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Gloire au travail

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Par   •  21 Novembre 2023  •  Discours  •  1 097 Mots (5 Pages)  •  92 Vues

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Gloire au Travail

Tout d’abord, je vais évoquer le Travail dans la vie profane.

Celui-ci n’est pas toujours glorieux ni glorifié pour ceux qu’il emploient. Quelques fois, certains travailleurs sont comme transparents, ils ne sont là que pour accomplir des tâches que l’élite ne veut pas faire parce que c’est difficile, fatiguant, sale ou mal rémunéré...

Parfois certaines ou certains n’ont pas la même conception du travail, ni de la fatigue que celui-ci engendre en fonction du poste occupé. Un employé de bureau, au chaud l’hiver, au frais l’été, assis devant un ordinateur ne comprendra pas la fatigue physique d’un éboueur ou d’un artisan maçon en plein cagnard estival ou dans le gel hivernal, ni celle de l’employée de maison qui en rentrant chez elle après huit heures de ménage n’a de cesse que de se coucher parfois sans manger, fatigue aidant, pour reposer son corps exténué pour recommencer les mêmes tâches ingrates et répétitives le lendemain matin... Ces travailleurs comme beaucoup d’autres dans le monde du travail manuel et physique, au moment de prendre leur retraite sont parfois tellement usés qu’ils sont une grande majorité à avoir une expérience de vie beaucoup plus courte que les travailleurs aux professions dites intellectuelles.

Gloire : Vient du latin : gloria « honneur acquis par une action, renom, réputation... »

Dans la symbolique chrétienne : l’auréole du Christ est faite de rayons lumineux appelés parfois des gloires. Une auréole lumineuse qui entoure également le corps des personnes divines, à rapprocher par analogie avec le compagnon qui voit lui aussi une forme d’auréole avec les rayons du Delta lumineux et le rayonnement de l’étoile flamboyante. On peut y voir une certaine similitude avec l’imagerie chrétienne...

Glorifier le travail dans le cœur des hommes libres et laborieux que sont les Francs-maçons, c’est mettre en exergue la beauté et la luminosité de la pensée maçonnique de ceux-ci. Par glorification : on entend par ce mot, faire l’éloge, honorer dans la joie et le bonheur tous ceux qui travaillent à la gloire du Grand Architecte de L’Univers, c’est sûrement ainsi travailler en sa présence...

Du latin Tripalium le mot Travail n’a pas toujours été glorifié à travers les âges. D’ailleurs, le tripalium était un instrument de supplice à trois pointes utilisé pour punir les esclaves rebelles. Il permettait également aux éleveurs à maintenir les chevaux en place pour les ferrer...

De fait nous en venons à la Maçonnerie dite Opérative, à commencer par les bâtisseurs de Pyramides pour les plus anciens, de Temples puis de Cathédrales pour les plus récents. Ceux-ci n’avaient pas de gants blancs mais des mains calleuses et leurs tabliers de peau étaient sales et usés... D’ailleurs, dès le Moyen-Âge les Compagnons du Devoir parcouraient l’Europe de Cité en Cité pour réaliser leurs chef-d ’œuvres, ils arrivaient ainsi malgré leur basse extraction à retranscrire avec leur mains et leurs outils de sculpteurs pour certains, de magnifiques angelots ou d’horribles gargouilles comme sur la cathédrale Notre-Dame à Paris (à ne pas confondre avec les chimères qui n’existaient pas au moyen-âge).

Ainsi, je pense que le travail a commencé à être glorifié à l’inverse de ce qu’il était dans la vie profane probablement et principalement grâce aux réalisations de ces bâtisseurs de Cathédrales et tailleurs de pierres dont la Franc-maçonnerie elle-même spéculative a emprunté le tablier et sa bavette typique ainsi que les principaux outils de la maçonnerie opérative dont certains remontaient à la construction des Pyramides...

Je me souviens avec émotion, lors de l’issue de mon cinquième et dernier voyage durant mon passage au grade de Compagnon, qu’à la fin de l’intervention du Vénérable Maître concernant celui-ci, toutes les Sœurs et Tous les Frères présents dans le Temple on reprit à l’unisson cette phrase. « Gloire au Travail ! » Ces mêmes mots que j’avais lu quelques instants auparavant sur un cartouche devant le plateau du Vénérable Maître.

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