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Ex dissertation bac blanc de français

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Par   •  1 Mai 2023  •  Dissertation  •  2 269 Mots (10 Pages)  •  171 Vues

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Lesage                                                                                         1G1

Quentin

BAC BLANC DE FRANÇAIS

        Le théâtre (qui a pour but d’être vu) a toujours été un genre littéraire fascinant. Rire, pleurer, être submergé d’émotions et réfléchir est là le but de celui-ci. Après les grandes pièces de théâtre de Molière, Corneille et Racine, les règles classiques du théâtre sont bouleversées dès le XVIIIème siècle. Il existe, à présent, le drame ! Un mélange de comédie et de tragédie, faisant naître au spectateur nombre d’émotions. Mais n’oublions pas le siècle : le XVIIIème, c’est-à-dire le siècle des Lumières. Marivaux faisait partie de ceux qui posait un certain nombre de réflexions dans ses œuvres. Par exemple, dans La Colonie, il y a la mise en place d’une Constitution, et non d’une monarchie (alors que c’était le régime en place à son époque) ! Grand auteur, il est principalement connu pour sa pièce sortie en 1737, Les Fausses Confidences. Stratagèmes, amour, dualité entre vérité et mensonge, là sont les grands thèmes de la pièce. Ainsi, nous nous poserons la question suivante : En quoi, dans Les Fausses Confidences, ce sont les multiples ruses, mensonges et fausses confidences qui permettent de révéler la vérité des personnages ? Dans une première partie, nous traiterons une partie des nombreuses ruses, mensonges et fausses confidences qu’il y a dans la pièce. Puis, dans une seconde partie, nous montrerons que la vérité est ainsi dévoilée. Et enfin, dans une troisième et dernière partie, nous apporterons quelques nuances à nos propos.

        Dans Les Fausses Confidences, les personnages sont bercés par le vice. Les ruses, les mensonges et les fausses confidences ont chacun un but différent. Néanmoins, le stratagème principal, mis en place par le personnage de Dubois, est le moteur et l’élément initial, qui a d’ailleurs déclenché une contagion de vices ! Donnons maintenant des éléments solides qui confirment cela.

        Tout d’abord, les fausses confidences rapportent de l’argent, au mépris de l’amour. En effet, Dorante, autrefois riche, est maintenant ruiné. Son oncle, Monsieur Rémy, lui dit alors qu’il y a de fortes chances pour qu’il ne touche pas son héritage, en raison de son jeune âge et du fait qu’il peut se remarier. Il souhaite alors le marier à Marton, fille d’un homme riche mais ruiné, et qui va sans doute hériter d’une tante très riche. Ainsi, dans la Scène 4 de l’Acte 1, Monsieur Rémy fait une fausse confidence à Marton. Il lui dit que Dorante a été charmé lorsqu’il l’a vu et qu’il est amoureux. Marton est très contente, voir même séduite. Dorante, quant à lui, est gêné, il ne dit rien malgré la fausse confidence de son oncle. Il rentre ainsi dans le jeu. Ce mensonge permet donc à Monsieur Rémy de convaincre Marton d’épouser Dorante, afin que celui-ci touche de l’argent. Mais là n’est pas le seul moyen vicieux d’arriver à ses fins…

        De plus, le mensonge tente d’amener le prestige. En effet, Araminte, fille de Madame Argante, femme dont Dorante est amoureux, est veuve depuis quelques temps. Sa mère souhaite donc la marier avec le Comte Dorimont, afin d’en tirer un grand prestige et d’éviter un procès au sujet d’une terre. (D’ailleurs, « Argante » est un mélange de deux mots : « Argent » et « Arrogante », qui décrit bien le personnage de Madame Argante…) Dans la Scène 10 de l’Acte 1, elle rencontre Dorante pour la première fois. Elle lui demande alors de mentir à Araminte, afin qu’elle se rapproche du mariage avec le Comte. Dorante refuse. Néanmoins, comme nous l’apprend la scène suivante, Marton est prête à le faire, car le Comte lui a promis 1000 écus s’il y a bel et bien un mariage. On remarque alors que ces personnages sont dirigés par le vice, y compris Dorante, car il dit lui-même : « Je ne suis plus si fâché de la tromper », car Marton est une femme intéressé. Mais là encore, les mensonges qu’a voulu mettre en place Madame Argante sont loin d’être les seuls. Car, dans la pièce, il existe bien d’autres ruses !

        Enfin, il y des ruses qui mènent à des victimes. En effet, Marton est victime du stratagème de Dubois, car elle est persuadée que Dorante l’aime, ce qui n’est pas le cas. Pour montrer une des ruses victimisant Marton, nous pouvons prendre pour exemple les scènes 6 à 10 de l’Acte 2. D’abord, le garçon doit apporter un portrait à Dorante, qui n’est pas là. Puis, Marton dit que le portrait est à elle, et se le fait donc remettre. Par la suite, une fois Dorante revenu, elle lui confie qu’elle a le portrait. Et enfin, Araminte et le Comte arrivent, et demandent à Marton ce qu’est la boîte qu’elle tient. Elle avoue qu’il s’agit d’un portrait d’elle, que Dorante a fait faire. Ils ouvrent la boîte et découvrent finalement le portrait d’Araminte. Le Comte nie le fait que c’est lui. Marton est alors victime d’une totale désillusion, elle qui croyait que Dorante l’aimait. Le quiproquo est en réalité comique, car nous, spectateurs, nous nous doutions qu’il s’agissait du portrait d’Araminte. La surprise de Marton confirme ainsi les dires de Dubois dans la Scène 17 de l’Acte 1, où celui-ci la met en garde de l’attention que porte Dorante envers Araminte. Marton, par la ruse organisée par Dubois et Dorante, est alors bien victime.

        Malgré les mensonges, la vérité éclate toujours, comme le dit l’expression : « Chassez la Vérité, elle reviendra au galop ! ». Car le stratagème de départ n’a qu’un seul but : faire triompher l’Amour ! Or, celui-ci ne peut triompher que s’il est révélé. C’est donc un triomphe de la Vérité.

        Tout d’abord, l’Amour de Dorante n’est plus un secret. En effet, à la base, le spectateur sait que Dorante est amoureux d’Araminte, mais aucun personnage, hormis Dubois, n’est au courant. Toutefois, celui-ci, dans la Scène 14 de l’Acte 2, révèle l’amour de Dorante à Araminte. Il lui dit qu’il est fou amoureux d’elle, depuis qu’il l’a vu à l’opéra, il y a six mois. Araminte est alors embarrassée d’apprendre la vérité, et prévoit donc de le renvoyer, dès qu’elle aura trouver un nouvel intendant. Néanmoins, celle-ci est charmée par la confidence que vient de lui faire Dubois, et hésite malgré tout à le renvoyer, comme le montre la Scène 15 de l’Acte 2 où Araminte a pitié de lui et lui assure qu’il ne sera pas renvoyé. Ainsi, après avoir fait de Marton une victime du faux Amour et du mensonge, c’est au tour d’Araminte d’être victime de la Vérité.

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