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L'article 1er de la Constitution, un peu d'Histoire

Rapport de stage : L'article 1er de la Constitution, un peu d'Histoire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Août 2023  •  Rapport de stage  •  809 Mots (4 Pages)  •  156 Vues

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L’article 1er de la Constitution, un peu d’histoire.

VM et vous tous mes FF en vos grades et qualités ;

Notre Rituel nous confronte dès l’ouverture des travaux à l’article 1er de la Constitution du GODF, nous le connaissons tous ici, je vais vous en donner lecture : « La Franc-Maçonnerie, institution essentiellement philanthropique, philosophique et progressive a pour base l'existence de Dieu et l'immortalité de l'âme ; elle a pour objet l'exercice de la bienfaisance, l'étude de la morale universelle, des sciences et des arts, et la pratique de toutes les vertus. Sa devise a été de tous temps : Liberté, Égalité, Fraternité. » Cette version de l’article 1er  peut surprendre certains de nos FF, elle est pourtant celle de la première Constitution du GO du 10 aout 1849.

Revenons à la constitution « originale » de 1723, Anderson semble avoir été, avec Désaguliers, un F remarquablement en avance sur son temps, si nous reprenons le 1er article de sa Constitution, «Obligations envers Dieu et la religion » :

« Un Maçon est obligé, de par sa Tenure, d’obéir à la Loi morale et s’il comprend bien l’Art, il ne sera jamais Athée stupide, ni Libertin irréligieux. Mais quoique dans les Temps anciens les Maçons fussent tenus dans chaque Pays d’être de la Religion, quelle qu’elle fût, de ce Pays ou de cette Nation, néanmoins il est maintenant considéré plus expédient de seulement les astreindre à cette Religion sur laquelle tous les Hommes sont d’accord, laissant à chacun ses propres Opinions ; c’est-à-dire, d’être Hommes de bien et loyaux, ou Hommes d’Honneur et de Probité, quelles que soient les Dénominations ou Confessions qui aident à les distinguer ; par suite de quoi la Maçonnerie devient le Centre d’Union, et le Moyen de nouer une Amitié sincère entre des Personnes qui n’auraient pu que rester perpétuellement Étrangères. » Pour le pasteur protestant presbytérien qu’il était, tout homme religieux pouvait donc être FM. Nous pouvons noter qu’il n’est pas fait allusion à Dieu nommément dans cet article, la GLUA ne fera de la croyance en Dieu un de ses Landmarks qu’en 1815, près de 100 ans plus tard donc.

D’un pasteur à l’autre, Desmons, rapporteur du Convent de 1877, affirme : « Laissons aux théologiens le soin de discuter les dogmes. Laissons aux Églises autoritaires le soin de former leur Syllabus. Mais que la maçonnerie reste ce qu'elle doit être, c'est à dire une institution ouverte à tous les progrès, à toutes les idées morales et élevées, à toutes les aspirations larges et libérales. Qu'elle ne descende jamais dans l'arène brûlante des discussions théologiques qui n'ont jamais amenées - croyez-en celui qui vous parle - que des troubles et des persécutions. Qu'elle se garde de vouloir être une Église, un Concile, un Synode car toutes les Églises, tous les Conciles, tous les Synodes ont été violents et persécuteurs, et cela pour avoir toujours pris pour base le dogme qui, de sa nature, est essentiellement inquisiteur et intolérant. »

Le pasteur Desmons a voulu revenir à l'idée du pasteur Anderson qu’aucune religion dogmatique ne pourra séparer les hommes, ce qui nous amène à l'universalité de la FM « Tout homme de bonne volonté peut être FM quelle que soit sa croyance ou sa race ». N'oublions pas mes FF que le GO interdisait l'initiation des juifs et des compagnons à cette époque.

L’article 1er adopté en 1877 est assez proche de celui que nous connaissons aujourd’hui : « La franc-maçonnerie, institution essentiellement philanthropique, philosophique et progressive, a pour objet la recherche de la vérité, l’étude de la morale universelle, des sciences et des arts, et la bienfaisance. Elle a pour principes la liberté absolue de conscience et la liberté humaine. Elle a pour devise : Liberté, Égalité, Fraternité ». Proche, mais encore différent. Contrairement à une idée reçu, l’évocation du GADLU ou de Dieu n’a pas été supprimée par le Convent de 1877, elle a juste été rendue facultative pour les LL. Cette modification de l’article 1er marquera la rupture avec la GLUA. La notion de laïcité n’a elle été ajoutée que plus tard.

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