mais une fois sur place elle participe de façon active, prend du plaisir et exprime se sentir mieux en fin de séance. Elle exprime de façon souriante aux autres infirmières avoir apprécié la séance et fait leurs part des félicitations reçues pour sa participation.

Faisceaux de questionnement :

  • Comment l’infirmière doit-elle réagir face à un refus de soin ?
  • Comment communiquer avec un patient lors d’un refus de soin ?
  • Quels moyens faut-il mettre en œuvre pour faire face à un refus de soin ?

En quoi les méthodes de communication utilisées peuvent-elles jouer un rôle dans le refus de soins chez un patient en psychiatrie ?

Concepts : Refus de soin, Communication, négociation

Analyse :

En psychiatrie, le refus de soin associé aux troubles mentaux représente une réalité complexe aux multiples dimensions. Les patients confrontés à des troubles mentaux peuvent exprimer un refus de traitement pour diverses raisons, allant des perceptions négatives liées à la stigmatisation sociale à des expériences traumatiques antérieures. Dans ce type de service, « l’opposition aux soins est souvent sous-tendue par un symptôme dont la prise en charge relève justement des soins ». Par définition, le refus de soins « s’entend par tout comportement qui conduirait, directement ou indirectement, à une absence de soins ou de traitements adaptés à votre état de santé ». Selon la loi du 4 mars 2002, « une personne a le droit de refuser les soins qui lui sont proposés ».

En effet, la patiente atteinte de bipolarité, une maladie caractérisée par un trouble de l’humeur se trouve dans la phase basse de sa maladie, caractérisée de phase dépressive. Elle exprime se sentir fatiguée, non motivée, et persécuté par ses voisins et le personnel soignant lorsqu’on lui propose de participer à un jeu. Son apparence est négligée, le regard fuyant. Son humeur du jour et son manque de motivation l’amène à refuser le soin. D’un point de vue soignant, un refus de soin peut être vécu comme un échec et être source de culpabilité. En tant que stagiaire j’ai ressenti un sentiment d’impuissance et je l’ai vécu comme un échec car je n’arrivais pas à convaincre la patiente. En revanche, l’expérience de la soignante face au refus de soin m’a permis d’analyser sa manière de faire face à ce refus de soin et de pouvoir utiliser cette méthode ultérieurement.

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