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Aménagements pour la déficience visuelle

Synthèse : Aménagements pour la déficience visuelle. Recherche parmi 302 000+ dissertations

Par   •  3 Mai 2025  •  Synthèse  •  2 645 Mots (11 Pages)  •  101 Vues

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La déficience visuelle

Malvoyant : Il faut avoir un acuité visuelle inférieure à 3/10ème après correction sur le meilleur œil et souvent avec un champ visuel réduit.

Cécité si on a moins de 1/20ème du meilleur œil après correction et champ visuel réduit.

Cécité totale : aucune perception lumineuse

  1. Mesures des performances visuelles :

Acuité visuelle : vision de loin et de près (échelle de Parinaud pour près)

Champ visuel

Vision des contrastes

Vision des couleurs

Vision du relief

  1. Dispositif de prise en charge en Rhône Alpes

→ Elèves souvent dans l’ordinaire et en lien avec le sessad des DV = S3AIS : service d’aide de l’acquisition à l’autonomie en inclusion scolaire : Il y en a un par département.

Il existe quelques établissements dans le médico-social (à Villeurbanne il y a un établissement qui lui est éducation nationale : EREA DV = enseignement régional d’enseignement adapté 

→ Ces services sont tous sont reliés au CTRDV : centre technique ressource pour la déficience visuelle, régional

Il va bilanter tous les élèves → fait des préconisations : sur les polices (arial, ou Verbana souvent), tailles à utiliser, les contrastes, vision des couleurs, vision des reliefs... 

  • C’est ce service qui fournit les documents en braille + matériel adapté
  • Présence de locomotriciens : apprennent aux enfants et adultes à se déplacer en toute sécurité (ex : prendre le bus, les gares…)

CIARPET : centre interacadémique de ressource pédagogique et technique pour Académies de Lyon et Grenoble. Aides, conseils, préconisations pour matériel pédagogique adapté. Pas besoin de notification MDPH. → c’est éducation nationale (des enseignants qui s’occupent d’un centre ressource)

CTRDV : CENTRE TECHNIQUE RESSOURCE POUR LA DÉFICIENCE VISUELLE (SERVICE RÉGIONAL)

Adresse 150 Rue du 4 Août 1789, 69100 Villeurbanne 

Téléphone : service Bilan Conseil : 04 37 43 38 28- Fax : 04 37 43 38 24 - accueil@ctrdv.fr


Cité scolaire René PELLET, EREA DV
Adresse 32 rue de France, BP 5016, 69100 Villeurbanne Cedex

Mail : ce.0692390y@ac-lyon.fr
Téléphone  : 04 78 03 98 98

Le CIARPET : centre ressource pour la réussite des élèves déficients visuels en milieu ordinaire

→ dans la cité scolaire René PELLET 

mail : ciarpet@ac-lyon.fr

Documents eduscol

http://www2.ac-lyon.fr/services/rhone/ash/spip.php?article287

Prise en compte des aspects objectifs de la déficience visuelle

Préparation de l’arrivée de l’élève

  • Lui permettre, avant son arrivée, de prendre connaissance de l’établissement scolaire et de ses lieux importants (couloirs, préau, toilettes, restauration, cour de récréation, vie scolaire, CDI...), de la classe ou des classes
  • Parler de son arrivée à ses camarades, (éviter surprotection ou rejet).
  • Contacter le Service d’Aide à l’Acquisition de l’Autonomie et à l’Intégration Scolaire (S3AIS) = Sessad pour DV + CTRDV : Centre Technique Ressources pour la Déficience Visuelle  (régional)
  • Aménager un coin personnel, où il pourra plus facilement s’organiser et où son matériel sera toujours disposé de la même manière.
  • Demander : Est-ce qu’il travaille en noir ?  utilise l’écriture manuscrite ou dactylographiée (ne définit pas la couleur de l’écriture, c’est une expression)                                                                                                                                Est-ce qu’il est brailliste ? lit et écrit en braille
  • Lui faire lire un texte avec différentes police, gras/pas gras, demander ce qu’il préfère

Organisation du cadre de la classe

Le personnel spécialisé déterminera avec vous cet aménagement destiné à apporter à l’élève un maximum de confort visuel .

  • place de l’élève dans la classe : elle ne doit pas l’isoler de ses camarades : emplacement par rapport à la fenêtre en fonction de sa pathologie (dos à la lumière pour le photophobe), proximité du tableau seulement s’il peut lire au tableau, proximité d’une prise pour brancher lampe individuelle et ordinateur, éventuellement d’une étagère pour poser des ouvrages volumineux, etc. ;
  • une table à plan incliné pour les élèves travaillant en noir, pour qu’ils ne se penchent pas trop sur leur travail, afin d’éviter l’ombre portée et des attitudes néfastes pour leur colonne vertébrale ;
  • Eclairage : de la classe, du tableau, mais aussi du plan de travail de l’élève ; un éclairage individuel est le plus souvent indispensable et l’éclairage de la classe en permanence est souvent une aide (sauf pour les photophobes)
  • l’affichage des écrits dans la classe : il doit se faire à la hauteur des yeux ; éviter de les placer au-dessus du tableau.
  • Que les élèves travaillent en noir ou en braille, leur poste de travail doit être organisé de la façon la plus ergonomique possible pour réduire au maximum les pertes de temps.

Préparation de la séquence

Choix des documents écrits


Certains documents proposés dans les classes ne sont pas directement utilisables par un élève malvoyant :
- les lettres sont trop petites ;                  

- le trait n’est pas assez épais ;                  

- les lignes sont insuffisamment espacées.

  • Agrandir le doc mais dans des proportions raisonnables (120-130 %), un document trop grand (par exemple en format A3) multipliant les difficultés d’exploration visuelle et diminuant la quantité d’information perçue par le regard. (car son champ visuel est souvent restreint)
  • Présenter plusieurs types de polices et de tailles, il choisira d’emblée celui qui lui convient le mieux.
  • Agrandir le moins possible pour les élèves ayant une vision tubulaire. Certains supports de travail ne doivent pas être agrandis, par exemple les coloriages pour les plus jeunes, les reconnaissances de figures géométriques. Des documents pourraient même être diminués, par ex les exos de mesures et de tracés.
  • Inutile d’agrandir un document flou
  • Attacher une importance particulière à la lisibilité de ces documents :
  • lisibilité des caractères : éviter en traitement de texte les caractères trop compliqués ;
  • lignes suffisamment espacées pour faciliter le repérage ;
  • marques significatives (points, virgules) renforcées pour les plus jeunes
  • écriture manuscrite particulièrement soignée si elle ne peut être évitée.

L’utilisation de l’informatique permet d’atteindre ces objectifs.

Elève qui travaille en braille : l’ordi peut lui permettre de convertir en braille des documents qui lui sont remis en noir, soit lui-même, soit par l'intermédiaire du service de transcription.
Dans les plus grandes classes, il peut lui permettre de travailler en braille à l'aide de son matériel spécialisé, et de remettre ensuite son travail, converti en noir à ses professeurs. Penser à respecter un délai, pour les transcriptions   (  schémas et dessins = plus long encore).

Tous les manuels scolaires et tous les livres n’existent pas en gros caractères et en braille. Le choix devra se faire très tôt, de préférence avant la fin de l’année précédant l’arrivée de l’élève, pour que les ouvrages soient utilisables à la rentrée.

Des bases de données existent, qui permettent de savoir si les ouvrages ont été adaptés et sous quelle forme (noir agrandi, cassette, CD, braille intégral ou abrégé) : le personnel spécialisé pourra vous renseigner, car bien sûr, si on hésite entre deux livres ou deux éditions, il vaut mieux choisir ce qui existe déjà.

Supports de travail adaptés

L’élève déficient visuel met beaucoup de temps à prendre des repères dans un support écrit dont il n’a pas une vision globale.

  • Préparer des documents nets, débarrassés des informations inutiles afin de faciliter la prise d'informations.
  • Si plusieurs exercices figurent sur une même feuille, découper cette feuille en plusieurs parties et proposer à l’élève les exercices les uns après les autres, ou plus simplement plier la feuille pour isoler chaque exercice.

Pour l’élève aveugle, les documents doivent être totalement adaptés. Cette adaptation n’est pas du ressort de l’enseignant d’accueil. Sa collaboration avec l’enseignant spécialisé chargé du soutien et le service de transcription est souvent nécessaire pour que le document soit préparé en fonction des objectifs pédagogiques que l’enseignant s’est fixés pour son utilisation : ainsi, au cours préparatoire, un exercice de reconnaissance de lettres proches visuellement n’a aucun intérêt en braille, les lettres susceptibles d’être confondues étant différentes du noir, et pourra être supprimé ou remplacé (exemple: en  noir, confusion fréquente entre le b et d , en braille entre d et le f)

Déroulement de la séquence

Lors des activités de grand groupe.
A l’école maternelle, lors d’activités de psychomotricité ou d’apprentissages de comptines par exemple, placer l’élève à côté de l’enseignant afin que l’activité soit bien perçue et donc correctement reproduite, sans décalage dans le temps. Pour le jeune élève aveugle, un contact physique direct ou un guidage oral sont nécessaires.

  • Si l’élève peut suivre au tableau
  • écrire gros
  • éviter les lignes trop longues
  • craie jaune mieux perçue que la blanche
  • tableau blanc est plus lisible que le tableau noir ou vert, / ! : éblouissant pour les photophobes
  • préciser à quel endroit du tableau on écrit, pour faciliter les tâches de repérages de l’élève, surtout s’il utilise un monoculaire (sorte de petit télescope).
  • oraliser ou faire oraliser au maximum tout ce qui est écrit, ce qui sera utile à tous les élèves
  • donner à l’élève un support individuel pour tout travail présenté collectivement ou effectué au tableau.

Pour l’élève aveugle, si le document n’a pu être adapté, des explications orales peuvent lui permettre de s’en faire une représentation et ainsi de participer à l’activité.
Lors des activités collectives, il faut particulièrement veiller à ce que l’élève déficient visuel ne s’isole pas :

  • en le sollicitant
  • en l’interrogeant ;
  • en l’incitant à se rapprocher de la source d’information, ce qu’il ne fera pas spontanément.

Lors des activités individuelles

À l’école maternelle

  • veillez à ce que les supports servant aux investigations de l’enfant malvoyant soient à sa portée car il ne peut avoir envie d’explorer ce qu’il ne voit pas précisément ; disposez divers objets à découvrir à la portée du petit enfant aveugle, incitez-le à aller vers l’information
  • contrôlez, par une observation attentive, que les objectifs ont été atteints
  • si vous savez que l’enfant est destiné à plus ou moins long terme à apprendre le braille, incitez-le à se servir de ses deux mains ensemble, ce qui lui sera très utile en lecture tactile.

Dans les activités préparatoires à la lecture et à l’écriture en noir, veillez :

  • supports soient visibles et lisibles par l’enfant
  • supports et outils scripteurs variés de façon qu’il puisse exp.   modes de préhension et de pression
  • compenser la mauvaise coordination œil-main en travaillant plus longtemps le geste et la trace 
  •  utiliser pour l’écriture des feutres et de grands supports (feuilles puis bandes de papier plus étroites) plus longtemps que pour les autres avant d’en arriver à écrire à l’intérieur des lignes
  • mener les activités plus lentement et sans saut d’étapes
  • ne pas “priver” systématiquement de ces activités un enfant destiné à faire ses apprentissages en braille, l’enfant étant heureux de faire “comme les autres” et ayant besoin, socialement, d’être familiarisé avec le code commun. D’autre part, des activités telles que la peinture au doigt ne sont pas dénuées d’intérêt pour un jeune aveugle, et on peut prévoir des marques en relief lui facilitant les perceptions.

Des activités tactiles pourront être mises en place pour le plus grand profit de tous, mais des séquences de préparation spécifiques à la lecture en braille devront être menées par l’enseignant spécialisé, éventuellement en y incluant quelques voyants volontaires.

Lors des activités d’écoute, inciter à une participation active, la précision de ses perceptions auditives étant un facteur de compensation important de sa déficience visuelle. Il faut souligner que sa mémoire auditive sera elle aussi un facteur de réussite à tous les niveaux et doit donc être sollicitée précocement.

À l’école élémentaire

Besoin de plus de temps pour les  tâches . La perception globale est impossible en braille et rarement possible pour les malvoyants. Rretrouver un élément dans une page prend nécessairement plus de temps.

 questions sur une page, texte de référence sur une autre ;
 questions en haut d’une page, réponse à rédiger sur la partie inférieure.

La quantité de production écrite doit pouvoir être limitée, remplacée si c’est possible par des réponses orales.

Eviter des copies manuscrites trop longues aux malvoyants.

  • exercice d’orthographe : permettre à l’enfant de ne pas copier l’intégralité des phrases, seulement le mot-cible et ce qui le modifie (verbe et sujet, déterminant et substantif), ce qui ne dénature pas l’objectif de l’exercice
  • on est en droit d’exiger d’un élève malvoyant une copie sans fautes et correctement écrite, à condition qu’elle soit courte et faite à partir d’un modèle lisible pour lui (imprimé et agrandi correctement).
  • Eviter les temps de fixation trop longs qui risquent d’accentuer les phénomènes de nystagmus.
  • Des mesures et des tracés géométriques peuvent être effectués, mais  utiliser des instruments adaptés, ne pas exiger une trop grande précision et reconnaître ses limites visuelles (impossibilité à percevoir les millimètres par exemple).  

L’enfant malvoyant a des difficultés à explorer la page d’un texte puis- qu’il ne la voit pas dans son intégralité, il ne peut pas facilement trouver des informations. Il a aussi des difficultés à les retrouver.
Pour lui faciliter la tâche, il doit être autorisé à
matérialiser des repères en pointant, soulignant, surlignant.

  • les marques de ponctuation qui sont mal vues ou non vues par lui
  • les débuts et les fins de paragraphes
  • les indications trouvées lors d’une première lecture et qui répondent aux questions posées, pour éviter d’avoir à les rechercher
  • les numéros de questions auxquelles il faut répondre.
  • barrer les questions au fur et à mesure de leur résolution.

Il lui est particulièrement difficile de travailler sur ses écrits ou sur ceux des autres (corrections, opérations) souvent illisibles pour lui. L’utilisation de l’informatique et de la calculette prend ici tout son sens. De même les activités “annexes” (découpages, coloriages) doivent être limitées.

Pour les élèves travaillant en braille, certains outils peuvent être aussi utilisés

  •  gommettes qui peuvent matérialiser les débuts de phrases ; l’élève peut utiliser lui-même des gommettes de différentes formes pour réaliser les exercices où l’on demande aux autres de souligner, d’encadrer, de colorier : le relief lui permet de se relire et de se corriger. Un code peut aussi être établi entre l’enseignant et l’enfant pour caractériser les erreurs.

Même si l’enseignant d’accueil n’est pas censé connaître le braille, il peut veiller à la position de l’élève qui lira mieux s’il se tient bien et utilise ses deux mains. Les enseignants spécialisés transcrivent parfois en noir les exercices au-dessus du braille, ce qui est utile à la fois aux parents pour suivre le travail de leur enfant, et aux enseignants d’accueil.

Prévoir l’aide d’un “secrétaire”, qui peut être un enseignant ou un camarade, en particulier pour des activités de recherches documentaires.

Autoriser un temps plus long, en particulier lors des contrôles. Les textes rendent possible, au moment des examens, une majoration du temps de composition qui sauf conditions exceptionnelles, ne peut excéder un tiers du temps normalement prévu pour chaque épreuve.

Aménager les différentes évaluations, comme indiqué plus haut, afin qu’elles permettent d’évaluer ses connaissances et compétences et non pas ses difficultés à les restituer par écrit.

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