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La notion de nature

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Par   •  1 Octobre 2025  •  Cours  •  7 229 Mots (29 Pages)  •  30 Vues

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Terminale                         Peut-on vivre selon la nature ?

Table des matières

Introduction        1

I – Une notion difficile à définir….        3

1.        L’étymologie du mot nature        3

2.        Les usages du terme nature        5

Transition :        5

II - Peut-on vivre selon la nature ?        5

1. Être en accord avec la nature        5

2. L’état naturel comme idéal        7

3. Chez l’homme l’artificiel côtoie le naturel        9

Transition :        9

III – La nature est-elle connaissable ?        9

1.        La nature comme œuvre d’art        9

2.        La nature comme mécanisme        11

3.        La nature et ses lois        12

En guise de synthèse        13

Introduction

La tradition a appelé ‘’les premiers philosophes’’ des penseurs qui étaient qualifiés de ‘’physiciens’’.

C’est qu’en effet la philosophie n’était pas à l’origine séparée de la constitution d’une « physique », c’est-à-dire d’une science de la nature qui visait à connaître ce qui ‘’est’’ et en particulier les phénomènes naturels.

Toutefois, la réflexion de ces ‘’physiciens-philosophes’’ sur la nature n’a jamais été une pure et simple description des phénomènes naturels, comme peuvent le faire depuis le XVIe siècle les sciences de la nature (physique, chimie, biologie, etc.)

En effet alors que les sciences de la nature entendent décrire la nature en exhibant les lois qui la gouvernent, la philosophie, quand elle traite de la nature réfléchit au sens de notre présence en tant qu’humain dans la nature.

Il s’agit pour le philosophe de penser notre place au sein de la nature afin de répondre aux nombreuses questions suivantes qui s’imposent à lui :

  • L’homme est-il un être naturel comme les autres ?
  • L’agir humain est-il déterminé comme le sont les autres phénomènes dans la nature ? etc.
  • L’homme doit-il soumettre ses désirs[1] à la nature ?
  • L’homme doit-il calquer son comportement sur les phénomènes naturels pour accéder au bonheur ?

Mais la réponse à ces questions suppose déjà de donner un contenu au terme même de nature…

Note pour le prof

On pourrait néanmoins identifier un partage historique par lequel s’est effectuée une reproblématisation des rapports entre nature et existence humaine : d’un côté, on pourrait remarquer que la philosophie antique et médiévale de la nature est essentiellement une réflexion sur la place de l’homme au sein de la nature. En ce sens, la question va plutôt porter sur la manière dont l’homme peut et doit agir alors même qu’il fait partie d’un Tout qui le dépasse. On pense, par exemple, à la manière par laquelle le stoïcisme et l’épicurisme répondent précisément à cette interrogation, en proposant pour chacun d’eux une théorie physique qui précède et d’où découle nécessairement une doctrine éthique : les normes du comportement sont fondées sur une compréhension rationnelle de la nature et de la place qu’y occupe l’homme.

D’un autre côté, la philosophie moderne va plutôt avoir tendance à mener une réflexion sur la nature humaine elle-même, c’est-à-dire non plus sur les rapports de face-à-face ou les rapports d’inclusion entre l’homme et la nature, mais plutôt sur le fait qu’il existe dans l’homme lui-même une part de nature, à savoir un ensemble de phénomènes réguliers et compréhensibles sous la forme de lois générales. On pensera, en guise d’illustration exemplaire et non en tant que césure historique, la manière par laquelle David Hume développe une « science de la nature humaine » qui ne consiste plus du tout à déduire le comportement et le sens de l’existence humaine à partir d’une connaissance de la nature, mais bien au contraire à remarquer que « toutes les sciences sont plus ou moins reliées à la nature humaine » (Traité de la nature humaine, livre I, introduction) et que c’est par conséquent une science de la nature de l’homme qui permet en définitive de comprendre la portée épistémologique des sciences. Ce sera là l’un des points de réflexion les plus saillants de la philosophie moderne, évidemment de la philosophie kantienne et post-kantienne, de la phénoménologie, de la psychanalyse freudienne ou bien encore d’une partie de la philosophie analytique, avec par exemple le projet « d’épistémologie naturalisée » chez Quine.

Bien évidemment, ce partage constitue une distinction schématique et non figée : on pourra remarquer que la philosophie de Pascal ou de Spinoza sont encore des projets intellectuels qui se donnent en partie pour tâche de répondre à la première interrogation.

Par ailleurs, on pourrait également envisager une troisième rupture problématique, qui serait cette fois-ci propre à la pensée contemporaine : non plus se demander en quoi la connaissance de la nature nous permet-elle de connaître et normer l’agir humain ; ni en quoi la connaissance de l’homme nous permet-elle de définir une nature humaine ; mais plutôt qui consisterait à se demander comment l’activité de connaissance qui est propre à l’homme définit un domaine d’objets et de phénomènes qu’elle appelle « nature » ? Autrement dit, l’une des questions fondamentales de la philosophie de la nature aujourd’hui consiste à se demander s’il existe vraiment « une nature » indépendamment des disciplines qui l’étudient ou la représentent et, par-là, qui l’objectivent. On pensera, en ce sens, à des travaux aussi majeurs que ceux de Michel Foucault, de Michel Serres ou de Ian Hacking pour les sciences, d’Erich Auerbach et d’Anne Cauquelin pour l’art ou bien encore de Lévi-Strauss et de Philippe Descola pour l’anthropologie.

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